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« Il est important qu'il y ait une transparence dans les affaires »
Richard Erdman. Ambassadeur des Etats-Unis
Publié dans El Watan le 12 - 12 - 2005

L'ambassadeur des Etats-Unis, Richard Erdman, revient, dans cet entretien, sur la coopération de l'Algérie et les Etats-Unis.
Même s'il ne répond pas à toutes les questions, il distille quelques commentaires sur l'évolution de l'Algérie.
Pouvez-vous faire le point sur l'évolution des relations entre l'Algérie et les Etats-Unis ?
Elles évoluent dans un sens positif. Nous avons une importante convergence d'intérêts. Certes, ce n'est pas une entente totale, ce qui est tout à fait normal, mais force est de constater que nos relations bilatérales sont plus que jamais meilleures et continuent à se développer dans tous les domaines. La lutte antiterroriste est de nature à renforcer les liens. L'Algérie appuie, en outre, la Feuille de route du Moyen-Orient ainsi que le processus démocratique. La coopération de l'Algérie dans lutte antiterroriste est exceptionnelle. Une coopération qui est d'ailleurs appréciée par l'administration américaine. Il est, cependant, pour des considérations compréhensibles, très difficile d'entrer dans les détails de cette coopération. Même si l'Algérie compte désormais parmi les alliés des USA, elle ne bénéficie pas, pour autant, de moyens efficaces pour lutter contre les réseaux terroristes.
Comment expliquez-vous les réticences américaines pour conclure des contrats d'armement ?
Notre coopération évolue dans tous les domaines, notamment militaire. Il est vrai que nous n'avons pas vendu d'armes à l'Algérie, mais nous sommes prêts à considérer de telles ventes au cas par cas.
Est-il prévu, dans le cadre de la lutte antiterroriste, un échange d'informations entre l'Algérie et les USA, notamment dans le cas de Abderrazak El Para ?
L'un des aspects de la coopération dans la lutte antiterroriste est l'échange d'informations. Le transfert d'El Para est un excellent exemple de coopération régionale. Il était en Algérie, puis il est allé au Niger, ensuite au Tchad, où il a été capturé par un groupe tchadien. Il a été transféré par la suite en Libye pour, enfin, revenir en Algérie.
Comment estimez-vous l'actuelle collaboration de l'Algérie avec l'Otan ?
Cette collaboration est importante et nous l'encourageons fortement. L'Algérie joue un rôle actif dans le dialogue dans le bassin méditerranéen. Un dialogue qui a évolué d'une manière positive. La coopération dans le domaine sécuritaire a permis d'améliorer la compréhension mutuelle. Les responsables et officiers algériens ont participé à de nombreuses réunions au siège de l'Otan, à Bruxelles. Il est à signaler qu'une délégation de l'Otan viendra, cette semaine, à Alger. L'Algérie a également participé à une opération qui s'appelle « Active Endeavour » qui consiste en la surveillance et l'escorte maritimes.
La part des investissements américains hors hydrocarbures reste relativement faible. Comment expliquer le manque d'intérêt des entreprises américaines pour l'investissement en Algérie ?
Nous avons beaucoup d'investissements dans le secteur des hydrocarbures. Mais il y a un intérêt croissant pour les investissements hors hydrocarbures. Les Américains sont déjà présents dans le domaine du dessalement de l'eau de mer (station d'El Hamma) ainsi que la construction du port de Béjaïa sous la houlette de l'entreprise Portex. Les entreprises américaines portent également une attention particulière au secteur du logement. Beaucoup d'entreprises sont en train de considérer la possibilité de venir en Algérie. Mais c'est quelque chose qui demande du temps. Il faut investir d'une manière sage. Il faut laisser ces intentions mûrir en projets concrets d'investissements. Même si l'intérêt ne cesse de croître, l'Algérie reste peu connue. Mais les choses commencent à changer. Mon rôle est justement de faire connaître l'Algérie et les grandes opportunités d'investissements qu'elle peut offrir aux entreprises américaines.
Quel est le volume des exportations algériennes envers les USA, hors hydrocarbures ?
C'est minime. Je crois qu'il y a 1500 produits algériens qui peuvent entrer, sans droits, aux Etats-Unis dont près de 300 sont réalisables. L'idée est d'encourager les exportations algériennes hors hydrocarbures. Les Etats-Unis sont le premier partenaire commercial de l'Algérie en 2004. Au vu des chiffres de cette année, tout indique que nous allons encore le rester.
Quels sont les termes du contrat d'Open Sky, et quand devra-t-il entrer en vigueur ?
Le contrat d'Open Sky permettra de donner la possibilité de créer des lignes directes entre l'Algérie et les Etats-Unis. C'est au marché qu'appartiendra la décision d'établir ces vols . Cela n'est pas un travail caritatif, il faudra que ces vols soient rentables. La facilitation du transport entre les deux pays permettra d'encourager les investisseurs américains. Cela appuiera également les exportations, surtout hors du secteur des hydrocarbures.
