Les joueurs voulaient voir leurs familles avant de s'absenter un mois La Fédération algérienne de football a eu beau exiger des joueurs présents au regroupement du Castellet de ne quitter l'hôtel qu'hier matin pour rentrer chez eux passer le réveillon du nouvel an, de nombreux joueurs n'ont pas appliqué la consigne et ont quitté le lieu du stage mardi après-midi pour certains et dans la soirée du même jour pour d'autres. S'ils sont allés jusqu'à enfreindre une consigne de la tutelle, c'est qu'ils n'avaient pas d'autre choix, surtout que la majorité d'entre eux avaient planifié depuis plusieurs jours de partir mardi, suite à l'engagement initial pris par la FAF en ce sens. Avertir du changement la veille seulement a été mal apprécié En effet, ces joueurs n'ont pas admis de ne pas avoir été informés que lundi, soit la veille de la date initiale de leur départ, du changement de programme. Ce n'est pas sérieux, en effet, de perturber un programme planifié par une décision improvisée, alors que des engagements avaient été pris avec leurs sponsors personnels et leurs familles et que leurs plans de voyage avaient été faits. C'est après avoir pesé le pour et le contre qu'ils ont décidé de partir le jour-même, surtout qu'il n'y avait pas d'entraînement programmé pour le lendemain matin. La moitié de la table vide à l'heure du dîner Mardi soir, le spectacle était mi-amusant mi-affligeant à l'heure du dîner : la moitié de la table était vide. Le nombre de couverts était réduit, au prorata des joueurs ayant consenti à se soumettre à la corvée de la présence. Déjà, après avoir expédié le dîner, plusieurs autres joueurs sont partis à leur tour. Ainsi, la consigne n'a pas été respectée et la FAF y est pour quelque chose car c'est le fruit de l'improvisation. Les joueurs voulaient voir leurs familles avant de s'absenter un mois Il est vrai que les joueurs, en plus d'avoir des engagements contractuels avec des sponsors personnels pour certains, veulent passer le plus de temps avec leurs familles vu qu'ils sont appelés à être absents pour un mois environ avec la deuxième partie du stage et la CAN qui se déroulera en Angola. C'est plus le désir de retrouver leurs familles qui a été le facteur le plus motivant de leur décision. Saâdane a fait celui qui n'a rien vu face au «syndicat autonome» S'il y avait une personne qui était dans l'embarras, c'est bien le sélectionneur Rabah Saâdane. Il a vu les joueurs partir les uns après les autres, officiellement pour profiter du quartier libre qui leur avait été accordé mardi après-midi. En voyant certains d'entre eux prendre un bagage avec eux, il avait bien compris que c'était pour ne pas revenir, mais il a fait comme s'il n'avait rien vu. En vérité, c'est lui qui était le plus à plaindre dans cette affaire puisqu'il a hérité d'un problème qui le dépasse puisque c'est Mohamed Raouraoua qui a décidé d'écourter le break accordé aux joueurs d'une journée. D'ailleurs, lorsqu'il avait parlé de «syndicat autonome» à l'adresse des joueurs à la fin de la séance d'entraînement de mardi, il avait comme senti le coup. Les locaux obligés à l'autodiscipline Si la majorité des professionnels ont quitté le stage mardi, les locaux sont restés. Leur statut de remplaçants pour la plupart d'entre eux les a amenés à faire preuve de discipline, même si plusieurs d'entre eux ont été irrités de ce qu'ils considèrent être une politique de deux poids, deux mesures. Ce n'est qu'hier matin que ceux parmi eux qui ont voulu quitter l'hôtel l'ont fait, conformément à la consigne de Raouraoua. F. A-S. ------------------- Meghni et Saïfi, les seuls autorisés à quitter le stage mardi Toujours aux soins, Rafik Saïfi et Mourad Meghni ont été autorisés à quitter le stage plus tôt que les autres. Le sélectionneur Rabah Saâdane les a en effet libérés mardi dernier. Les autres joueurs devaient quitter le Castellet hier après-midi. Zaoui a rendu visite à ses parents à Marseille Le défenseur de l'ASO, Samir Zaoui, ne risque pas de se sentir dépaysé lors de ces fêtes de fin d'année. Il a en effet rejoint mercredi soir ses parents qui résident à Marseille. Le Castellet resté désert Le centre d'entraînement du Castellet, qui grouillait de monde depuis l'arrivée de la sélection algérienne, est resté désert. Tous les membres de la sélection sont partis passer les fêtes de fin d'année chez leurs familles et proches. Saâdane chez sa fille Le sélectionneur national, Rabah Saâdane, passera lui aussi les fêtes de fin d'année en famille. Il a, en effet, rendu visite à sa fille qui réside à Marseille.