Que dire de la saison des Rouge et Noir, à quelques encablures du baisser de rideau du championnat ? Une saison au cours de laquelle tout est allé de travers, car les résultats du club sont très loin des aspirations des milliers de supporters auxquels il ne reste que les yeux pour constater les dégâts. En effet, la dernière défaite à Béchar est venue mettre à nu les limites d'une équipe qui pourtant marche bien en Ligue des champions. Apparemment, c'est l'arbre qui cache la forêt pour une formation championne en titre qui se retrouve à la septième place avec l'ASMO, soit parmi les équipes concernées par la relégation, alors qu'à la même période la saison passée, ils totalisaient 14 points d'avance sur le deuxième. Cette nouvelle donne a contraint les Usmistes à tirer leurs calculettes pour les trois dernières journées, puisque leur équipe favorite est à trois points du premier relégable et à cinq points du tout dernier, sachant que la prochaine confrontation face au MOB sera considérée comme un match de coupe, car imaginons un instant une autre défaite qui fera perdre aux Usmistes le titre. Pfister, sept points en sept rencontres Par ailleurs, beaucoup du côté de Saint-Eugène ont relevé la mauvaise saison des Rouge et Noir, surtout depuis l'installation du technicien allemand à la barre technique, un choix pourtant mûrement réfléchi. Mais au jour d'aujourd'hui, Otto Pfister n'a pas réussi un bon bilan, et beaucoup affirment que la responsabilité du vieil entraîneur de l'USMA est plus qu'évidente, sinon comment expliquer que le club n'a gagné qu'une seule fois face au CSC à Bologhine, pour ensuite enchaîner trois nuls consécutifs (MCO à Oran, NAHD et MCEE à Bologhine), une défaite à Bel-Abbès et un autre nul face au MCA, et enfin une énième défaite à Saoura. Un bilan tout simplement catastrophique si l'on se réfère à son prédécesseur Hubert Velud qui avait laissé l'USMA à la troisième place, à un point du leader, le MOB, avant de claquer la porte. En fait, l'USMA est aussi étrange que le championnat lui-même, puisqu'on ne sait plus choisir les entraîneurs pour mener à bien les objectifs du club. Pis encore, l'adjoint de Pfister, on parle bien sûr de Billel Dziri, a fait mieux que son chef car on se rappelle tous que l'ex-numéro huit de Soustara associé à Aksouh n'a jamais perdu en tant qu'intérimaire, et là la question mérite d'être posée. Pourquoi avoir choisi Pfister, alors que Dziri et Aksouh connaissent mieux que quiconque la maison ? Et avec eux, les joueurs se sentaient mieux en confiance et surtout libérés, mais au final, les dirigeants des Rouge et Noir ont préféré un vieil entraîneur à Dziri et autres techniciens de la maison USMA. Les supporters ont oublié la C1 En outre, l'exploit effectué dernièrement au Mali semble ne plus faire l'actualité au sein des supporters. Pour eux, si l'équipe ne termine pas à la seconde place en fin de saison, la qualification aux quarts de finale de la Ligue des champions ne signifierait plus rien. En effet, il reste neuf points en jeu et l'USMA est, certes, capable de revenir, mais au train où vont les choses, ça risque d'être très compliqué au vu des rendez-vous qu'il lui reste à jouer. Les fans usmistes n'imaginent pas un instant que leur équipe ne figurera pas dans le quota africain la saison prochaine, et pour cela, il faudra faire le plein des neuf points qui restent en jeu et terminer à la seconde ou troisième place.