Le libéro oranais Ouasti Zoubir n'a pas hésité à tirer à boulets rouges sur son président qui a décidé de le renvoyer juste après la défaite face à l'USMA. Le libéro oranais Ouasti Zoubir n'a pas hésité à tirer à boulets rouges sur son président qui a décidé de le renvoyer juste après la défaite face à l'USMA. On suppose que vous avez eu vent de l'information faisant état que le président vous a renvoyé vous et Mezouar… Malheureusement, c'est comme ça qu'on traite les hommes au Mouloudia. Elimam n'a pas trouvé mieux pour justifier la lourde défaite concédée face à l'USMA que de nous renvoyer. Il veut défier l'opinion sportive afin qu'on oublie le marasme dans lequel se trouve le Mouloudia ces derniers temps. Elimam semble avoir la mémoire courte, c'est grâce à nous que le MCO a dû retrouver l'élite. Vous semblez surpris par la décision du président… Je sais seulement qu'il est en train de chercher les excuses pour justifier la déroute face à l'USMA. Mezouar et moi sommes des boucs émissaires. Il a dit que nous avons essayé de manipuler d'autres joueurs. Allez-y demander à n'importe quel élément si j'ai pesé sur sa décision. Pourquoi s'acharne-t-il contre nous alors que durant le match du championnat le MCO a ramené le nul sans Mezouar et moi ? Les gens ne sont pas dupes pour croire aux histoires d'Elimam. Dieu merci, les supporters du MCO savent que Ouasti a joué gratuitement depuis le début de saison. Comment voulez-vous que je continue à le faire alors qu'il ne m'a donné le moindre sou. J'ai passé plus de temps dans un car avec l'équipe qu'avec mes parents. J'ai renoncé à un équivalent d'un milliard quatre cents millions de centimes en refusant l'offre de l'équipe de Nadjrane pour intégrer une équipe du MCO en D2. J'ai vendu ma voiture pour subvenir aux besoins de ma famille et j'ai déjà failli la vendre la saison passée afin qu'il paye Belghomari. Je suis le seul qui n'a pas joué contre le MCO lorsqu'il l'a quitté et j'ai réussi à le faire accéder pour en fin compte on me renvoie sans raison valable. Qu'allez-vous faire maintenant ? Bon, comme il a décidé de me renvoyer qu'il me paye tout d'abord et qu'il me remette ma libération. Je veux l'intégralité de mon argent en ce qui concerne la première tranche de signature et ma lettre de libération. C'est une décision irrévocable tant qu'Elimam est au Mouloudia. Il doit toutefois savoir que le MCO n'est pas sa propriété privée et que les mauvais résultats sont dus au problème financier que vit l'équipe. Il n'y a pas seulement le problème d'argent qui est à l'ordre du jour au Mouloudia. Les joueurs ne mangent pas ensemble. Ils n'ont pas un équipement digne d'un grand club de la deuxième grande ville d'Oran. On s'entraîne avec sept ballons. En un mot, la situation est catastrophique. Me concernant, je suis l'enfant du club. Cela personne ne peut le nier. Je veux récupérer ma libération et aller ailleurs. Ne pensez-vous pas avoir pris cette décision sous l'effet de la colère ? Malheureusement, c'est la décision du président pas la mienne. C'est lui qui a annoncé à tout le monde que je ne remettrai plus les pieds au Mouloudia tant qu'il est le président. Ouasti a heureusement une bonne réputation. Je peux jouer dans n'importe quel club en Algérie. J'aurai certainement des contacts que je étudierai minutieusement avant de trancher, sinon ma décision de quitter le Mouloudia est prise. C'est le destin que je dois l'accepter. Entretien réalisé par Amine L. Les joueurs refusent de s'impliquer A la question de savoir si Mezouar et Ouasti les ont incités à entrer en grève contre la direction du club voire bouder ce match contre l'USM Alger, les joueurs ont refusé tout simplement d'aborder le sujet. En effet, aucun d'eux n'a voulu répondre à cette question en évitant de compliquer la situation davantage. On ignore à présent si les joueurs par leur silence voulaient protéger Elimam ou leurs deux camarades. De toute façon, cette affaire représente un nouveau coup dur pour le Mouloudia. Un problème que le MCO n'avait nullement besoin. Sale temps pour le président Primo, nul n'ignore que cette défaite précède la tenue de l'AGO qui aura lieu mardi prochain et là les détracteurs de Elimam ne vont plus se retenir, au contraire ce sera l'occasion pour descendre en flamme le boss, car cette débâcle est en partie sa faute du moment qu'il n'a pas mis l'équipe dans les meilleures conditions possibles avant ce match, avec ce problème financier qui a pourri la vie du groupe. Certes, la genèse de cette crise dépasse Elimam, puisque ce sont les dettes antérieures qui ont mis le club dans cette situation, mais depuis le mois d'août, le président avait tout le temps de trouver une solution, ne serait-ce qu'une solution intermédiaire, en attendant de régler une bonne fois pour toutes le problème d'argent au Mouloudia d'Oran. D'autre part, ses promesses non tenues tout au long de la phase aller ont fini par déchirer le cordon qui le liait aux joueurs, notamment ceux qui ont décidé de ne pas faire le déplacement ce jeudi à la capitale. La toute dernière promesse non tenue, c'était de payer le groupe des cinq avant la coupe, Ouasti et Mezouar ont décidé de ne pas partir, vu qu'il n'a pas tenu sa promesse, alors que Sebbah, Chaïb et Bengoreine ont à la toute dernière minute consenti à affronter les gars de Soustara. C'est le fait de ne pas avoir protégé ses joueurs et ne pas les avoir mis dans de bonnes conditions qui risque de coûter cher à Elimam. Cette humiliation de Bologhine le met dans une très mauvaise posture ce mardi en affrontant les membres de l'AG, qui attendent des explications. Secundo, le groupe de joueurs risque de se disloquer, si ce n'est pas encore fait, car à entendre les déclarations de Ouasti et Mezouar on peut dire que cette solidité qui faisait la force de l'équipe risque de s'évaporer avec le temps. Ainsi, il faudrait un travail de sape à Maâtallah pour pouvoir récupérer ce qu'il y a à récupérer. En tout cas, les lendemains s'annoncent durs au Mouloudia d'Oran, où personne ne sait de quoi sera fait demain, à commencer par le prochain match face à l'ESS. En tout cas, si le mercato est calme en terme de recrutement vu que le club est interdit de recrutement, il sera très agité, car la vie en la voit plus en rose au Mouloudia, au contraire les voyants sont au rouge. L. Brahim