Titularisé face au Mali et à l'Angola à un poste inédit d'arrière droit, Abdelkader Laïfaoui s'en est très bien tiré. Titularisé face au Mali et à l'Angola à un poste inédit d'arrière droit, Abdelkader Laïfaoui s'en est très bien tiré. Il a été l'une des satisfactions de l'équipe. C'est avec confiance qu'il nous parle du quart de finale qui attend les Verts contre la Côte d'Ivoire. * Comment est l'ambiance au sein des Verts ? Dieu merci, tout va pour le mieux, surtout que nous avons rempli la mission de passer le premier tour. Maintenant que nous sommes en quarts de finale, la confiance est revenue et nous avons un très bon moral, après la petite alerte due à la défaite accidentelle contre le Malawi. * Justement, qu'avez-vous à dire sur la qualification de l'Algérie ? Elle est amplement méritée, de l'avis de tous les observateurs, après nos excellentes prestations face au Mali et à l'Angola. Une équipe qui perd par 3-0 face au Malawi qui a les ressources technique et morale de bien revenir face à deux formations fortes est forcément méritante. * Ne pensez-vous pas que la force de l'Algérie a été surtout dans sa défense ? Peut-être que cela a été le cas lors des deux derniers matches où nous avons pu préserver notre cage vierge. Cependant, la solidité défensive n'a pas été le fait des seuls défenseurs. C'est le fruit de la conjugaison des efforts de tous ceux qui étaient sur le terrain. D'ailleurs, j'aimerais préciser une chose importante : en analysant bien nos deux derniers matches, on constate qu'à aucun moment, nous avions joué la défensive. Même lorsque nous menions au score contre le Mali, nous avions continué à attaquer. Face à l'Angola, c'est notre adversaire qui a arraché le nul, pas nous, compte tenu des multiples occasions que nous avons ratées. * Comment voyez-vous le quart de finale face à la Côte d'Ivoire ? Ce sera évidemment un match très difficile compte tenu de la qualité de l'effectif de la Côte d'Ivoire. De plus, la compétition a atteint le stade des matches à élimination directe et tout faux pas est donc interdit. Nous n'entrerons pas pour autant en victimes. Nous sommes déterminés à jouer nos chances à fond. * Ne redoutez-vous pas les individualités ivoiriennes, à commencer par Didier Drogba ? Certes, il y a de très grands joueurs au sein de la sélection ivoirienne, mais il y avait également de grands joueurs dans la sélection malienne, tels Kanouté, Diarra, Keita et Sissoko, ce qui ne nous a pas empêchés de gagner. Nous devons jouer contre la Côte d'Ivoire avec le même état d'esprit. * Jouer à Cabinda ne vous dérange-t-il pas ? Non, pas du tout. C'est un déplacement tout à fait ordinaire. Nous allons jouer contre une équipe sur un terrain de football, pas contre des forces armées. Dès le premier jour, le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, s'était réuni avec nous et nous avait rassurés à ce sujet. Nous allons donc partir à Cabinda sans crainte. * La Côte d'Ivoire est habituée à jouer sur le terrain du stade de Cabinda. Pensez-vous que ce soit un avantage ? Non, pas du tout, car les Ivoiriens n'y ont joué que deux matches. Lors de la séance d'entraînement que nous aurons sur ce terrain, nous prendrons rapidement nos repères. * Vous êtes-vous adapté à votre nouveau poste d'arrière droit ? Absolument. Chaque joueur qui participe à ce genre de compétition doit se tenir à la disposition de son équipe et du sélectionneur pour évoluer à tous les postes. Je me suis attelé à donner le meilleur de moi-même lors des deux matches où j'ai participé. L'essentiel reste toutefois la performance de toute l'équipe. * Quelles sont vos ambitions dans cette CAN ? Aller le plus loin possible. Déjà, nous devons dépasser le stade des quarts de finale, car cela fait une vingtaine d'années que nous n'avons pas atteint les demi-finales. * Confiant donc de pouvoir battre la Côte d'Ivoire ? Oui, très confiants. Après avoir battu l'Egypte, championne d'Afrique en titre, nous ne devons craindre personne. Nous sommes conscients que ce ne sera pas facile, mais nous ferons de notre mieux. Entretien réalisé par Samir Bechir