En marge de la cérémonie de signature de contrat de la troisième recrue hivernale de la JSK, l'attaquant Abdeldjelil Oussama, nous nous sommes entretenus avec le président Mohand Cherif Hannachi sur plusieurs questions d'actualité du club de la région de Kabylie. Le premier responsable n'a pas l'air d'être heureux ces derniers jours vu toute la situation qui frappe son club et qui jusqu'au jour d'aujourd'hui, aucune solution n'est envisagée par les instances sportives censées protéger l'un des symboles du football national. Hannachi n'a pas été tendre envers les responsables de la balle ronde qu'il accuse de ne rien faire pour sortir la JSK de la crise : «Comment voulez vous que je sois heureux en voyant la JSK dans cette situation. Sincèrement, j'ai très mal. La JSK est en train de vivre une difficile période de son histoire. La perte d'Ebossé a fragilisé le club qui n'est pas responsable du drame. Aujourd'hui en Algérie et partout dans le monde, on reconnaît que la JSK est méprisée et victime de hogra, sauf la FAF. Dans cette instance, on continue d'ignorer la JSK qui a beaucoup donné au football et à l'Algérie.» «Le président de la FAF ne veut pas bouger pour régler le problème qui a assez duré» Visiblement monté contre les responsables des instances sportives, notamment après la réunion du BF qui n'a pas jugé utile d'inscrire à l'ordre du jour des travaux la situation catastrophique que traverse la JSK, le président Hannachi n'est pas allé avec le dos de la cuillère pour s'attaquer ouvertement au président Raouraoua : «Ce n'est pas juste de laisser les choses traîner. Le club est privé de son stade et de son public. La situation est difficile à gérer. Le président de la FAF ne veut pas bouger pour régler le problème qui a assez duré. Nous avons longtemps attendu un signe de leur part pour sauver le club, mais il n'y a aucune volonté de sa part de venir en aide à la JSK.» «On en a marre de la dictature et si je dois quitter ce milieu pourri, je le ferai» Et d'ajouter : «Nous résistons difficilement à la situation mais y en a marre de la dictature. C'est trop ! Personnellement, je ne peux plus résister à ces tentatives de casser notre club. Si je dois quitter ce milieu pourri, je le ferai mais nous n'accepterons pas les dictateurs.» «Nos supporters doivent bouger, car on veut à tout prix casser la JSK» Voulant savoir quelle est la solution qu'il préconise pour espérer trouver une issue, le président Hannachi regrette et déplore que pour l'instant, rien n'est clair concernant le club le plus titré du pays. Après une phase aller jouée hors de Tizi, les Kabyles ne savent pas encore où recevoir au retour. «Pour l'instant, il n'y a aucune solution. Notre avenir est flou. Il est temps que nos supporters bougent et se manifestent, car on veut à tout prix casser la JSK.» «Maintenant, je suis convaincu qu'il y a des choses anormales qui se trament derrière la JSK» Pour le président Hannachi, la situation que vit le club de la région de Kabylie depuis la mort tragique de l'attaquant Ebossé n'est pas normale. «Je suis convaincu qu'il y a des choses anormales qui se trament derrière la JSK. Je ne comprends plus rien du tout à ce qui se passe. Sincèrement, c'est le flou total. Le club a perdu l'un de ses meilleurs joueurs et est lourdement sanctionné, barakat, c'en est trop !» «Ils refusent de nous homologuer le stade de Boumerdès et on nous interdit de retourner à Tizi !» Interrogé sur le stade où la JSK recevra ses adversaires lors de la phase retour, Hannachi a révélé : «Nous ne savons pas encore où la JSK jouera lors de la deuxième partie du championnat. Pire encore, je tiens à vous déclarer qu'on nous a refusé le stade de Boumerdès. Pour l'instant, les sanctions n'ont pas été levées et on nous interdit de recevoir à Tizi, sincèrement c'est grave», déplore le président Hannachi. «Nous ne jouerons dans aucun autre stade qu'à Tizi, la JSK n'a rien fait pour mériter un tel sort» Décidé à ne pas céder à la pression, le président kabyle a ajouté : «Que tout le monde sache que nous n'allons jamais abandonner la JSK. Nous ne jouerons dans aucun autre stade qu'à Tizi, advienne que pourra. La JSK n'a rien fait pour qu'elle soit traitée de la sorte depuis le début de la saison. S'il y a bien une victime dans toute cette affaire, c'est bien la JSK.» «Ce sont tous des peureux, aucun membre du