Hila Al Mouhannadi (Pdt d'Al Khor) : «Nous avons résilié le contrat de Saïfi à contrecœur» Un malheur n'arrivant jamais seul, après le départ impromptu de Khaled Lemouchia, Rafik Saïfi vient d'apprendre qu'il ne faisait plus partie de l'équipe d'Al Khor hier. Tout a commencé le soir de la rencontre Algérie-Malawi lorsque l'entraîneur du club qatari Bertrand Marchand à appelé Saïfi pour lui demander de rentrer au Qatar pour aider l'équipe à relever la tête après une longue série de mauvais résultats. Voici l'explication du technicien français : l'Algérie étant pratiquement éliminée de la CAN après sa défaite face au Malawi, Saïfi pouvait retourner à son club qui joue son attaquant après le départ à la CAN de l'autre attaquant le Burkinabé Dagano. Faute de quoi, Marchand devra chercher un autre joueur pour renforcer l'équipe. La réponse de Saïfi ne s'est pas fait attendre : pas question pour lui de quitter l'équipe nationale même si l'équipe était mathématiquement éliminée. L'entraîneur d'Al Khor passe à l'acte, recrute un nouveau joueur et déclare aux médias qataris que Saïfi devait chercher un autre club. Déjà des contacts en France Lorsqu'il a eu une discussion avec Bertrand Marchand, Saïfi avait vu le coup venir et il a pris ses devants en appelant son agent car pour lui il n'est pas question de rester son club à cinq mois de la Coupe du monde. Quelques heures après, des clubs de L2 française se sont montrés intéressés par l'expérience et le talent du joueur algérien qui présente l'avantage d'avoir déjà joué en France pendant dix saisons. Saïfi attend la fin de la Coupe d'Afrique pour entamer les négociations. Il rumine sa colère En proie à des problèmes avec son club à cause de l'équipe nationale, Rafik Saïfi s'attendait au moins à jouer cet après-midi face au Mali. C'est dire que lorsqu'il a appris qu'il ne faisait pas partie du onze titulaire, il était dans tous ses états. Mais contrairement à Lemmouchia, Saïfi s'est présenté normalement à l'entraînement en ruminant sa colère pour ne pas jeter l'huile sur le feu. Espérons que cet après-midi, il y aura un bon résultat, sinon il risque d'y avoir du grabuge. M. S. Hila Al Mouhannadi (Pdt d'Al Khor) «Nous avons résilié le contrat de Saïfi à contrecœur» Joint hier par nos soins, le président d'Al Khor Hilal, Al Mouhanadi, nous a confirmé la résiliation du contrat de Rafik Saïfi, tout en se disant désolé que les choses en soient arrivées là. * Nous avons appris que vous venez de résilier le contrat de Rafik Saïfi. Le confirmez-vous ? Oui, je le confirme, et je suis désolé que les choses en soient arrivées là. Après concertation avec l'entraîneur et l'ensemble des staffs technique et administratif, il a été décidé de rompre le contrat de Saïfi. * Peut-on en connaître les raisons ? Il faut savoir que cela n'a rien à avoir avec le niveau du joueur dont nul ne peut contester le talent. Nous ne serions pas engagés avec lui pour deux ans s'il ne s'agissait d'un élément de valeur. Seulement, la situation actuelle du club nous oblige à prendre cette mesure afin de pouvoir engager d'autres attaquants. Nous sommes dans une situation très difficile, notre équipe est dernière au classement, cela ne nous est pas arrivé depuis très longtemps et, ma foi, on ne peut pas se permettre en plus de nous séparer de nos attaquants pendant un mois sans les utiliser. Nous avons deux joueurs à la CAN, Saïfi et Dagano, l'attaquant du Burkina Faso. C'est trop pour nous, surtout quand on sait que les deux joueurs risquent de s'absenter jusqu'à la fin du mois. Pendant ce temps-là, ils auront raté cinq matches, et cela peut nous coûter la rétrogradation. * En avez-vous avisé le joueur ? Oui, je viens de lui parler d'ailleurs (entretien réalisé hier mercredi, ndlr). Je lui ai tout expliqué et il s'est montré compréhensif. Encore une fois, je suis désolé pour lui, et, de mon côté, je comprends parfaitement le fait qu'il soit obligé d'honorer ses engagements avec la sélection de son pays. C'est à contrecœur que nous avons pris cette décision. * Et est-ce que vous avez également résilié le contrat de Dagano ? Oui, lui aussi est dans le même cas. Il y a urgence à Al Khor, il nous faut des attaquants le plus vite possible. D'ailleurs, demain (aujourd'hui jeudi, ndlr), il se peut qu'on en engage un. * C'est une décision irrévocable ? Oui, malheureusement. Entretien réalisé par Basset M.