«Je souhaitais jouer au côté de Zinédine Zidane et marquer contre l'Algérie» * Etes-vous triste à cause de votre non-participation à la prochaine CAN ? Je ne vous cache pas mon optimisme de pouvoir prendre part à cette compétition après avoir senti une amélioration au niveau de ma blessure, malheureusement ce n'est pas le cas. Jouer la prochaine CAN risque de compliquer la blessure et menacer mon avenir, c'est ce que les médecins m'ont dit. * Mais sur quelle base avez-vous entamé le stage de la sélection ? Les membres du staff technique entretenaient un infime espoir en ce qui concerne ma participation à la CAN, mais lorsque j'ai senti des douleurs à l'entraînement je me suis rendu compte que je suis loin de l'Angola. * On comprend par là que l'opposition d'Al Ahly n'a rien à voir dans tout ça ? Non, pas du tout. L'immixtion d'Al Alhly est tout ce qu'il y a de naturel et logique, mais pas avec la façon qu'on voulait faire croire. Bien au contraire, il y a une certaine coopération entre le club et la sélection. Tout a été clair avec les membres du staff technique. Une fois que ma blessure s'est compliquée, j'ai informé Shehata et les membres du staff médical, et ensemble on a pris la décision de me retirer et de poursuivre les soins. * C'est la première fois depuis quatre ans que vous êtes à l'écart de la sélection, quel est votre sentiment ? Je suis triste car je voulais être présent pour essayer de payer une partie de la dette qu'on doit à notre pays et notre public suite à notre échec dans les éliminatoires du Mondial. * Comment voyez-vous les chances de la sélection d'Egypte en Angola, qui souffre de plusieurs absences ? Il faut reconnaître que la situation est difficile. Cela ne veut pas dire que nous ne ferons rien du tout, cela dit j'aime ce climat de pessimisme et de déception à la veille des événements importants. C'est dans des situations pareilles que l'envie du sacrifice de l'Egyptien se manifeste, c'est ce qui s'est passé avant 2006 et 2008. L'occasion s'est présentée devant les joueurs sélectionnés pour prouver leurs qualités dans la CAN. * Quel tour atteindra la sélection à votre avis ? Aucune personne raisonnable ne peut pronostiquer sur l'avenir de n'importe quelle équipe. On pense étape par étape. Une fois passés le premier tour, on pense aux huitièmes et ainsi de suite. C'est le point de vue de Shehata et ses assesseurs. * Vous êtes donc optimiste ? Oui, ma confiance en mes camarades et le staff technique de nous procurer de la joie n'a pas de limites. * Quelle est l'équipe favorite pour gagner la CAN ? Je crois que les données sont en train de changer en Afrique, mais il y a toujours des équipes comme le Cameroun, la Côte d'Ivoire, le Ghana, l'Angola, le pays organisateur, et l'Egypte tenant du titre qui sont les concurrents les plus sérieux. Mais cela n'empêche pas d'assister à des surprises, ce qui arrive souvent dans ce genre de compétition. * Comment voyez-vous les chances d'Al Ahly de préserver le titre de champion ? Il faut reconnaître qu'Al Ahly traverse une période de reconstruction, mais cela ne l'empêche pas d'occuper la première place du championnat avec six points d'avance sur son poursuivant Petro Jet. En dépit de la rude concurrence, on est capables de préserver notre titre pour la sixième année. * Certains craignent de vous voir tirer la révérence très tôt ? Cela ne relève pas de ma volonté, mais il y a plusieurs paramètres qui rentrent en jeu, et je n'ai qu'à me soumettre au destin. Mais j'ai toujours l'ambition et la volonté de réaliser mon rêve de jouer le prochain Mondial, et ce ne sont pas les exemples qui manquent. * Quand est-ce que vous allez prendre votre retraite ? Lorsque je m'apercevrais que les gens ne veulent plus que je sois sur un terrain, je me retire doucement. * Quelle sera votre destination après la retraite ? Je ne peux pas le dire maintenant, je dois choisir le domaine qui me convient, mais je dois d'abord m'armer d'études et de sciences. * Si vous étiez journaliste, quelle serait la personne que vous auriez aimé interviewer ? Si j'avais été journaliste, j'aurais interviewé Salah Samir, que Dieu ait son âme, pour lui demander le secret du maillot rouge qui nous portait chance, et le bleu qui nous faisait perdre. * Aboutrika a-t-il réussi dans sa vie sociale ? Franchement non. * Pourquoi ? Je suis très réservé, et les relations publiques nécessitent des concessions et je crains tomber dans un cercle vicieux dont on ne peut sortir facilement. * Quel est le rôle social d'un joueur de football ? Défendre les intérêts de notre équipe nationale qui mérite beaucoup de choses. * Qu'avez-vous à donner à la société ? J'aspire toujours à transformer mon village Nahia, et je suis content du projet «Ma santé dans mon école» réalisé par la société qui sponsorise Al Ahly. C'est un pas important pour la préservation de notre avenir. Express : * Le joueur mondial que vous voulez jouer avec lui ? Zinédine Zidane * Un but que vous n'oubliez pas ? Mon but contre Sfax en finale de la Ligue des champions en 2006. * Un but que vous regrettez ? Un but contre Talaâ Al Djaïch en championnat l'année passée. * Un but que vous avez souhaité ? Un but contre l'Algérie. * Un livre qui a changé votre vie ? Le livre La tahzen (ne soit pas triste) du Cheikh Al Korni, il a corrigé plusieurs définitions. * Quelque chose que vous détestez ? Le computer, il nous fait perdre beaucoup de temps. * Vous allez priver vos enfants de l'ordinateur alors ? Non, je ne peux pas le faire, je parle de moi-même. In Al Ahram