Les Vert et Noir ratent le coche En accueillant une modeste équipe du CRB Tala Hamza, les protégés de Younès Ouakli avaient là une belle opportunité d'engranger les trois points de la victoire afin de conforter leur fauteuil de leader. Finalement, les coéquipiers de Saïd Benslimane se sont contentés du point du nul au grand désarroi de leurs nombreux supporters venus les soutenir. Il faut dire et le redire, l'état exécrable du terrain communal (une véritable catastrophe) a considérablement gêné l'évolution des 22 acteurs, encore plus les locaux qui avaient opté pour l'offensive à outrance. Dès l'entame du match, les Seddoukois ont essayé de prendre à la gorge leurs vis-à-vis. La première chaude alerte est à mettre à l'actif de Ouattah (8') qui, tout seul, s'offre un crochet puis ajustera un tir fort, mais le gardien de but Lalaoui était là pour arrêter en deux temps, s'ensuivit une autre action avec Ouchetla qui placera Amessis sur orbite, mais la reprise de ce dernier obligera le dernier rempart à dévier en catastrophe. En face, les protégés de Manseur ont paru excellents au niveau du placement avec par à coups quelques mouvements de la ligne d'attaque, sans toutefois parvenir à inquiéter l'arrière -garde locale. A la reprise, secoués par leur coach, les Vert et Noir ont appuyé un peu plus sur le champignon en optant pour l'attaque à outrance, seulement toutes leurs tentatives ont été vouées à l'échec, soit par pure maladresse, soit par excès de précipitation devant le but de Tala Hamza. Ce ne sont pas les occasions qui ont manqué pourtant. Ouattah (55'), Nadir Benslimane (62') et Benaissa (72') avaient la balle de l'ouverture du score, mais à chaque fois l'excellent Lalaoui était là pour empêcher le balle de rentrer dans les filets. A la forte et anarchique domination des locaux, les coéquipiers de Saoudi, très bien organisés sur l'aire de jeu, répondaient par des contres très dangereux, comme celui de la 73' qui a vu Hammache s'engouffrer dans la défense seddoukoise, puis adresser un tir qui a failli tromper Ouattah, ou encore ce cafouillage monstre, à dix minutes de la fin de la partie, qui a vu Zerrari rater le cadre. Les derniers instants ont été vraiment intenses, avec une équipe qui tentait le tout pour le tout et une autre qui défendait admirablement jusqu'au coup de sifflet final de l'excellent Bouzidi, la partie s'est terminée sur ce score vierge de zéro partout, qui n'arrange nullement les affaires du RCS qui lâche en conséquence le fauteuil de leader au Gouraya Club de Béjaia vainqueur à Ighil Ali. Zahir Ait Hamouda Younès Ouakli (entraîneur RC Seddouk) «Impossible d'évoluer sur un terrain pareil !» «Avant tout, je tiens à déplorer l'état catastrophique de notre terrain. C'est honteux pour un club historique comme le RCS d'en arriver à cette fâcheuse situation qui fait qu'il est obligé d'évoluer sur un terrain qui ressemble à tout, sauf à un terrain de football. Nos joueurs ont tout essayé, mais il y avait ce handicap du terrain qui nous avait gêné, nous qui voulions faire le jeu. Il y a évidemment beaucoup de regrets lorsqu'on revoit tous ces ratages, mais sur une ou deux contre-attaques on aurait pu perdre aussi. Il y a encore du travail à faire et on tâchera de corriger nos lacunes.» Manseur (entraîneur CRB Tala Hamza) «On est venu pour le point du nul, on l'a eu !» «Sincèrement, on ne pouvait demander plus aux joueurs dans de telles conditions de jeu. C'était un véritable calvaire pour les deux équipes d'évoluer sur un terrain pareil. On a fermé tous les espaces aux attaquants du RCS alors qu'en seconde mi-temps, on avait une à deux opportunités de marquer, malheureusement on les a gâchées. Un point de pris chez un adversaire aussi coriace est toujours bon à prendre. Enfin, je tiens à remercier les dirigeants du RCS pour l'accueil très chaleureux qu'ils nous ont réservé. » Zahir Ait Hamouda