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Benchikha : «Je me suis vengé pour la JSK et la JSMB»
Publié dans Le Buteur le 29 - 01 - 2009

«J'ai demandé aux joueurs et aux membres du staff d'offrir la prime de victoire au profit des habitants de Ghaza »
Le 22 mai 2008, Abdelhak Benchikha remporte le titre de champion de Tunisie aux commandes du Club Africain, une première pour un entraîneur algérien. Huit mois exactement après, Abdelhak Benchikha s'offre un second titre avec le club tunisois, la Coupe Nord-Africaine des clubs champions. Une réalisation qui ne fera que renforcer certainement la popularité de celui qu'on surnomme ici le « Général ». A travers ces colonnes, l'ex-entraîneur du CRB, du MCA, de l'USMH et de la sélection nationale « Espoir » se livre pour la première fois après cette consécration régionale. Benchikha y reviendra bien évidemment, mais c'était pour nous une bonne occasion d'évoquer avec lui plusieurs autres sujets...

Tout d'abord, félicitations après votre consécration en finale de la Coupe Nord-Africaine des clubs champions...
Je vous remercie, comme vous pouvez l'imaginer, je suis content d'avoir remporter ce titre, le second depuis que je suis à la tête du Club Africain. Dans ma tête, cette consécration n'est pas seulement tunisienne, mais elle est aussi algérienne dans la mesure où je suis l'entraîneur de l'équipe victorieuse. Croyez moi, en battant l'AS FAR en finale de cette compétition, je considère que j'ai pris une revanche par rapport a la JSK qui a perdu face a cette même équipe et la JSMB qui a perdu en finale de l'autre version de ce tournoi régional. Je ne vous cache que j'aurai souhaité retrouver la JSK en finale et non pas les marocains de l'AS FAR, cela aurait constitué quelque part une finale pratiquement à 100% algérienne.
Avec vous, le Club Africain a remporter à nouveau le championnat et voilà que maintenant vous lui offrez cette Coupe Nord-Africaine des clubs champions, quel est le secret de votre réussite ?
Bien évidemment qu'il y a un secret, le travail, seul le travail paie. Ne croyez pas que cela a été facile pour la simple raison que j'ai été engagé par un des plus grand club tunisien, bien au contraire j'ai trouvé beaucoup de difficulté au point ou j'avais songé a démissionner au début de mon aventure avec le CA. Mais je me suis armé de patience, mais ce qui m'a aidé à persévérer est que j'ai trouvé des dirigeants qui m'ont soutenus contre vague et marée. Cette persévérance a porté ses fruits puisque nous avons réussi a remporter le championnat à l'issue de la saison écoulée avant d'enchaîner quelques mois après avec cette Coupe nord africaine qui vient étoffé le palmarès déjà riche du club africain sans oublier qu'il en tirera des dividendes sur le plan financier.
Comment expliquez-vous votre cas, vous avez longtemps travaillé en Algérie sans avoir réussi à remporter un titre alors qu'en Tunisie vous avez pu décrocher le championnat dès votre première année avec le Club Africain ?
Que voulez que je vous dise, c'est malheureux de le dire mais c'est la triste réalité, En Algérie c'est la rue qui commande. Souvent lorsque l'entraîneur est décrié par les supporters, les directions des clubs concernés sacrifient l'entraîneur pour apaiser la colère du publique. Par ailleurs, en Algérie lorsqu'un entraîneur gagne un titre, on ne met en évidence la touche de l'entraîneur, on met en avant le mérite des joueurs, le fait que le président a mis les moyens ou bien on dis que les supporters ont joué un grand rôle, mais a aucun moment ou bien rarement on parle du travail accomplis par l'entraîneur. Cette façon de faire n'existe pas en Tunisie.
Comment ça se passe alors chez nos voisins ?
C'est simple, ici la rue ne commande pas, le seul maître à bord c'est la direction du club et là je tiens a préciser une chose importante en ce qui concerne le fonctionnement des clubs tunisiens, plus précisément du CA. Chaque membre de la direction à un rôle bien précis, chacun a une ligne rouge qu'il ne doit pas dépasser pour ne pas empiéter sur le travail de l'autre. En Algérie, même lorsque vous enregistré de bons résultats, vous craignez qu'il se trouve un dirigeant qui ne porte pas dans son cœur et qui fera tout pour vous écarter même si c'est pour une raison futile.
Vous évoquiez les difficultés que vous avez connus lorsque vous aviez pris en main le club tunisois, on croit savoir que vous avez vécu des moments difficiles aussi au début du présent exercice, on avait même évoqué votre départ...
Effectivement, un entraîneur doit se préparer a toutes les éventualités, de mon côté je savais que mon club allait être confronté a un moment donné a un passage à vide, cette situation nous l'avons connu au début de la saison, mais j'ai tenu bon car j'ai confiance en moi et en mes capacités. Ce qui m'a aidé est que le président, ainsi que les autres dirigeants m'ont renouvelé leur confiance et sont restés à mes côtés dans les moments difficiles. Vous n'êtes pas sans savoir que notre effectif a changé de visage, il y a eu des départs, sans oublier les longue absences de certains de nos éléments à cause de blessure, ce qui fait que nous avons piétiné au début, mais avec le temps tout est rentré dans l'ordre, la preuve nous sommes toujours en course pour le titre de champion et nous avons remporté cette Coupe nord africaine des clubs champions.
Dans ces moments difficiles, il y a eu apparemment des clubs algériens qui vous ont fait du pied pour que vous vous engagiez avec eux, le confirmez-vous ?