BF n'a le courage de prendre la défense de la JSK» En parlant de la dernière réunion du Bureau fédéral tenu à quelques jours du coup d'envoi de la CAN-2015 et au cours de laquelle la JSK n'a pas figuré parmi les points inscrits à l'ordre du jour, Hannachi a déclaré : «C'est une honte que le Bureau fédéral n'ait pas parlé du problème de la JSK. Je regrette que personne n'ait pris l'initiative d'inscrire ce point à l'ordre du jour de la réunion. Ce sont tous des peureux, aucun membre du BF n'a le courage de prendre la défense de la JSK. Les choses sont malheureusement gérées unilatéralement et les personnes sont là juste pour approuver des décisions déjà prises», a dit Hannachi. «Le nombre des matchs à huis clos nous renseigne sur le malaise que vit notre football » Expliquant les défaillances qui existent dans notre football, le président Hannachi a ajouté : «Il n'y a aucune volonté claire de relever le niveau de notre football, absolument aucune. Il n'y a qu'à voir le nombre de matchs à huis clos imposés pendant la phase aller pour comprendre à quel point les choses vont mal. C'est grave qu'on n'arrive toujours pas à trouver des solutions pour éradiquer et bannir une bonne fois pour toutes la sanction du huis clos et trouver d'autres formules.» «L'avenir de la JSK est sombre, un peu de respect pour ce club messieurs !» Avec la situation que traverse la JSK, le bout du tunnel semble encore loin, a déploré Hannachi qui a confié avec beaucoup d'amertume : «Je suis dégoûté, je n'ai plus l'énergie nécessaire pour résister à toutes ces attaques qui visent uniquement la JSK. L'avenir de notre club estsombre, nous nageons dans une eau polluée, c'en est trop, un peu de respect messieurs pour ce club qui a beaucoup donné pour le football algérien et qui a inscrit en lettres d'or des pages et des pages de notre histoire. Un peu de respect pour ce club.» Dossier du nouvel entraîneur : «Wallemme est notre nouvel entraîneur, il sera présent avec nous à Blida cet après-midi» Comme rapporté par nos soins en exclusivité il y a de cela plusieurs jours, l'entraîneur français Jean-Guy Wallemme est le futur entraîneur de la JSK. Juste après avoir résilié son contrat avec la formation de l'USMBA, Wallemme est rentré chez lui en France. Entre- temps, les dirigeants de la JSK lui ont formulé une offre suite à quoi il a accepté de relever le défi. Le président Hannachi, qui nous a confirmé l'information, dira à ce propos : «Wallemme sera le nouvel entraîneur de la JSK. Comme je vous l'ai déclaré la semaine dernière, après en avoir fini avec le recrutement des joueurs, on est passé à la question de l'entraîneur. C'est chose faite, on a contacté Wallemme qui a donné son accord. Attendu ce matin à l'aéroport Houari- Boumediène, il se déplacera à Blida pour suivre le match amical face à l'USMB et superviser sa nouvelle équipe.» «Nous avons trouvé un accord avec lui» Evoquant les négociations déjà entamées dans la discrétion totale, Hannachi a rassuré que la JSK et Wallemme ont trouvé un accord et que le Français arrivera ce matin à Alger pour prendre la barre technique des Kabyles. Tout a été réglé et il ne reste que la signature du contrat, avant l'entame du travail de manière officielle. «Nous avons entamé les négociations avec l'entraîneur et un accord a été trouvé. Wallemme a fait part de son souhait de venir à la JSK. Je sais qu'il est compétent et c'est le profil qui nous convient. Je tiens à vous dire qu'il a reçu des contacts de plusieurs autres formations, notamment d'Arabie Saoudite, mais il a préféré la JSK.» «Nous lui proposerons un contrat de deux ans au minimum» S'agissant de la durée du contrat qui liera Wallemme à la JSK, le président Hannachi a confié : «Nous proposerons à Wallemme un contrat de deux ans au minimum. On ne va pas se contenter de la phase retour seulement. Wallemme est un entraîneur qui connaît bien son métier et nous sommes convaincus qu'avec lui, la JSK retrouvera le haut du tableau.» «Wallemme signera ce mardi au siège du club» A propos de la signature du contrat, Hannachi a déclaré que la cérémonie aura lieu au siège du club, demain : «Wallemme arrive à Alger aujourd'hui, puis se déplacera à Blida pour superviser l'équipe, à l'occasion du match amical. La signature du contrat se fera mardi matin au siège du club, suite à quoi on procédera à sa présentation aux médias.»
