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JSK : Le comité de sauvegarde maintien la pression, et annonce : «Chiche ! Que Hannachi ouvre le capital et il y aura un actionnaire qui révolutionnera la JSK !»
Publié dans Le Buteur le 04 - 06 - 2015

Comme prévu, une semaine après l'imposante marche des supporters à laquelle a appelé le comité de sauvegarde de la JSK, ce dernier composé d'anciens joueurs et dirigeants a tenu un deuxième point de presse hier en fin de matinée à la salle Azem. L'objectif de cette rencontre avec les médias est de faire le bilan de la marche qui selon eux, était une réussite totale en vue de l'adhésion d'un nombre important de supporters qui demandent le changement à la direction de la JSK et qui passe bien entendu par l'ouverture du capital de la SSPA. Les membres du comité de supporters se félicitent des conditions dans lesquelles s'est déroulée la marche, sans aucun incident, et appelle à la mobilisation et à maintenir la pression jusqu'à satisfaction de leur principale revendication à savoir l'ouverture du capital d'une manière légale et conformément aux lois de la république. Les anciens de la JSK, visiblement touchés par les insultes qui les ont visés depuis quelques jours refusent de répondre à l'injure et l'invective non sans annoncer qu'ils restent sereins et optimistes d'aller au bout de leurs actions qui est de sauver la JSK. intervenant tour à tour devant un parterre de journalistes, les Iboud, Rezgui, maitre Meriem, Menad, Izri, Sadmi et les autres ont révélé que l'ouverture du capital de la JSK est une obligation et que le président actuel Hannachi, en refusant de procéder à cette opération tourne le dos à toutes les personnes qui veulent venir apporter un plus à la JSK et lui faire retrouver sa place à l'échelle locale et continentale. Sans donner plus de détails, les membres du comité de sauvegarde ont fait une annonce et c'est pour la première fois depuis le début de leur action, qu'un important industriel est disposé à devenir actionnaire majoritaire, pourvu que les choses se fassent légalement et conformément aux lois. En dépit de notre insistance de savoir de qui il s'agit, les membres du comité ont gentiment refusé, donnant rendez-vous à Hannachi lors de l'ouverture du capital.
Quelques supporters étaient présents
Comme d'habitude, la conférence de presse animée hier par les anciens de la JSK a été caractérisée par la présence de quelques supporters venus donc exprimer leur soutien à l'action menée par le comité de sauvegarde. Il n'y a pas eu d'intervention de supporters, les organisateurs ont insisté pour que la priorité soit donnée aux journalistes pour poser toutes leurs questions. A la fin de la rencontre avec les médias, les supporters présents ont affiché leur soutien total aux membres du comité de sauvegarde et insistent à ce qu'il y ait du changement au niveau de la direction de la JSK.
Une minute de silence suite au décès du fils d'un ancien joueur
Peu avant de commencer la conférence de presse, Miloud Iboud a annoncé avec beaucoup de regret la douloureuse nouvelle de la perte tragique de Sid Ahmed Hamoutene (35 ans) fils de l'ancien joueur et entraîneur de la JSK, Mohamed Hamoutene. Tous les présents, anciens joueurs et dirigeants, journalistes et supporters se sont levés pour observer une minute de silence. Les anciens de la JSK ont présenté leurs condoléances à la famille du défunt.
Le comité de sauvegarde va rencontrer le wali de Tizi
Au cours de la conférence de presse animée hier, à la salle Azem, les membres du comité de sauvegarde de la JSK ont annoncé qu'après la réussite de la marche du 30 mai dernier et son bon déroulement, ils comptent saisir dans les prochaines heures le wali de Tizi Ouzou pour solliciter une audience en urgence. Selon les révélations des anciens joueurs de la JSK, ces derniers exigeront l'intervention du premier magistrat de la wilaya pour l'ouverture du capital de la SSPA/JSK, conformément à ce que stipule la loi.
Iboud : «S'il quitte la JSK le matin, le soir même l'actionnaire majoritaire prendra les rênes de la JSK»
Miloud Iboud, l'ex-capitaine et président, figure emblématique de la JSK, l'homme qui est monté sur la tribune d'honneur avec derrière lui une génération de joueurs méconnus par cette nouvelle génération, récupérer le premier trophée de la Coupe d'Algérie en 77, des mains du défunt président de la République Houari Boumediene, était le premier à prendre la parole devant la presse pour revenir sur plusieurs points d'actualité, notamment la marche du 30 mai dernier qui a drainé la grande foule. D'emblée Iboud dira : «Tout d'abord je tiens à féliciter et à remercier vivement les milliers de supporters qui sont venus exprimer leur position lors de la marche à laquelle a appelé le comité de sauvegarde de la JSK. Pour nous, ce fut une réussite totale. Loin des insultes, et de toute forme d'invective, on cherche l'intérêt de la JSK c'est tout.» Et d'ajouter : «Notre principale revendication est très claire, on exige le départ du président actuel de la JSK, Hannachi. On considère que le club est sérieusement en danger, on ne fera pas marche arrière jusqu'à ce qu'il y ait un changement radical. Nous exigeons l'ouverture du capital en urgence car il y a des hommes capables de venir injecter de l'argent pour sauver ce club. Et vous devez savoir que ce que nous déclarons est une vérité, qu'il quitte le CA le matin et le soir même un grand industriel viendra devenir l'actionnaire majoritaire et prendra les rênes du club qu'il fera retrouver sa place qui lui correspond.»
