Les primes, une question de transparence Le président de la FAF, M. Mohamed Raouraoua, a démenti l'information reprise par la presse nationale, hier, selon laquelle son département allait octroyer une prime de 1 million d'euros, soit 10 milliards de centimes à chaque joueur, en cas de victoire finale à la CAN. Raouraoua a balayé d'un revers de main toute possibilité d'offrir aux joueurs une telle prime, partant du principe qu'il faudrait un budget colossal à la FAF pour ce faire. «Franchement, je ne sais pas d'où on est allé sortir une telle info, car il n'a jamais été question de prime d'un million d'euros, en cas de victoire en finale de la CAN. Il faudrait tout un budget à la FAF pour ça et comme on ne dispose pas de tous ces moyens, on ne va pas promettre la lune aux joueurs.» «Tout le monde a signé le règlement intérieur» Mohamed Raouraoua a confié, par ailleurs, que le différend qui opposait la FAF aux joueurs au sujet du règlement intérieur que certains cadres ont refusé de signer a été aplani à l'issue de la réunion qui les avait regroupés avant-hier. «Tout a été réglé. Les petits différends qui pouvaient subsister autour de la question du règlement interne ont été réglés. Les joueurs ont compris le bien fondé du sujet. On en a parlé et ils ont tous consenti, après quoi, à signer le règlement.» «La presse étrangère a été privilégiée, car on est chez eux» Concernant les petites frictions qui opposaient la presse algérienne aux membres de la fédération et le black-out qui s'en est suivi, Mohamed Raouraoua a expliqué que si l'institution qu'il gère a privilégié la presse française, c'est seulement parce qu'on est «chez eux», a-t-il expliqué. «Le stage devait débuter le 2 janvier, non pas le 27 décembre» Pour finir, Mohamed Raouraoua s'est dit très satisfait des conditions dans lesquelles se sont préparés les Verts, en prévision de la CAN. «Il a été mis à la disposition de la sélection tous les moyens à même d'effectuer une bonne préparation. Nous sommes très contents de ce qui a été fait ici. Initialement, le stage devait débuter le 2 janvier avec l'arrivée de tous les joueurs. Mais comme la CAF nous avait exigé des rapports complets sur l'état de forme des joueurs, on a été contraint de les réunir le 26 afin qu'on puisse envoyer la liste le 29. Seulement, les quelques séances d'entraînements qui ont été organisées restent un bonus», a-t-il précisé. Mourad H. ------------------- Les primes, une question de transparence Alors que la Coupe d'Afrique des nations approche à grands pas, un seul point demeure quelque peu obscur : le montant des primes que les joueurs toucheront au terme de leur participation. Cette question est entourée d'un mystère tellement opaque qu'elle fait inévitablement objet de spéculations dans la presse. C'est classique en Algérie : une banale cachotterie donne souvent lieu à des exagérations disproportionnées. On fait d'une pierre une montagne par le simple fait de taire des informations banales qui devraient relever du domaine public. Ailleurs, les primes sont annoncées publiquement A l'heure où le site officiel de la Fédération algérienne de football déplore, dans un communiqué, que des organes de presse publient des chiffres sur les montants présumés des primes qu'il juge exagérés, une question mérite d'être posée : pourquoi ne pas rendre public ce que percevront les joueurs ? Cela se fait dans tous les pays du monde, notamment à l'approche des grandes compétitions où les fédérations nationales des nations participantes annoncent le barème des primes. Non seulement c'est une marque de transparence, mais cela a le mérite de mettre un terme aux spéculations et d'éviter que la presse tombe dans les surenchère dans la «révélation» des primes qui seraient promises. La sélection n'est pas une entreprise privée Contrairement à ce que pourraient croire certains, rendre public ce que toucheront les joueurs ne relève nullement d'une violation d'un secret professionnel. Il ne s'agit pas, en effet, d'une entreprise économique privée ou d'un club professionnel où les salaires et primes des employés sont entourés de confidentialité, mais de la sélection nationale qui relève du domaine public. Même si son fonctionnement est financé en partie par des apports de sponsors privés, il n'en demeure pas moins qu'elle relève du domaine public. C'est même, à l'heure actuelle, la seule entité qui réunit un large consensus auprès des Algériens, voire même qui fait l'unanimité. C'est donc tout à fait naturel que les Algériens sachent de combien leurs représentants seront récompensés pour leurs performances. Ce serait une belle leçon de professionnalisme que donnerait Mohamed Raouraoua, lui qui a déjà bousculé beaucoup de mauvaises habitudes en instaurant une organisation qui n'a rien à envier à celles des plus grandes fédérations dans le monde. F. A-S.