Nessakh : «J'étais légèrement en retard sur l'action» En concédant ce semi-échec à domicile, l'attaquant Mohamed Amine Aoudia estime que la pression qu'il y avait avant ce match a influé sur le rendement de ses partenaires qui n'ont pas été très adroits ; notamment dans le dernier geste. * Après avoir débuté la rencontre sur les chapeaux de roue, vous n'avez pas pu concrétiser vos actions offensives. Qu'est-ce qui n'a pas marché, à votre avis ? Je dirai avant tout que nous avons toujours inscrit des buts lorsqu'on joue chez nous, c'est d'ailleurs la force de la JSK. Pour revenir à cette rencontre, ma première occasion en début de match était un tournant important. J'ai bien placé ma balle, mais Zemmamouche s'est interposé. Par la suite, je dirai que nous avons affiché un excellent fond de jeu, mais la dernière touche a fait défaut. C'est à nous de redoubler d'efforts pour retrouver notre efficacité devant. * Le fait d'avoir un adversaire qui s'est replié derrière ne justifie-t-il pas ce manque d'efficacité ? La question ne mérite pas d'être posée ! Le Mouloudia a refusé de jouer. Ils ont des joueurs qui peuvent aller de l'avant, mais ils ont préféré défendre durant les 90'. C'est la raison qui me pousse à vouloir oublier ce match le plus vite possible. Ce n'est pas la fin du monde. Nous ne sommes qu'à 4 points du leader et il suffirait d'un faux pas du MCA pour qu'on se retrouve à un point. * Ne pensez-vous pas que cela peut aussi s'expliquer par la grosse pression qui a entouré cette rencontre ? Exact. Il y avait trop de pression. Mais je tiens à dire une seconde fois que ce n'est pas la fin du monde. Après 8 mois de travail, nous n'avons réalisé que deux matchs nuls à domicile. Pour tout le reste, c'était des victoires. Le bilan à la maison reste plus que satisfaisant. Je dirai que ce nul va nous permettre de redescendre sur terre et continuer à travailler. Rien de plus. * Le titre, vous y croyez ou pas ? Bien sûr qu'on y croit. Comme je viens de le dire, nous ne sommes qu'à 4 points du leader. C'est à nous d'enchaîner les succès à l'extérieur, car c'est la seule manière qui nous permettra de rester sur le podium. Tout ce que je demande, c'est qu'on nous laisse travailler en paix. Nous avons une jeune équipe qui doit améliorer son jeu. On tâchera d'être à la hauteur. * Quel effet ça fait d'être applaudis par le public à la fin de la rencontre, même après un semi- échec ? C'est réconfortant. C'est aussi une preuve que le public de la JSK est connaisseur. Nos supporters ont constaté qu'il y avait un fond de jeu et c'est la raison pour laquelle ils nous ont applaudis. C'est là un bon signe qui me permet de croire en la réconciliation avec nos supporters et je ne pourrais rien ajouter sinon souhaiter que ça dure le plus longtemps possible. Personnellement, je trouve que si l'on avait joué toute nos rencontres avec des gradins bien remplis comme mardi, nous serions premiers avec 10 points d'avance. * Le match retour de la Ligue des champions vous attend samedi. Comment allez-vous gérer votre avance ? Il ne faut surtout pas faire de cadeau à cette équipe gambienne. Nous avons une avance d'un but et on fera en sorte de passer ce tour sans souci. J'insiste sur la récupération, car c'est très important. On doit recharger à fond nos batteries pour le match de samedi. Il est revenu sur son face-à-face avec Zemmamouche Nessakh : «J'étais légèrement en retard sur l'action» Incorporé en seconde période, le latéral gauche Chamseddine Nessakh avait la balle de la victoire au bout du pied, après s'être retrouvé seul face au portier mouloudéen, Mohamed Lamine Zemmamouche, mais le défenseur kabyle a frappé en deux temps, avant que la défense du Doyen ne dégage en catastrophe. Afin de connaître les intentions du joueur à cet instant, nous avons demandé à Nessakh de nous décortiquer l'action. Il nous dira à ce sujet : «J'ai essayé de faire de mon mieux pour marquer. Pour tout vous dire, j'estime que j'étais quelque peu en retard sur l'action, car je croyais qu'il y avait une position de hors-jeu au début de l'action. En voyant l'arbitre assistant impassible, j'ai enchaîné par deux frappes en deux temps. Zemmamouche était, lui aussi, bien placé. Il a été plus chanceux que moi sur l'action. Dommage, car un but à ce moment de la rencontre aurait signifié la victoire pour notre équipe.»