Le diagnostic est sans appel. Le mal dont souffre la formation de Blida est profond et il ne sera éradiqué qu'après l'administration d'une thérapie de choc. Le moins que l'on puisse dire est que Khezzar a pris à bras le corps la mission qui lui a été confiée. Décidément, les Blidéens n'arrivent toujours pas à se sortir de la gadoue, dans laquelle ils se sont enlisés il y a plusieurs mois. La défaite concédée face à Bordj est une contre-performance de plus qui vient compliquer la place peu enviable de l'USMB au classement. Le déclic tant attendu, depuis treize journées de championnat, pour sortir de la zone rouge est donc ajourné. Les coéquipiers de Zemmouchi, et cela, non sans s'être vaillamment défendus, ont donc mordu la poussière du côté des hauts plateaux. Ils se sont pourtant bien battus, eux qui ont dû jouer un peu plus d'une mi-temps sans leur attaquant le plus percutant, Ezeichel, ce dernier ayant été « descendu » à la trentième minute de jeu. Paradoxalement, et comme c'est souvent le cas en football, c'est dans les moments les plus difficiles du match que la formation de la Mitidja s'est créée ses plus belles occasions. Celles-ci seront toutes annihilées par Kial et ses défenseurs qui faisaient bonne garde et qui ont réussi à préserver leur petit acquis jusqu'au coup de sifflet final. L'équipe de Blida se retrouve ainsi en position de premier relégable et la remontée de la pente s'annonce des plus ardues. Du pain sur la planche attend donc le nouveau coach blidéen. Il doit au plus vite réapprendre à ses poulains à gagner des matches et leur inculquer cet esprit combatif qu'ils ont perdu car ils sont en total manque de confiance. Les joueurs de Blida auront à en découdre, lors des deux prochaines rencontres, avec deux autres formations de la capitale qui ne leur réussissent pas trop, le NAHD et l'USMA. Ils recevront la formation de Soustara après avoir effectué un «saut de puce» qui les mènera à Zioui, pour y jouer un match au couteau face à un team du NAHD, lui aussi en proie au doute. Hamiti, Zmit, Senouci et compagnie doivent sérieusement penser à se retrousser les manches pour se dépêtrer de la gadoue dans laquelle ils s'enlisent doucement et sûrement. Pas du tout facile pour Khezzar Ce ne sont pas tant les défaites concédées lors de ses deux dernières sorties par la formation blidéenne qui sont graves, mais plutôt la manière dont elles ont été concédées. C'est une équipe de l'USMB assez résignée, et pratiquement sans âme, qui s'est présentée au coup d'envoi de chacun de ces matches. Il y aura bien quelques sursauts d'orgueil, mais, de l'avis des présents, il manquait cette conviction dans le geste qui fait basculer un résultat. Les camarades du capitaine Zmit donnaient l'impression de ne pas y croire eux-mêmes. La légère domination, quelque part voulue par les Bordjiens et les Bejaouis, était des plus stériles et le cuir finissait invariablement dans les bras de leurs gardiens ou tout simplement dans le décor. A cette sorte de démobilisation affichée par les joueurs de Blida est venue s'ajouter une incroyable et surtout inadmissible maladresse. Celle-ci a surtout été constatée lors des rencontres jouées à domicile. Khezzar doit s'atteler à requinquer une équipe qui n'arrive pas à conserver une organisation tactique durant quatre-vingt-dix minutes et qui est incapable de multiplier des offensives construites. Le coach blidéen doit totalement métamorphoser un football qui est, il faut l'avouer, un peu du n'importe quoi. Le diagnostic est sans appel. Le mal dont souffre la formation de Blida est profond et il ne sera éradiqué qu'après l'administration d'une thérapie de choc. Slimane B. Senouci : «Ne me parlez pas d'autre chose que de l'USMB» C'est connu, le défenseur blidéen est d'une excellente éducation et il l'a démontré à maintes reprises. Jamais un mot déplacé, que ce soit envers ses partenaires ou ses adversaires. Vous le verrez rarement sortir de ses gonds et c'est pourtant ce qu'il a failli se produire lorsqu'on lui a dit de nous parler de ses contacts ou plutôt des approches faites par les présidents de l'USM Annaba et de l'ESS : «…C'est vraiment un sujet que je ne veux pas du tout aborder, surtout en ce moment. Mon club se bat pour assurer son maintien et, croyez-moi, c'est tout ce qui me préoccupe pour le moment… Rien ne dit que je quitterai l'USMB en fin de saison ce qui, pour moi, est très loin. Le plus important est que nous sauvions le club de la relégation.» Les entraînements à huis clos Est-ce pour préserver ses joueurs de la pression des supporters ou pour garder secrète sa stratégie de jeu