Avant hier, à quelques secondes du sifflet final du match opposant le RCA au MOB, la 90' a été fatidique. Le joueur El Moudan venait de marquer un but salvateur non pas pour son équipe puisqu'il est loin de leur avoir offert le championnat mais plutôt pour l'équipe adverse, devenue, l'espace de cette rencontre, l'équipe ennemie. Il s'agit évidemment des joueurs du MOB et des dirigeants de cette équipe. A travers ce but, El Moudan a carrément sauvé la vie non seulement aux supporteurs ayant fait le déplacement à l'Arbâa, mais aussi à la délégation béjaouie. Chauffés à blanc et pris d'un acharnement malsain, les locaux s'étaient donné le mot bien avant la rencontre de supplicier le moindre hôte béjaoui si le MOB venait à gagner. La sérénité inhabituelle qu'affichait Amrani durant le match était très révélatrice. Il en est de même pour le sourire qu'il affichait à la sortie du terrain. Un sourire qui reflétait indélicatement un triomphe. Oui, un triomphe. Celui d'avoir permis aux joueurs et à tous leurs accompagnateurs de revenir sains et saufs au sein de leurs familles. Décidément, les sanctions infligées à la JSK après les dépassements enregistrés lors du match face à l'USMA et la mort d'Ebossé et autres n'ont pas eu d'effet sur le comportement et les agissements des supporters et des dirigeants du club qui font tout, étant donné que tous le moyens sont bons en l'absence de l'autorité régulant la pratique footballistique, pour gagner un match. Sinon comment expliquer le guet-apens tendu à l'équipe des Vert et Noir avant-hier. Terrible pression sur les joueurs aux vestiaires Tentative d'agression, intimidations et insultes, c'est ce qu'ont vécu les joueurs kabyles à leur retour au vestiaire. Leur équipe est le leader du championnat, les dirigeants de l'Arbâa ont exercé une énorme pression sur les joueurs et les dirigeants aux vestiaires avant même le début de l'échauffement. Un comportement que les dirigeants du MOB ont mentionné noir sur blanc dans leur rapport. Désormais, c'est la direction béjaouie qui attend que la commission de discipline de la Ligue prenne les mesures qui s'imposent pour que ce genre d'incident ne se reproduise plus à l'avenir. Pourtant, la délégation du RCA a vécu un séjour touristique en élisant domicile à Béjaïa deux jours avant la rencontre du match aller. En effet, ces actes de sauvagerie et un hooliganisme d'une partie de ces pseudo-socios locaux chauffés à bloc, dont a beaucoup souffert une grande partie des supporters ayant effectué le déplacement jusqu'à l'Arbâa, ne resteront pas sans laisser des séquelles pour l'avenir. Agression d'Arab Benaï, le geste de trop ! Le geste condamnable d'avant-hier a été l'agression du président du CSA, Arab Benaï, qui a été malmené par des stadiers. Là aussi, la réglementation est claire. Dans le cas où l'arbitre du match et le commissaire mentionnerait l'incident sur la feuille de match, le club risque une lourde sanction. Désormais, tout reposera sur le rapport des officiels qui sera adressé à la Ligue, sachant que la scène s'est produite sous les yeux d'Amalou qui était quand même dans le vestiaire lui aussi. Désormais, c'est à la LFP de prendre ses responsabilité afin de punir comme il se doit le club du RCA, responsable de l'organisation de ce match et dont l'imposant Djamel Amani aura réussi à gâcher définitivement la fête et détruire les bonnes relations qui existaient entre les deux clubs depuis quelques années. Il sera malheureusement difficile d'y remédier même si beaucoup de supporters du RCA se sont désolidarisés de ce type de comportements.