Oui, je le confirme. Il y a eu mon ami Djaâdi qui m'avait appelé au téléphone pour me proposer de revenir au CRB notamment parceque Lefkir voulait revenir à la présidence du club. J'ai reçu aussi une offre de la part du président de l'USMAn. Saïd Allik m'a aussi contacté en personne.
L'idée de rentrer au pays ne vous a-t-elle pas tenté ?
En toute franchise, je veux bien travaillé dans mon pays, cela fais quatre ans que j'exercice en dehors de l'Algérie et je peux vous assuré que cela n'est pas une chose facile pour moi. Même si je ne manque de rien au Club Africain, cela ne remet pas cause mon envie de rentrer en Algérie. Le seul problème chez nous est relatif à la condition de travail, je pense qu'il y a un manque de confiance entre le président et son entraîneur. Celui-ci ne peut pas avoir carte blanche et travailler comme il le souhaite. La rue impose sa loi sur tout le monde, et l'entraîneur et le président, c'est ce qui pousse les technicien a quitté l'Algérie pour aller monnayer leurs connaissances sous d'autres cieux, à l'instar de Sâadi, Bira, Mihoubi...En Algérie, j'ai eu une bonne expérience au CRB au côté du regretté Abbelouhab, mais ce travail que nous avons accomplis c'était à cours terme, contrairement a cela, en Tunisie on évoque le moyen ou bien le long terme et on fais confiance au programme établis par l'entraîneur.
Vous parlez d'un manque de professionnalisme au sein de nos clubs, mais chez certains d'entre eux on n'hésite pas à s'attacher les services de techniciens étrangers venant de pays où le professionnalisme est roi...
Moi aussi, je suis un entraîneur étranger en Tunisie. Je ne suis pas contre la venue d'entraîneur étrangers en Algérie mais il faut que ce dernier apportent un plus a notre football par rapport aux techniciens algériens et que ce dernier puissent apprendre auprès d'eux. Par contre, je suis contre le fait de ramener des entraîneurs inconnu au bataillon et qu'on aura sortis des archives et dire qu'ils sont bons sous le seul prétexte qu'ils sont étranger et en toute franchise, je dirai que certains d'entre eux se foutent pas mal de l'Algérie. En tant que techniciens algériens, on ne demande qu'une seule chose, être traité sur le même pied d'égalité avec les technicien étrangers. Je me demande pourquoi lorsqu'un entraîneur qui vient de l'étranger et qui a exercé dans des divisions inférieures, on lui donne tous les moyens, mais nous les techniciens algériens lorsque nous prenons en main ces mêmes clubs, on est attendu au tournant et au premier faux pas, on vous tire dessus et vous cherche la petite bête pour vous limoger. Je trouve honteux qu'on privilégie le deux poids, deux mesures, l'étranger est valorisé alors que l'Algérien est tout simplement écrasé.
Mais à travers le monde entier, les résultats sont le meilleur ami de l'entraîneur...
C'est vrai, je suis pour mais à une seule condition, qu'on mette à la disposition de l'entraîneur tous les moyens et qu'on le mette dans de bonnes conditions.
On sent chez vous une certaine nostalgie du pays...
Ça c'est vrai, vous avez déjà eu l'occasion de venir me voir ici à Tunis et vous avez constaté de visu que je ne manque de rien et que je jouis d'une grande popularité auprès des supporters du CA, mais il manque toujours de petit quelque chose, ma présence dans mon pays. Lorsque je gagne avec le Club et que les supporters se mettent a scandé «One, Two, Three...Viva l'Algérie », cela me fait chaud au cœur mais pas comme le fait de l'entendre fuser d'une tribune en Algérie. Dommage que les conditions de travail ne soient pas assuré en Algérie, quand je pense qu'il y a de grands clubs qui n'ont même pas où accueillir leurs adversaires.
On comprend par là que tant que les choses ne bougeront pas dans le bons sens, vous continuerez à exercer à l'étranger ?
J'aime trop mon pays, c'est la raison pour laquelle je vous dis que tout est une question de « Mektoub » comme on dis chez nous.
Evoquons un autre sujet, en tant que technicien comment évaluez-vous les chances de la sélection algérienne de se qualifier pour la Coupe d'Afrique et la Coupe du monde 2010 ?
En tant qu'Algérien, je dirais que l'Algérie peut prétendre à décrocher ces deux qualifications. En tant que technicien, je vous répondrais que la mission ne sera pas facile, mais grâce à la volonté et le fait que nous avons un bon groupe, on peut surmonter cette difficulté. L'erreur à ne pas commettre est de focaliser toute notre attention sur la double confrontation face aux égyptiens, je peux vous assurer que les autres équipes ne sont pas là pour faire de la figuration.
Sur un tout autre plan, la presse tunisienne a salué votre geste qui a consisté a demandé à vos joueurs d'offrir aux habitants de Ghaza une prime de victoire...
En ma qualité de mesulman, je me vois dans l'obligation d'aider mon prochain surtout si cette dernière croule sous des bombardements. En Tunisie, lorsque j'ai appris qu'on avait ouvert un compte pour venir en aide aux habitants de Ghaza, j'ai deamndé aux joueurs et aux membres du staff d'offrir une prime de victoire, c'est ce que nous avons fait après avoir battu Béja. Quand vous voyez les atrocités qui ont été commises par les sionistes à l'encontre des civiles et surtout des enfants, vous ne pouvez que réagir a votre façon. Tout le monde est unanime à dire que cette guerre était inégale à tout point de vue.
Entretien réalisé par
R.B.


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