Est-il vrai que la loi sur les hydrocarbures était une « faveur » accordée par le président Bouteflika aux Etats-Unis ?
C'est absolument ridicule. C'est un argument présenté par ceux qui ne comprennent pas l'industrie pétrolière. Je le répète : rien n'est plus ridicule que de penser que cette loi était une faveur aux Etats-Unis. Le but de ces réformes était de rendre concurrentielle l'Algérie.
Les Américains sont ceux qui posent le plus de questions dans les négociations pour l'adhésion de l'Algérie à l'OMC. Qu'est-ce qui les inquiète autant ?
On ne peut pas négocier une adhésion à l'OMC sans se conformer aux normes du commerce international. Il est impératif de s'aligner sur les autres pays de l'OMC. Même si l'Algérie a enregistré ces derniers temps de grands progrès, ses lois ne correspondent pas aux normes internationales. Il reste beaucoup à faire. C'est un voyage qui demande de la préparation. Les 150 pays adhérents connaissent actuellement une grande prospérité grâce au commerce. D'autant que cette activité économique crée des postes d'emplois. Ce n'est pas un processus facile car il s'agit d'une adaptation. L'Algérie doit avoir une productivité plus rentable, concurrentielle. A la fin, ce sera les consommateurs qui en profiteront. En plus du fait que l'accès au produit deviendra moins cher, cela permettra d'éviter le gaspillage et l'inefficacité. L'Algérie doit encore continuer à faire des progrès, il reste encore beaucoup de travail pour faire ce voyage important (...). Les questions que notre délégation pose à l'Algérie visent à une meilleure compréhension. Parfois, par exemple, nous découvrons que l'Algérie a adopté les lois nécessaires mais n'a pas réussi à expliquer ce qu'elle a fait. Il s'agit d'un problème de communication.
Lors de votre dernière intervention médiatique au symposium algéro-américain sur les opportunités d'affaires, vous avez insisté sur la « transparence », pourquoi ?
L'un des objectifs de l'adhésion à l'OMC est de favoriser la transparence. Les investisseurs ont besoin de certitudes. Il est, à cet égard, important qu'il y ait une transparence dans les affaires. Il faut que l'Algérie continue son processus de réformes économiques. Qu'elle modernise le système bancaire qui constitue un frein au développement économique, et surtout qu'elle donne la priorité à l'éducation et aux nouvelles technologies. Au cours de ma visite, cet été, en Irlande, j'ai été frappé qu'en l'espace d'une génération, les choses ont changé à ce point. Ce pays est devenu, en vingt ans, une puissance mondiale dans le domaine de la haute technologie. L'une des leçons que nous pouvons tirer est qu'avec la détermination, une politique cohérente et une économie transparente, un pays peut se transformer.
La mise en place d'une zone de libre-échange entre l'Algérie et les Etats-Unis est-elle toujours d'actualité ?
Pour l'heure, nous préférons donner la priorité à l'adhésion de l'Algérie à l'OMC. L'accord de libre- échange prévoit de nouvelles obligations, il n'est pas sûr que l'Algérie les acceptera. Comme pour n'importe quel pays, elle doit aller pas à pas. D'autant que les obligations d'un accord de libre-échange sont plus contraignantes que celles de l'OMC. Nous encourageons l'Algérie à prendre les décisions stratégiques. Ce n'est que de cette manière qu'elle connaîtra la prospérité. Certes, cela n'arrivera pas immédiatement, mais ça contribue à créer toutes les conditions nécessaires pour y parvenir. En même temps, il faut que le peuple algérien comprenne l'importance du travail (...). Il ne sert à rien de se reposer pas sur l'Etat, c'était l'ancien système. Les Algériens ont la capacité d'être de bons travailleurs. Il suffit, pour s'en convaincre, d'observer les Algériens émigrés, travaillant sous d'autres systèmes. Aux Etats-Unis, par exemple, ils réussissent sans problème. Il faut donc, à mon avis, changer les structures économiques dans lesquelles les Algériens travaillent.
Sur un tout autre registre, les Etats-Unis peuvent-ils utiliser leur statut de première puissance mondiale pour intervenir dans le conflit du Sahara- Occidental ?
Nous penchons pour une solution pacifique et mutuellement acceptable dans le cadre des Nations unies. Une solution qui prendrait en compte les droits de toutes les parties et qui contribuerait à promouvoir la stabilité de la région. Il faut trouver une solution acceptable. Le problème avec le plan Baker est qu'une partie du conflit ne l'a pas accepté. Il faut donc chercher une solution qui sera acceptée par toutes les parties et qui respecte, en même temps, les droits du peuple sahraoui. Nous encourageons, à cet égard, le rapprochement entre le Maroc et l'Algérie.
Quelle est votre appréciation quant à la presse algérienne ?
Je suis l'ami de la presse, d'autant qu'elle représente le pilier fondamental de la démocratie. Il faudrait uniquement que, dans leurs articles, les journalistes algériens donnent à leurs lecteurs la possibilité de connaître tout le contenu des rapports et des discours des responsables américains et pas uniquement l'aspect critique.


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