«Je suis parti car ma sœur est malade» Coup de théâtre hier à l'entraînement des Verts ! Khaled Lemouchia qui n'avait aucun pépin physique était absent au stade Coqueiros. Chacun allait de sa spéculation jusqu'à ce que le responsable de la presse de la Fédération nous a appris que le milieu de terrain des Verts a dû rentrer chez lui en raison d'un problème familial. C'était un peu tiré par les cheveux même si quelques minutes plus tard, le joueur nous confirmera cette version sans doute pour ne pas déstabiliser un groupe déjà sonné par la défaite face au Malawi. D'autres sources nous apprendront ce qu'on soupçonnait déjà à savoir que Lemmouchia n'avait pas accepté de se retrouver sur le banc pour le deuxième match consécutif. Dès qu'il a su qu'il ne faisait pas partie du onze rentrant, le joueur a demandé à partir en s'accrochant avec Saâdane pour ensuite frapper son cabas avec son pied. Lemmouchia n'a pas accepté de se retrouver sur le banc après avoir fait toutes les éliminatoires en tant que titulaire ne cédant sa place qu'une fois pour cause de suspension. Cela s'est passé hier juste avant la séance d'entraînement en milieu d'après-midi et le joueur a demandé à ce qu'on lui remette son passeport et un billet d'avion pour pouvoir quitter l'Angola. Des joueurs ont tenté de le faire revenir sur sa décision Soucieux de la sérénité du groupe, des cadres de l'équipe ont rejoint Lemmouchia dans sa chambre afin de tenter de le convaincre de revenir sur sa décision en mettant en avant le fait que CAN n'était pas encore terminée et qu'il y avait la Coupe du monde qui se profile à l'horizon. De ce fait, il ne devait pas se précipiter car ceci pourrait lui coûter sa place en sélection. Le joueur n'a rien voulu savoir et s'est entêté a mettre à exécution sa décision de quitter l'Angola. D'ailleurs, il a quitté hier en soirée Luanda à destination de Lisbonne et delà il prendrait un autre vol soit vers Lyon ou Paris. Problème familial pour ne pas déstabiliser le groupe En décidant de plier bagage, Lemmouchia venait de remettre une patate chaude au sélectionneur et au président de la FAF qui ne savaient pas comment gérer un tel problème à la veille d'un match aussi important. Décision a été prise en commun accord pour dire que Lemmouchia venait d'apprendre que sa sœur était malade et qu'il devait la rejoindre à tout prix. Une version pas très convaincante, mais c'est ce qu'on a trouvé pour justifier ce départ impromptue. Ainsi, les longues discussions en aparté entre Saâdane et Saïfi, Raouraoua et Mansouri puis Raouraoua et Saâdane hier à l'entraînement avaient pour sujet principal l'affaire Lemmouchia. M. S. «Je suis parti à cause d'une urgence familiale» * Vous avez raté la dernière séance d'entraînement avant le match du Mali ; que s'est-il passé ? Malheureusement, je n'ai pas pu m'entraîner car je dois quitter Luanda ce soir (hier, ndlr) à destination de Lisbonne. * Que s'est-il passé exactement ? Tout se passait bien jusqu'au milieu de la journée de ce mercredi (entretien réalisé hier, ndlr) où j'ai reçu un coup de téléphone de ma famille qui m'a annoncé que je dois rentrer à Lyon pour une urgence familiale. * Qu'en est-il au juste ? Ma frangine est malade, elle m'a demandé de rentrer le plus vite possible à Lyon. * Et comment avez-vous pris la décision de quitter l'équipe dans un moment crucial ? J'ai discuté avec l'entraîneur auquel j'ai demandé de m'exempter de la CAN en lui expliquant ma situation familiale qui nécessite mon départ en urgence. Il s'est montré compréhensif et m'a autorisé à partir après avoir discuté avec le président de la FAF. * Quand est-ce que vous allez partir ? Ce soir (entretien réalisé hier, ndlr) à destination de Lisbonne pour rallier Lyon par la suite. * Franchement, y aura-t-il d'autres raisons qui vous poussent à partir ? Croyez-moi, la seule raison qui me pousse à quitter l'équipe, c'est l'appel que j'ai reçu de ma famille. Et pourquoi y aurait-il d'autres raisons. * Peut-être à cause de votre non-titularisation contre le Malawi… Non pas du tout, je me suis entraîné normalement après le match du Malawi et j'attendais ce match contre le Mali pour donner un plus. J'ai accepté le banc de touche avec fair-play dans mon club l'ESS, comment ne pas le faire avec l'équipe nationale dans une compétition aussi importante que la CAN. * Mais vous vous êtes accroché avec Saâdane… Non, ce n'est pas vrai. * Que voulez-vous ajouter ? Je souhaitais réaliser avec mes camarades un bon parcours dans cette CAN, malheureusement la chance nous a tourné le dos. En plus du départ de Gaouaoui, le premier jour, Meghni et Yahia ne se sont pas encore rétablis. Et c'est mon tour de quitter l'équipe à cause d'une urgence familiale. Entretien réalisé par S. B.