Incroyable mais vrai, les médias égyptiens n'arrêteront donc jamais de nous étonner par leur sorties rocambolesques, qui, à force de se répéter, nous poussent à penser qu'ils se croient peut-être dans un monde où ils se voient meilleurs, rusés et surtout très malins par apport aux autres. Après le match nul qu'ont imposé les coéquipiers de Karim Matmour à l'équipe organisatrice du tournoi, l'Angola, et qui a mené l'Algérie aux quarts de finale de cette CAN, l'arrogance de nos «amis» égyptiens ne s'est pas fait attendre, puisqu'ils n'ont pas manqué de fustiger le jeu de notre sélection lors de ce match face aux poulains de l'entraineur portugais, Manuel José, et se sont même permis de dire que l'Algérie a fait honte au football africain, se posant la question de savoir comment est-elle parvenue à passer ce 1er tour avec seulement un petit but inscrit durant les trois matchs. La réponse des Guerriers du désert ne s'est pas fait attendre elle non plus, car face à la grande équipe de la Côte d'Ivoire, que tout le monde donnait parmi les grands favoris pourtant, c'est un tout autre visage de l'Algérie qu'on a vu. Les coéquipiers de Magic Bougherra ont voulu par-là montrer au monde entier et plus particulièrement au monde arabe que l'Algérie méritait effectivement de passer le 1er tour et aussi que leur qualification pour la Coupe Coupe du monde n'était pas un coup de chance ou le fruit du hasard. La belle performance réalisée face aux Ivoiriens par notre onze national a effrayé les Egyptiens et leurs médias qui ont vite compris que l'Algérie, c'est vraiment du solide et que pour le match des demi-finales de demain, la mission de leur équipe ne sera sûrement pas aussi facile comme ils pouvaient le prétendre il y a seulement une semaine de cela. Ainsi et pour éviter de revivre le scénario de Khartoum, les médias égyptiens se sont donnés le mot de ne surtout pas provoquer les Algériens, comme ce fut le cas au mois de novembre dernier avant la double confrontation entre les deux pays, et éviter au maximum les polémiques inutiles qui ne feront qu'accroître la détermination et l'envie de vaincre des joueurs et des supporters algériens. Une philosophie de marché qu'ils jugent efficace pour nous endormir et mieux nous attaquer ensuite. Pourquoi envoyer les gens jusqu'en Angola juste pour un match de foot ? Cette phrase a été dite et reprise dans presque toutes les émissions des chaînes de télévision égyptiennes durant la soirée d'avant-hier. Les animateurs de ces talk-shows en direct essayent ces derniers temps de véhiculer une image d'un soi-disant fair-play pour apaiser les tensions et éviter surtout la colère des Algériens. Pour eux, il est inconcevable que deux pays frères songent à envoyer des milliers de gens au fin fond de l'Afrique juste pour suivre de près un match de football qui ne dure que 90 minutes. Ça ne va pas être une guerre quand même, s'exclame entre autres Shoubeïr. En vérité, tout cela n'est en fait qu'un stratagème pour tromper les téléspectateurs algériens et les berner tout simplement, car d'après ce qui se dit dans les coulisses du pays des Pharaons, le gouvernement égyptien prépare un plan en cachette pour envoyer quelques milliers d'Ultras (supporters connus pour être les plus violents en Egypte) à destination de la ville angolaise de Banguela pour assiéger le stade Da Graça le jour du match et refaire ainsi le coup qu'avait fait nos supporters à Oum Dourmane le 18 novembre dernier. Par cette méthode d'appeler au calme, les Egyptiens, qui se croient malins une fois de plus, essayent d'apaiser la colère des supporters algériens et éviter ainsi qu'ils partent en masse en Angola pour soutenir, comme ils savent bien le faire, les coéquipiers de Ziani. Quand Zaher appelle à la fraternité ! On le dit souvent, le ridicule ne tue pas. Effectivement, après ses sorties médiatiques fracassantes de la semaine dernière où il disait clairement qu'il souhaitait que son équipe rencontre de nouveau l'Algérie en demi-finales de la CAN pour qu'elle puisse prendre sa revanche et pour que le monde sportif découvre le vrai visage de l'équipe algérienne qui ne mérite pas, selon lui, de participer au Mondial au vu de son faible niveau. Voilà que le président de la Fédération égyptienne de football, Samir Zaher, qui arbore désormais un nouveau costume et qui change radicalement de discours à 72h du match tant attendu entre les deux pays. Contacté par téléphone avant-hier soir lors de l'émission Elbayt Baytek diffusée sur la chaîne publique Al Masriya, pour donner son avis sur la rencontre de demain, Zaher qui donnait l'air d'avoir subi un sérieux lavage de cerveau, dira : «Je dirai que Dieu a voulu qu'on retrouve de nouveau l'Algérie, deux mois seulement après l'avoir rencontrée à deux reprises déjà. Ça va être un match de football passionnant entre deux pays frères, qui se respectent et que le meilleur gagne. Le match de Khartoum fait désormais partie du passé, l'Algérie s'est qualifiée pour le Mondial et je n'ai qu'à la féliciter. Chacune des deux équipes essayera, bien entendu, de sortir vainqueur et je le répète une fois de plus, que le meilleur de nous gagne et remporte au final le trophée.» Surprenant, non !? Saïd Fellak