«On assume notre engagement et si on venait à faire marche arrière, égorgez-nous ou pendez-nous sur la place publique»
Voulant savoir plus sur cette annonce relative à la venue d'un important industriel capable de détrôner Hannachi surtout que ce dernier ne cesse de déclarer que le comité de sauvegarde ne vient pas avec des solutions pour améliorer la situation du club, Iboud a réagi : «Nous exigeons des autorités locales et centrales, de procéder à la vérification de ce qui se passe à la JSK. L'ouverture du capital est inévitable et tout le monde aura droit à acheter des actions selon ses moyens. Il y a des hommes capables d'injecter des moyens énormes mais ils n'attendent que le départ de Hannachi et l'ouverture du capital. Ce que nous annonçons aujourd'hui est une vérité. Ce que je vous dis devant tout le monde est une garantie de notre part, si on n'honore pas notre engagement, égorgez-nous ou pendez-nous sur la place publique.»
«En 22 ans de présidence, Hannachi a consommé plus de 650 milliards de centimes, la JSK ne possède pas un siège digne de son statut»
Portant des critiques acerbes à la gestion de l'actuel président Hannachi, Iboud dira : «J'ai toujours dénoncé sa gestion. Ça ne date pas d'aujourd'hui et c'est pour cela qu'il a une dent contre moi. En 22 ans de règne, Hannachi a consommé ce qui avoisine 650 milliards de centimes et je n'exagère pas. Malheureusement à ce jour, la JSK ne dispose pas d'un siège digne de son statut. Pire encore, le club a été chassé de son siège qu'il occupait au niveau du stade du 1er-novembre, c'est une honte et une insulte à la fois pour le plus prestigieux club de la Kabylie et qui a tant donné pour le football national.»
«Voilà pourquoi il ne fait qu'insulter les anciennes figures de la JSK»
A une autre question, celle de savoir pourquoi ils sont visés par le président Hannachi de vouloir déstabiliser, perturber et des fois même vouloir casser la JSK, le membre du comité de sauvegarde Iboud, a ajouté : «Hannachi ne fait qu'insulter toutes ces figures emblématiques dont le seul tort est d'avoir crié au scandale. Hannachi n'a ménagé personne, il s'est attaqué à tout le monde. Mais moi je vais vous dire pourquoi il s'en prend à ces gloires de la JSK. La raison est simple, Hannachi a une dent contre les anciens car il n'a pas fait partie de l'épopée de la Jumbo-jet, le rouleau compresseur, il n'a pas remporté les titres et les trophées avec cette génération.»
«Toute la population de Kabylie en a ras-le-bol de sa mauvaise gestion»
Toujours à propos de la gestion décriée de Hannachi par les membres du comité de sauvegarde composé par les anciens joueurs et dirigeants de la JSK, Iboud a enchainé : «La situation va de mal en pis depuis des années. Je n'ai jamais cessé de dénoncer la mauvaise gestion et aujourd'hui, c'est toute la population de la Kabylie et pas qu'à Tizi Ouzou seulement, qui en a ras-le bol. Il faudrait qu'il y ait un changement radical, la JSK ne doit plus continuer à fonctionner de cette manière.»
«Après la marche, les autorités locales et centrales doivent comprendre la revendication du peuple de la JSK»
«On n'a pas fait attention à la guerre des chiffres annoncés par ceux qui ont minimisé la mobilisation des supporters ayant répondu à l'appel pour la marche de samedi dernier. On est convaincu d'une chose, la marche a drainé des milliers de supporters, ils sont venus de toutes les contrées de la Kabylie pour un objectif commun. Pour nous, c'était une réussite et les autorités locales, les pouvoirs publics devraient maintenant comprendre qu'il est décrié par tout le monde.»
«On envisage la programmation d'autres actions s'il ne se retire pas»
En faisant la lecture des actions futures que le comité de sauvegarde envisage de programmer dans les prochains jours et ce, en fonction de l'évolution de la situation, Iboud qui a intervenu au nom de tous les autres membres du comité a annoncé que des actions seront organisées si le président Hannachi ne décide pas à quitter son poste de président et d'ouvrir légalement le capital aux potentiels investisseurs.
«Nous avons, en tant qu'anciens, dénoncé les sanctions subies par la JSK après le décès d'Ebossé»
Au cours de son intervention, Iboud a aussi répondu à Hannachi qui, à chacune de ses sorties médiatiques, accuse les anciens d'avoir brillé par leur absence quand la JSK a traversé la crise du décès d'Ebossé, en déclarant : «Quand il n'a rien à dire, pour justifier sa gestion catastrophique, il se cache derrière des faux-fuyants. Nous les anciens, avons dénoncé les sanctions subies par la JSK après la mort d'Ebossé. Juste après l'annonce des sanctions j'ai accordé des déclarations à la presse pour dire que la JSK a été sévèrement sanctionnée et qu'elle ne méritait pas ce sort.»


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