Le défenseur de l'Olympique Lyonnais et la star du Burkina Faso, Bakary Koné, nous confie que son équipe n'est pas là pour faire de la figuration et qu'elle doit montrer qu'elle est devenue une des forces de l'Afrique. Que pensez-vous du groupe de la mort, celui de l'Algérie ? Comme tout le monde, je dis que l'Algérie est le favori en force compte tenu de son grand parcours en Coupe du monde et de son effectif qui renferme de très bons joueurs lesquels évoluent dans de grandes équipes européennes. En plus, l'Algérie n'a eu aucune peine à dominer son groupe au cours des éliminatoires, elle est donc logiquement le favori du groupe. Vous pensez donc que l'Algérie peut aller loin dans cette phase finale ? Je vous dis que la sélection algérienne a été impressionnante, elle est favorite pour le sacre final. Tout le monde attend de la voir au cours de cette phase finale. Mais les choses ne seront pas faciles pour les Algériens, car elle sera l'équipe à battre. Et qu'en est-il du Ghana, du Sénégal et de l'Afrique du Sud ? Ce sont de grandes équipes également. Mais si on vient à comparer équipe par équipe en tenant compte du parcours de chacune d'entre elles, la balance penchera certainement pour les Algériens. Pour moi, je vois que l'Algérie est meilleure que le Ghana, le Sénégal et l'Afrique du Sud. Mais cela ne diminue en rien la force des autres sélections et c'est la raison pour laquelle votre équipe se doit de répondre à ceux qui doutent de ses capacités. Apparemment, vous avez des amis au sein de la sélection algérienne, non ? Oui, il y a Belfodil qui a déjà joué à Lyon et que je connais bien, et il y a le jeune Mehdi Zeffane qui fait ses premiers pas en sélection. En parlant de Zeffane, et en tant que défenseur, que pouvez-vous nous dire sur lui ? C'est un bon joueur qui fait du très bon travail sur le couloir. J'espère qu'il aura sa chance de pouvoir montrer ce dont il est capable. Que pensez-vous de l'aventure de Belfodil en Italie où il a rencontré beaucoup de problèmes ces deux dernières saisons ? Effectivement, il n'a pas beaucoup joué, mais c'est un joueur qui a de grandes capacités. Je le connais personnellement, c'est un très bon attaquant. Je pense que cette CAN est une grande chance pour lui de rebondir. J'espère qu'il aura sa chance pour qu'il puisse revenir en force. Un autre joueur de l'Olympique Lyonnais fait parler de lui, c'est Nabil Fekir qui n'arrive pas à choisir entre l'Algérie et la France. Qu'en pensez-vous ? Je ne peux rien dire à son sujet. C'est un Franco-Algérien et il saura faire son choix le moment venu. Tout ce que je lui souhaite, c'est de ne pas regretter sa décision par la suite. Avez-vous discuté avec lui de la CAN ? Pour le moment, il est en équipe de France espoirs et je ne pense pas qu'il ait pris une quelconque décision. Certains de ses proches laissent entendre qu'il a choisi l'Algérie. S'il l'avait fait, il devrait être présent aujourd'hui à la CAN (rire). Non, après la CAN... Je ne pense pas qu'il l'ait fait, je ne sais pas exactement ce qu'il a décidé, mais je suis sûr que pour le moment il pense beaucoup plus à s'améliorer et à progresser avec les espoirs de l'équipe de France. Personnellement, je n'ai jamais évoqué avec lui ce sujet. Tout le monde vous appelle ici le général. C'est quoi cette histoire ? (Rire) Je suis le général, le public burkinabé m'a donné ce surnom il y a très longtemps. Cela a une relation avec mon rôle défensif et celui de mener le groupe. Je ressens une immense fierté et une grande responsabilité en même temps.
