Désormais, plus rien ne saurait nous faire douter de ces Verts. La Côte d'Ivoire chantait victoire et on se voyait déjà dans l'avion du retour à la maison quand, d'un coup de tête magique, Bouguerra raviva l'espoir in extremis au seuil d'une gloire promise dont on croyait, à peine une fraction de seconde plus tôt, que les portes allaient se refermaient. Désormais, plus rien ne saurait nous faire douter de ces Verts qui, après avoir noyé les Pharaons et terrassé les Eléphants, sont en droit de voir grand dans la voie d'un retour définitivement gagnant à Luanda. Sur ces mêmes terres où on ne donnait plus cher de leur peau après la défaite face au «petit» Malawi et où ils s'en retourneront comme ces héros dont on dit qu'ils ne meurent jamais. De la même façon qu'on les pensait morts et enterrés au Caire avant de ressusciter tel le phénix, le fennec allions-nous dire, de leurs cendres ensanglantées, un soir de Novembre qui restera dans l'histoire comme l'est ce mois sacré pour l'Algérie fière de ses valeureux enfants, aujourd'hui comme hier et demain aussi, faites, mon Dieu qu'il en soit ainsi ! Oh oui, le défi est lancé et la voie du succès toute tracée sans que rien ne soit impossible pour ces cœurs vaillants qui ont le don de se surpasser en suscitant dans leur sillage les plus doux présages du rêve le plus fou que peuvent, à l'unisson, se permettre des millions d'Algériens qui n'ont, sans doute, jamais été autant à la fête, que cette fois-ci, par la grâce du Roi Foot. M. Raber