«La commission de discipline, réunie le lundi 27 avril 2015, a décidé de «l'interdiction de toute fonction et/ou activité en relation avec le football à l'encontre de Bechirene, arbitre-directeur et ce, sans préjudice des poursuites judiciaires éventuelles. Par ailleurs, Kamel Saoudi, président du NAHD, est suspendu jusqu'à audition». C'est le dernier communiqué de la Ligue paru sur le site de la LFP. Avant cela, le président de la Commission Fédérale d'Arbitrage, Nabil Boukhalfa, arbitre directeur, Abbes Zerhouni et Mohamed Amine Rezgane, arbitres assistants désignés initialement pour officier la rencontre CSC-NAHD et Choukri Bechirène, arbitre assistant, dont le nom a été cité au cours des auditions, ont été auditionnés le 23 avril dernier. A l'issue de cette audience, Mohamed Amine Rezgane a été interdit de toute fonction et/ou activité en relation avec le football avec proposition de radiation à vie et ce, sans préjudice des poursuites judiciaires éventuelles. Le dossier reste ouvert jusqu'à audition de Kamel Saoudi, qui se trouve actuellement en France pour régler des affaires personnelles. Son absence risque de se prolonger et le verdict ne sera connu qu'après avoir traduit l'intéressé devant les membres de la CD. Selon les dispositions du règlement du championnat national, Saoudi risque la radiation à vie et sera ainsi interdit de toute fonction et/ou activité en relation avec le football. Pour le moment, le président de section devrait apporter sa version des faits incessamment au risque de se voir infliger cette lourde sentence. Quel sort pour les vrais dinosaures ? Jusque-là, la Ligue a bien fait son travail et surtout a su frapper de main de fer afin d'éradiquer ce phénomène. Les membres de la commission disciplinaire ont eu le courage de mettre toute la lumière sur la corruption qui a entouré le match CSC-NAHD et traiter ce dossier sans état d'âme. Un comportement digne qui mérite d'être élargi aux autres clubs. En effet, tout le monde crie haut et fort que notre malheureux football est gangrené par la corruption et à tous les niveaux. Dirigeants, arbitres, joueurs et entraîneurs sont souvent cités dans des affaires similaires sans que la Ligue bouge le petit doigt. Il y a certes l'absence de preuves matérielles, mais nos instances préfèrent enterrer ces histoires et les camoufler dès leur naissance. Saoudi, Rezgane et Bechirène ont commis des délits graves, même si le premier n'a pas été sanctionné tant qu'il ne sera pas auditionné, et nos responsables ont réagi proprement à leur encontre. Mais les questions qui taraudent les esprits : Est-ce que le trio est le seul acteur ? N'est-il pas un bouc-émissaire pour clore le dossier corruption ? Le mal est plus profond et ne s'arrête pas dans cette présomption de corruption qui a entouré le match CSC-NAHD. Les Algériens demandent à ce que les vrais dinosaures soient démasqués, mais surtout punis. La sanction contre Saoudi, Bechirène et Rezgane ne devrait pas être l'arbre qui cache la forêt.