C'est peu dire que l'interview de Karim Benzema, programmée ce mercredi au Journal Télévisé de TF1, était attendue. Muet depuis le début de la célèbre affaire de la sextape de Mathieu Valbuena, l'avant-centre de l'équipe de France n'avait jusqu'alors jamais pris la parole publiquement, les seuls propos lui étant attribués provenant des nombreuses fuites dont la presse a fait ses choux gras. Pas plus tard que ce matin d'ailleurs, l'audition du buteur était dévoilée au grand jour par Le Monde, incitant même la première chaîne d'Europe à hésiter quant à la diffusion de l'entretien. Mais l'interview a finalement bien été retransmise en temps et en heure, et c'est un Benzema combatif qui s'est exprimé.« Pourquoi parler ? Pour revenir sur l'acharnement médiatique qu'il y a sur moi. Que le premier ministre parle, c'est de l'acharnement, il n'y a rien d'autre à ajouter. On m'accuse, on me traine dans la boue comme si j'étais un criminel, c'est horrible », a-t-il lancé en préambule, avant de revenir sur le fond de l'affaire et la fameuse discussion avec Petit Vélo : « J'entends qu'une vidéo tourne sur lui, donc je viens le mettre au courant. Je lui dis que je peux l'aider, car j'ai un ami à Lyon (Karim Zenati) qui pourrait gérer ses problèmes. Je lui demande s'il a prévenu sa famille, ce qui était le plus important, et qu'auquel cas il s'en foutait si la vidéo sortait. Je lui dis que j'ai eu de telles affaires, et que j'avais prévenu la police. Après, quand j'entends que j'ai fait du chantage, que j'ai demandé de l'argent, ça me rend fou ! Quand je rends service, je n'attends rien en retour, on n'a jamais parlé d'argent, et il sait que j'ai été honnête avec lui », a-t-il ensuite poursuivi, avant de hausser un peu plus le ton. « Je lui en ai parlé deux-trois fois, c'est vrai, car je sais que mon ami peut régler pas mal d'histoires. Je ne pense pas que Mathieu pense qu'il y avait une histoire d'argent, je pense qu'il s'est fait monter la tête par tout ce qui est sorti. Je comprends qu'il soit déçu après tout ça, mais quand je lui ai parlé le soir-même il n'était pas déçu, il m'a dit "Merci frérot de m'avoir prévenu" », a-t-il assuré, avant de faire part néanmoins de regrets dans cette affaire : « Ce que je regrette, c'est d'avoir pris ça à la rigolade au téléphone avec mon ami, ça je m'en excuse. Mais pourquoi avoir été en garde à vue ? Avoir été traité comme un malpropre ? Alors que j'ai moi-même demandé à être entendu, sans recevoir de convocations... Je n'ai rien compris », a-t-il déploré. Franc et droit dans ses bottes, le canonnier du Real Madrid a donc balayé les accusations à son égard, tout en prenant soin de ne pas égratigner ses proches. Bien au contraire, Benzema continue de leur affirmer un soutien sans faille : « Les maîtres chanteurs, je ne les connais pas, je connais juste Karim Zenati, qui est un ami d'enfance. Oui, il a été en prison, mais il en est sorti, il a eu une nouvelle chance et l'a saisie. Je ne sais pas de quoi on parle quand on parle de mon entourage, je serai toujours fidèle à mes amis et ma famille. Dans l'affaire Zahia, je rappelle que j'ai été blanchi, il faudrait un peu oublier cette histoire-là », a-t-il conclu, avant de lancer un laconique : « Je ne suis pas coupable ». rapporte Footmercato.