Certes, il vient d'établir un nouveau record sous le maillot de Liverpool en devenant le joueur le plus rapide de l'histoire du club à atteindre la barre des 50 buts en Premier League Certes, il vient d'établir un nouveau record sous le maillot de Liverpool en devenant le joueur le plus rapide de l'histoire du club à atteindre la barre des 50 buts en Premier League. Mais Fernando Torres n'est certainement pas rassasié. Aujourd'hui père de famille, El Niño se fixe encore des objectifs et il fait bien car à 25 ans, il connaît l'une des plus belles périodes de sa carrière. L'avant-centre des Reds et de la Furia Roja a accordé quelques instants à FIFA.com pour évoquer sa vision optimiste de l'avenir et ses ambitions : «Nous arrivons invaincus à la Coupe du monde et nous voulons la terminer invaincus», annonce sans langue de bois le numéro 9 espagnol. Vous faites partie du FIFA/FIFPro World XI dressé à la fin de l'année 2009 suite au vote de 50 000 joueurs professionnels. Quel sentiment engendre cette reconnaissance ? C'est une source de joie, un privilège et une très grande satisfaction. La reconnaissance de ses confrères, c'est quelque chose de très particulier qui apporte beaucoup de fierté. Le fait de savoir qu'ils apprécient ce que l'on fait donne encore plus envie de progresser et de conserver sa place dans cette équipe. Quel bilan faites-vous de l'année 2009 qui vient de se terminer ? Cette élection dans le 11 mondial sans avoir gagné de titre entraîne un surplus de motivation. Cela signifie que même si tout ne s'est pas bien passé pour notre équipe, j'ai eu un bon rendement personnel et je fais du bon boulot. Je dois continuer sur cette voie. Il faut juste avoir un peu plus de réussite sur le plan collectif pour aller chercher un trophée. C'est vrai que Liverpool éprouve des difficultés en ce moment. Vous pensez que l'équipe pourra redresser la barre ? Malheureusement, la saison ne se passe pas comme nous l'aurions souhaité, mais le meilleur est toujours à venir. C'est dans le sprint final de la saison que l'on arrive aux moments les plus importants. J'espère que nous pourrons bien nous comporter et réparer les erreurs que nous avons commises jusqu'ici. Et qui sait, au mois de mai, nous dirons peut-être que nous avons fait une bonne saison… Il nous reste encore des objectifs à atteindre. La confiance est-elle encore de mise du côté de l'équipe et de l'entraîneur ? Bien sûr. Nous ne doutons pas un seul instant que nous avons les moyens de retrouver la place qui est la nôtre et que cela ne dépend que de nous. L'équipe est pratiquement la même que celle qui a terminé deuxième de la Premier League l'an dernier. Nous allons tout faire pour améliorer notre situation. En revanche, les choses se passent plutôt bien pour la sélection espagnole. La phase de qualification pour Afrique du Sud 2010 s'est clôturée sur un impeccable total de dix victoires en autant de matches. Selon vous, quel a été le point le plus positif de l'année pour la Roja ? Je crois que le plus positif a été notre capacité à rebondir, après notre défaite en demi-finale de la Coupe des Confédérations. D'une certaine façon, ça nous a fait du bien. Nous avons réalisé que le chemin jusqu'à la Coupe du monde n'allait pas être simple, mais qu'il fallait continuer à avancer. Et c'est ce que nous avons fait de la plus belle des façons avec ces dix victoires consécutives en qualifications… Nous avons retrouvé la confiance que nous avions peut-être un peu perdue face aux Etats-Unis. Le plus important, c'est que nous arrivons invaincus à la Coupe du monde et que nous voulons la terminer de la même façon, sans se faire battre. Estimez-vous que cette défaite vous a rendus plus forts ? Je pense que le groupe a toujours gardé les pieds sur terre. L'humilité est la marque de fabrique de cette sélection espagnole. Mais nous nous sommes rendus compte que cela peut arriver à tout le monde de passer à côté et qu'un mauvais jour peut être fatal en Coupe du monde. Nous avons bien pris conscience de ça à la Coupe des Confédérations ! Mais maintenant, nous savons comment faire pour éviter que cela se reproduise. Afrique du Sud 2010, c'est notre grande chance et nous ne voulons pas la laisser filer. Le tirage au sort vous a versés dans le Groupe H en compagnie du Chili, du Honduras et de la Suisse. Comment jugez-vous vos adversaires ? Comme je vous l'ai dit, la défaite contre les Etats-Unis nous a montré que n'importe quelle équipe peut poser des problèmes. Il faut accorder le plus grand respect à toutes ces équipes. Notre objectif est de prendre les matches les uns après les autres et de terminer premiers. Que l'on soit premiers ou deuxièmes, la suite sera terrible. Mais quand on veut être champions du monde, il faut être prêts à jouer toutes les équipes. Il y a dans le Groupe G des équipes qui font partie des meilleures du monde. Ce sera le premier grand test. Votre but en finale de l'UEFA EURO 2008 a permis aux Espagnols de voir leur sélection brandir un trophée en couleurs. Vous voyez-vous remettre ça dans quelques mois ? Nous en rêvons tous : regagner une finale, qui plus est en Coupe du monde. Tout footballeur rêve de ça. Quel joueur n'a pas un jour imaginé cette photo où il brandit le trophée de la Coupe du monde ? J'espère que nous allons y arriver cette fois. Nous savons que c'est difficile, mais nous allons tout donner car nous sommes dans une bonne passe. Peut-être que nous ne revivrons jamais une telle situation. Pelé a dit que cette sélection espagnole lui rappelle le Brésil sacré lors de la Coupe du monde de la FIFA, Mexique 1970. Cette Seleçao avait elle aussi abordé l'épreuve suprême en ayant fait le plein de victoires en phase de qualification… Quand un grand monsieur du football s'exprime, on ne peut que l'écouter. C'est une source de motivation supplémentaire, même si c'est aussi un avertissement pour nos adversaires, qui seront encore plus vigilants face à nous. J'espère qu'à la Coupe du monde, nous pourrons dire que Pelé avait vu juste. Quels sont vos souhaits pour cette année 2010 ? Comme chaque année, je demande à ce que nous soyons épargnés par les blessures. Non seulement moi, mais aussi tous mes coéquipiers car les grosses échéances se profilent. Ça nous permettra de lutter à armes égales. Ensuite, que le meilleur gagne… In fifa.com