Valeur sûre du Mouloudia, Oussama Chita garde la tête sur les épaules malgré son ascension vertigineuse. Vainqueur de la Coupe d'Algérie alors qu'il avait à peine 18 ans, Oussama estime qu'il a encore une grande marge de progression devant lui. Afin de mieux vous connaître, Oussama, comment avez-vous débuté votre carrière de footballeur ? Beaucoup croient que j'ai débuté au Mouloudia d'Alger. En réalité, je suis un enfant de Khemis. C'est au sein de l'équipe de Safa Khemis que j'ai commencé à caresser le cuir avant de rejoindre le Mouloudia en cadet. Bien que vous soyez espoir, vous évoluez pour la deuxième année en équipe senior. Il n'y a pas de secret, c'est l'abnégation et le travail qui ont fini par apporter leurs fruits. Je profite de l'occasion pour remercier tous les entraîneurs qui m'ont aidé. Je rends un hommage appuyé à Fouad Bouali et Kamel Kaci Said qui m'ont donné cette chance de se produire avec l'équipe professionnelle et de gagner la Coupe d'Algérie malgré mon jeune âge. Pour moi, c'est un honneur de me produire aux côtés de grands joueurs comme Karaoui, Bachiri, Gourmi, Chaouchi, Hachoud, Aksas et les autres. Je ne pourrais qu'apprendre à leurs côtés. Malgré la grosse concurrence au milieu du terrain, vous êtes parvenu à vous imposer surtout après la venue d'Artur Jorge. Vous savez, lorsque vous êtes sûr de vos capacités, vous n'avez pas peur de la compétition. Je savais que lorsque j'aurai ma chance, je saurai la saisir. La saison dernière, j'avais pris part à sept matches entre titulaire et remplaçant. J'ai su très vite m'adapter au sein du groupe. Et maintenant, je travaille dans la continuité. Ne pensez-vous pas que sous l'ère Charef, vous n'avez jamais eu votre chance ? C'est peut-être aussi en raison d'une blessure à la cheville qui m'a empoisonné l'existence tout au long de la première partie de championnat. Mais je n'ai jamais perdu espoir. Je me suis accroché avec l'idée de revenir en force. Il faut aussi savoir qu'il n'y a pas que Chita au Mouloudia. Il y a d'autres jeunes qui ne demandent qu'avoir l'opportunité pour éclore au plus haut niveau. Le nouveau staff s'est très vite rendu compte de votre potentiel en vous hissant au rang de titulaire. Je reconnais que Jorge m'a redonné confiance. Il n'a pas hésité à me faire jouer très souvent. Il sait communiquer avec les joueurs afin qu'il puisse en tirer le meilleur de nous même. Il y a aussi Valdo qui nous parle beaucoup. Tout cela a fait que je suis revenu au premier plan malgré la situation de crise avec l'enchaînement des mauvais résultats. Les supporters considèrent que vous êtes l'avenir du club... Les Chnaoua sont des connaisseurs. Ils m'ont toujours soutenu même lorsque j'étais inconnu au bataillon. Cela me motive et me pousser à redoubler d'efforts pour répondre toujours à leur attente. Je dis d'ailleurs aux supporters qu'ils n'ont encore rien vu et que le meilleur reste à venir. Beaucoup vous comparent dans votre manière de jouer et dans votre allure à un certain Salah Assad... (Sourire) C'est vrai que tout le monde me dit cela. Même si je n'ai pas vu Assad à l'œuvre mais j'ai visionné des vidéos de ce grand joueur. Il était le passeur sur le deuxième but contre l'Allemagne lors du Mondial en 1982. C'est un immense honneur de me comparer à ce grand joueur ! Quel est le joueur qui était votre idole lorsque vous étiez gamin ? Sans hésiter, Amar Ammour. J'étais sous le charme de ce joueur très technique et qui s'avait tiré parfaitement les coups francs. Il aura pu avoir une carrière dans les plus grands clubs européens. Tous les observateurs estiment que vous étiez avec Hendou et Hachoud les meilleurs éléments sur le terrain face au NAHD... C'est tout le monde qui s'est donné à fond. Cette victoire n'est pas celle de tel ou tel joueur. Mais cela me touche beaucoup d'avoir su répondre aux attentes du public. Tantôt dans l'axe de défense, tantôt au milieu du terrain, quel est votre poste de prédilection ? Je joue la où le coach me de le demande. J'essaye de m'adapter très vite avec les nouvelles données. Mais c'est sûr que c'est au poste de milieu défensif où je me sens le plus à l'aise. Je tiens à préciser que je ne suis qu'au début de ma carrière et que je sais qu'il y a un grand chemin qui me sépare du haut de l'affiche. Il est important de rester humble et de continuer à bosser pour arriver au plus haut niveau. D'ailleurs en guise d'encouragement, vous allez percevoir au même titre que vos camarades la prime de la Supercoupe d'Algérie. Je remercie la direction du club à sa tête Raissi pour cette initiative. C'est très motivant de savoir que vous avez le soutien de vos dirigeants. Quels sont vos objectifs avec le Mouloudia ? Dans l'immédiat, c'est de remettre très vite le club à la place qui est la sienne. Je veux réussir de belles choses avec mon équipe notamment aller loin en Coupe de la CAF. Je suis international olympique et j'ai cette ambition de porter un jour le maillot des Verts.