Avec Vahid Halilhodzic, les conférences de presse se suivent sans se ressembler. Aujourd'hui encore, le sélectionneur national y est allé de son show où informations et révélations se mêlaient à l'humour, à la gestuelle et à la démonstration. Cette fois-ci, il avait de la «matière» pour argumenter puisqu'il y a eu un match joué à Dar Es-Salaam face à la Tanzanie qui a charrié un grand lot d'enseignements. Celui qui aura lieu dimanche contre la République centrafricaine est annoncé comme très important pour Halilhodzic à plusieurs égards. «C'est comme un match de qualification pour la Coupe du monde» «Pour moi, ce sera comme un match de qualification pour la Coupe du monde», a lancé solennellement le coach. Il l'a répété à plusieurs reprises, histoire qu'on saisisse bien son message et que les joueurs le saisissent aussi. Comment un banal match de qualification, qui n'a pas d'enjeu clair pour les Verts et qui ne présente aucun intérêt du point de vue comptable, peut-il valoir une confrontation de qualification pour un Mondial ? L'explication a fusé de la bouche de Halilhodzic, sèche et sans complaisance : «Le football algérien est en deuxième division, il ne faut pas qu'il tombe en troisième.» Et de répéter ce qu'il avait révélé au Buteur dans l'interview qu'il lui avait accordée à Lille : «Si la sélection gagne, il y aura un regain d'espoir avec une courbe ascendante. En revanche, s'il y aura une défaite, l'équipe risque de sombrer et il lui sera difficile de se relever avec des joueurs démoralisés.»