S'il y a bien un point qui reste une inconnue pour le match de ce soir, c'est bien l'état du terrain du stade de Chiazi. S'il y a bien un point qui reste une inconnue pour le match de ce soir, c'est bien l'état du terrain du stade de Chiazi. Il faut dire que s'il y a bien un paramètre qui pourrait altérer la qualité du match entre la Côte d'Ivoire et l'Algérie, c'est bien la pelouse, décriée par tous ceux qui l'ont utilisée depuis le début de la CAN. Le match devant opposer deux équipes très techniques, composées d'individualités habituées à évoluer sur des terrains impeccables en Europe, il y a lieu de craindre que sa qualité ait à pâtir de cet inconvénient. Halilhodzic persiste : «Elle est mauvaise» Vendredi soir, au cours de la conférence de presse qu'il a animée à la salle de conférences du stade Chiazi, le sélectionneur de la Côte d'Ivoire, Vahid Halilhodzic, a réitéré ses critiques concernant le terrain, assurant encore une fois que «le type de football pratiqué par mon équipe ne peut être développé sur cette pelouse que je trouve lourde, détériorée et trop ensablée.» Les joueurs ivoiriens, en tête desquels Didier Drogba, avaient émis les mêmes critiques, déplorant de ne pouvoir exprimer pleinement leur talent dans ces conditions. Le gardien de but du Burkina en avait fait de même, tout comme certains joueurs du Ghana avant lui. Reconnaissance du lieu vendredi soir C'est avec une certaine appréhension, nourrie par les informations et les déclarations dont ils avaient pris connaissance à travers la presse que les joueurs de la sélection algérienne ont foulé vendredi le terrain principal du stade de Chiazi. En habitués, leur premier souci a été de reconnaître le lieu et de vérifier la praticabilité de la pelouse. Un paramètre les a aidés à se faire une idée assez précise sur la question : le staff technique a programmé des exercices divers qui leur ont permis de se mettre dans toutes les situations de jeu. Ainsi, ils ont effectué des exercices de tirs de loin, d'autres pour les balles arrêtées, un petit match d'opposition et une séance de tirs au but. La pelouse n'est pas pire que celle de Luanda A l'issue de cette séance unique d'entraînement sur le terrain où se déroulera la rencontre, les impressions étaient mitigées, mais il y a eu consensus sur un point : la pelouse du stade de Chiazi n'est pas pire que celle du stade du 11-Novembre de Luanda. Déjà, on comprend par là que pour les joueurs, le terrain de Luanda n'est vraiment pas bon et les critiques que des joueurs algériens avaient émis à ce sujet étaient fondées et non pas destinées à justifier la défaite concédée face au Malawi. Il est vrai que dans la matinée de vendredi, il y a eu un violent orage sur Cabinda, ce qui fait qu'à l'heure de la séance d'entraînement, le terrain était passablement trempé, donc moins lourd que d'habitude. Mansouri : «Je trouve le terrain plutôt praticable» Le capitaine d'équipe, Yazid Mansouri, en habitué des terrains africain depuis toutes ces années qu'il est international, a plutôt un bon préjugé sur la pelouse. «Franchement, nous nous attendions au pire, mais je trouve que le terrain est plutôt praticable», nous a-t-il affirmé à l'issue de la séance d'entraînement. Dans l'après-midi, à l'arrivée de la délégation à Cabinda, il avait déjà apprécié le fait qu'il n'y avait pas une forte chaleur. «Je trouve que le climat ici est le même que celui de Luanda. Donc, nous sommes acclimatés.» Ziani : «Le ballon roule mieux ici» Pour sa part, Karim Ziani se dit soulagé par l'état du terrain. «La pelouse n'est pas excellente, mais je remarque que le ballon y roule assez bien, du moins mieux que sur celui du stade de Luanda», a-t-il fait observer. «Bien sûr, il y a beaucoup de sable, mais la pluie l'a tassé. Si le terrain sera dans cet état à l'heure du match, je pense que ce sera une bonne chose, car le jeu ira plus vite. Nous pourrons alors pratiquer un jeu plus rapide qu'à Luanda.» C'est le meneur de jeu et passeur attitré de l'équipe qui parle, ce qui donne encore davantage de crédit à son témoignage. Laïfaoui : «La pelouse n'est pas trop détériorée» L'avis d'un joueur ayant l'expérience des terrains africains : Abdelkader Laïfaoui ne trouve pas d'inconvénient à évoluer sur cette pelouse. «Ce n'est pas la meilleure pelouse sur laquelle j'ai évolué, mais je trouve qu'elle n'est pas trop mal. Ce qui est sûr, c'est qu'elle n'est pas trop détériorée», estime-t-il. Il a ajouté que ses coéquipiers n'ont pas trouvé de difficultés sur le plan des appuis et de l'équilibre sur le terrain détrempé par les pluies qui s'étaient abattues durant la matinée. Matmour : «C'est mieux que ce à quoi je m'attendais» Nous avons également pris l'avis d'un joueur qui n'a pas trop l'habitude des pelouses de l'Afrique : Karim Matmour. En sa qualité de joueur technique, l'état de la pelouse est un paramètre très important pour qu'il puisse pratiquer son jeu. «En toute sincérité, c'est mieux que ce à quoi je m'attendais. Je trouve que le ballon circule bien sur ce terrain et c'est le plus important», fait-il remarquer. Il estime que, par ailleurs, que «le fait que la pelouse soit détrempée la rend plus rapide, du moins plus rapide que celle du stade de Luanda qui est sèche et lourde». Saïfi : «Les avis sont partagés, mais je pense qu'il y a moins de sable» Même s'il est très incertain pour le match de ce soir, Rafik Saïfi a quand même pu effectuer des tours de piste et tâter la pelouse du stade de Chiazi. «Les avis sont partagés parmi mes coéquipiers. Certains pensent que le terrain est plutôt bon, d'autres estiment qu'il est tout aussi mauvais que celui de Luanda, à peu de choses près. Personnellement, je pense qu'elle est légèrement meilleure que celle où nous avions jouée auparavant. Du moins, il y a moins de sable et elle est moins lourde», estime-t-il. Pour lui, il faudra attendre la fin du match pour évaluer objectivement la qualité du terrain et son incidence sur la prestation du groupe. F. A-S.