que Khezzar a décrété que, désormais, les séances d'entraînement se dérouleraient à huis clos ? En effet depuis jeudi passé, les camarades de Zmit s'entraînent sans la présence du public, une décision qui montre que des choses vont changer désormais du côté de la ville des Roses. Benmeghith a repris L'ex-joueur de l'OMA, Hichem Benmeghith, qui est resté un mois sans jouer suite à une blessure au genou, a repris, jeudi, le chemin de l'entraînement. Il nous a dit ne ressentir aucune gêne et qu'il était prêt à jouer face au NAHD, jeudi prochain. Sanction non levée pour Herbache Le milieu de terrain blidéen, Billel Herbache, a été, on se le rappelle, suspendu par son président, il y a plus d'une semaine. Malgré les nombreuses médiations, Zaïm est resté imperturbable et il n'a fait preuve d'aucune clémence envers son joueur. Après Serrar, Menadi veut Senouci C'est une source proche du joueur qui nous a fait part du grand intérêt porté par le boss annabi envers Senouci. Un émissaire de Menadi s'est, en effet, déplacé à Blida et a eu un entretien avec le défenseur blidéen. C'est de cette manière que le patron de l'ESS, Serrar, a fait savoir à Senouci qu'il le voulait dans son équipe et cela dès l'entame de la prochaine saison. Hamiti : «Le faux pas nous est interdit» * Votre dernier match s'est soldé par une défaite de plus, peut-on dire que les choses vont vraiment mal à l'USMB ? Il était facile pour ceux qui étaient au stade de constater que nous avons réalisé une belle prestation, surtout en seconde période. Nous avons réussi à exercer un pressing dans le camp adverse qui aurait pu être payant avec un peu plus de réussite.Nous n'avons pas commis beaucoup d'erreurs mais nous avons payé cash, l'une d'elles. Il y a eu aussi toutes ces blessures qui ont fait que toute la ligne d'attaque dont je fais partie a été décimée. * Cela veut-il dire que cette équipe du CABBA ne vous était pas supérieure ? Absolument pas. Il n'y a qu'à comptabiliser le nombre de fois où elle a été dangereuse. Elle a tout simplement eu plus de réussite que nous, c'est tout. Cette défaite, nous ne la méritons pas et un nul aurait été équitable. * Vos attaques ont été plus tranchantes après que le CABBA eut ouvert le score. Comment l'expliquez-vous ? C'est surtout le fait que nous étions menés au score. Il nous fallait impérativement aller de l'avant et tenter d'égaliser. Notre tâche s'est trouvée compliquée après les sorties d'Ezéchiel et de Mehdaoui. S'il n'y avait pas eu ces blessures, l'égalisation ou une victoire auraient été largement à notre portée. * Vous avez, à l'occasion de ce match, effectué votre retour dans l'équipe, cela a dû vous faire plaisir, n'est-ce pas ? J'aurais aimé que mon retour coïncide avec une belle performance. Cela n'a pas été le cas et je le regrette. L'entraîneur m'a fait confiance et j'ai tout donné pour être à la hauteur de cette confiance. Je pense que ma prestation a été satisfaisante et je regrette cette blessure qui a fait que je n'ai pu jouer sur mes capacités durant toute la rencontre. * Depuis quelques jours, il y a un nouvel entraîneur à la tête de l'équipe. Un commentaire ? Je n'ai aucun commentaire à faire à ce sujet. En tant que joueur, mon rôle consiste à donner le meilleur de moi-même sur le terrain. Personnellement, je n'ai aucun problème à travailler avec n'importe quel technicien. * Qu'est-ce qu'il y a de changé avec la venue de Khezzar ? Vous savez, chaque entraîneur à sa propre personnalité. Ce qu'il y a de changé, ce sont d'abord les rapports humains. C'est quelqu'un qui communique beaucoup avec nous et qui se donne le temps d'écouter les joueurs. A partir de là, l'ambiance à l'entraînement est excellente et les séances se déroulent dans un excellent climat. C'est un technicien avec qui nous ne pouvons que progresser et améliorer nos résultats. * Ce que veulent vos supporters c'est que vous gagniez des matches. Le leur promettez-vous ? Il est certain que cette mauvaise série de résultats va prendre fin très bientôt. Il est vrai que nous avons perdu beaucoup de points mais le championnat est encore long et nous allons, c'est certain, nous ressaisir. Il y a un nouvel état d'esprit dans l'équipe et cela aura des répercussions sur notre rendement. * Cela se fera-t-il ce jeudi face au NAHD ? Pourquoi pas. Nous n'avons aucune raison de craindre cette équipe. Nous montrerons sur le terrain que nous avons fini de manger notre pain noir. Nous allons nous battre pour arracher la victoire. Celle ci nous permettra de faire plaisir à nos supporters qui, jusque-là, ont été déçus. Entretien réalisé par Slimane Baghdali