«J'ai toujours battu les Algériens, espérons que l'histoire se répètera» Devant un parterre de journalistes dont la BBC et Al Jazeera, Manuel José a donné une conférence de presse à l'hôtel Calor Tropical de Luanda pour parler surtout du match d'ouverture entre l'Angola et le Mali. Toutefois, il a consenti à répondre à quelques-unes de nos questions sur l'Algérie. Manuel José semble connaître les joueurs algériens sur le bout des doigts, «mais je ne vais pas vous citer de noms», a-t-il précisé. Pourquoi ? «Parce que la force de l'Algérie, c'est son groupe, ce sont de véritables guerriers qui ne s'avouent jamais vaincus et qui ne lâchent rien durant 90 minutes», explique Manuel José. Ses amis en Egypte lui ont-ils été d'un quelconque secours pour emmagasiner les informations sur les Verts ? «Pas du tout», se défend le technicien portugais. «J'ai des adjoints qui s'occupent pour récolter les informations sur nos adversaires et puis aujourd'hui, rien ne se cache, on se connaît tous.» «J'ai toujours battu les Algériens, espérons que l'histoire se répètera» Terminant son intervention sur l'équipe algérienne, Manuel José a tenu à rendre hommage au sélectionneur national, M. Rabah Saâdane, «qui a effectué un grand travail en un temps record», a-t-il dit avant d'ajouter : «J'ai beaucoup de respect pour les entraîneurs algériens que j'ai souvent affrontés lorsque j'entraînais Al Ahly.» Mais toujours avec des victoires du Ahly. «C'est vrai que les clubs algériens m'ont souvent réussi, j'espère que l'histoire se répétera lors du dernier match du premier tour», a dit Manuel José avec le sourire. «En 72 à Munich, c'était pire, mais les jeux Olympiques n'ont pas été annulés» La question qui revenait le plus durant la conférence de presse était celle concernant le mitraillage du bus de l'équipe togolaise et de la possibilité d'annuler la CAN. «Sincèrement, je n'ai aucun élément de réponse à donner. Je pensais qu'il y avait d'autres moyens pacifiques pour revendiquer quoique ce soit», a commencé Manuel José qui s'est montré viscéralement contre l'idée d'annuler la Coupe d'Afrique. «Parce que la compétition doit avoir lieu pour permettre à l'Angola, un pays qui vient juste de sortir la tête de l'eau, de prouver au monde entier que la guerre est derrière lui. La compétition doit continuer, parce qu'il y a eu pire en 72 lors des jeux Olympiques de Munich (Ndlr : une prise d'otage des athlètes israéliens par un commando palestinien avait fait plusieurs morts, mais cela n'a pas empêché les jeux de se dérouler normalement. Arrêter la CAN, c'est cautionner quelque part le mouvement des adeptes de la violence.» «J'ai trois titulaires blessés, mais j'ai des solutions de rechange» Manuel José n'a pas manqué de parler du match d'ouverture entre l'Angola et le Mali en déplorant les blessures de trois de ses titulaires : Flavio, Mantorras et Gilberto. «Ce n'est pas facile de se passer de tels joueurs, mais je sais que j'aurai des solutions de rechange, car pour moi, les 23 joueurs qui sont là ont les moyens pour jouer», a dit Manuel José pour qui le résultat du match de cet après-midi ne sera pas décisif. «On peut battre le Mali et perdre les deux autres matchs. On peut en revanche perdre contre le Mali et gagner les deux autres matchs. Non, le résultat du match d'aujourd'hui sera important pour nous, mais pas décisif pour la suite de la comptition.» M. S.