Recrutement hivernal : «Abdeldjelil est notre dernière recrue hivernale» S'exprimant sur le dossier des nouvelles recrues, Hannachi a affirmé qu'avec la signature d'Abdeldjelil, la JSK aura clos avec ce dossier : «Abdeldjelil s'est engagé avec nous pour deux ans. Il est arrivé avant-hier et ce matin, il a paraphé son contrat en bonne et due forme. Il est officiellement notre nouvel attaquant. Je vous informe que c'est la troisième et dernière recrue hivernale. Avec Nkama, Boutadjine et Abdeldjelil, la JSK en a fini avec le recrutement hivernal», a déclaré Hannachi. «Je l'ai vu à l'entraînement, il a d'énormes qualités» Présent à la séance d'entraînement de samedi après-midi, Hannachi a été séduit par les qualités techniques d'Abdeldjelil et dira à ce propos : «Je pense que nous avons mis la main sur un joueur qui possède un potentiel important. J'ai assisté à la séance de samedi après-midi à laquelle il a pris part. J'ai été ébloui par ses qualités. C'est un attaquant qui va nous apporter un grand plus lors de cette phase retour.» «Nous accordons la priorité aux jeunes du club» Pour le président Hannachi, il est temps d'en finir avec le recrutement massif alors que la JSK est une pépinière de jeunes talents. Les catégories jeunes de la JSK renferment beaucoup de joueurs qui accéderont en seniors : «Nous allons nous contenter de trois recrues cet hiver, car nous accordons aussi la priorité aux jeunes. Nous avons des joueurs promus en seniors qui vont avoir leur chance. D'autres seront aussi promus.»
Qualification de l'attaquant camerounais Nkama : «Les Camerounais tardent à envoyer le TMS, apparemment tout le monde veut tirer profit du transfert» L'autre question qui taraude les esprits des dirigeants kabyles depuis quelques jours est celle qu'on a rapportée en exclusivité portant sur le retard qu'accuse l'arrivée du TMS du Camerounais Nkama. Si le fameux document, ne parvient pas au bureau de la JSK dans les prochaines heures, c'est le transfert du joueur qui risque d'être annulé. Le président Hannachi était très inquiet hier et à ce propos, il nous a déclaré : «A notre niveau, on a tout préparé pour la qualification de notre attaquant Nkama. Nous attendons uniquement le TMS pour finaliser avec le dossier. Malheureusement, le document en question tarde à arriver du Cameroun. Nous avons pourtant formulé la demande depuis plusieurs jours, malheureusement et à l'heure où je vous parle (hier vers midi : ndlr), on n'a encore rien reçu et j'ai l'impression que c'est tout le monde qui veut tirer profiter de ce transfert.» «On a reçu trois numéros comptes bancaires pour virer l'argent du transfert» Sollicité pour nous donner plus d'explications sur le retard du TMS, Hannachi a révélé : «Sincèrement, je n'ai rien compris. Jusqu'à aujourd'hui, on a reçu trois comptes bancaires pour verser l'argent du transfert de Nkama. Ce n'est pas le numéro qu'on reçoit aujourd'hui qui arrive le lendemain. Nous concernant, nous sommes prêts à payer la totalité du transfert, l'argent existe et il est déjà réservé uniquement pour ce dossier, malheureusement l'opération est bloquée pour le moment à cause de cette histoire de numéros de comptes bancaires.» «On a jusqu'aujourd'hui à midi pour être fixés sur ce dossier» Pour être plus explicite sur ce dossier, Hannachi a ajouté : «Nous ne perdons pas l'espoir de recevoir le TMS et qualifier Nkama. Comme vous le savez, nous avons jusqu'au 15 de ce mois de janvier à minuit pour recevoir le TMS. On n'attendra pas longtemps. Aujourd'hui à midi, on pourra se faire une idée plus claire sur ce dossier.»
