Malchance ou bêtise parfois, ces personnalités du football sont marquées par l'infortune. Retour sur ces histoires étonnantes. On ne sait plus quoi penser à propos de ces joueurs sur qui le sort semble s'acharner. On serait tenté de les plaindre, mais l'histoire est parfois trop belle pour la taire. Malchance ou bêtise parfois, ces personnalités du football sont marquées par l'infortune. Retour sur ces histoires étonnantes. Arsène Wenger, le maudit de l'Europe Tout le monde connaît Arsène Wenger, tout le monde le reconnaît comme un très bon entraîneur, mais il détient un record un peu particulier. Ce dernier fait de lui à la fois un looser, mais aussi un coach plutôt respectable. Acte I : nous sommes le 6 mai 1992, Arsène est entraîneur de Monaco et peut entrer dans l'histoire en étant le premier coach à remporter une coupe d'Europe avec un club français. Mais ce n'est pas du goût des Allemands du Werder Breme. Défaite 2-0 à Lisbonne sous le sifflet d'un arbitre italien en finale de Coupe d'Europe des vainqueurs de coupes (C2). Acte II : 17 mai 2000, Arsène est entraîneur d'Arsenal. Là, plus question de record, mais une fois encore le sort ne tourne pas en sa faveur. Finale de Coupe de l'UEFA (C3) perdue aux tirs au but face à Galatasaray, à Copenhague, sous la direction d'un arbitre espagnol. Enfin, acte III : 17 mai 2006, Arsène est toujours entraîneur d'Arsenal, mais cette fois, c'est la coupe aux grandes oreilles qui lui tend les bras. Son équipe ouvre même le score, Arsène est virtuellement champion d'Europe durant 40 minutes. Mais bon l'histoire ne s'arrête pas là, sinon il n'aurait pas sa place dans ce classement. Le Barça de 2006 ne peut pas perdre et en cinq minutes retourne la situation pour aller décrocher la Ligue des champions (C1). La finale se jouait pourtant à Paris, sous les yeux d'un arbitre norvégien… Ne parlez plus d'Europe à Arsène, il en est dégouté, car pour ceux qui n'aurait pas suivi, Monsieur Wenger a réussi la performance (car c'en est une !) de perdre les trois finales de Coupe d'Europe… C1, C2, C3… Djibril Cisséet les graves blessures Au-delà d'un avis purement technique, on ne saurait apprécier les qualités mentales de ce joueur qui a su par deux fois, à la suite de blessures importantes, revenir sur les pelouses pour titiller le ballon rond. Il cède une première fois aux délices de la blessure, le 30 octobre 2004, alors qu'il vient tout juste d'arriver à Liverpool : double fracture du tibia-péroné de la jambe gauche qui l'envoie au repos forcé pendant une demi-année. Un an après son retour à la compétition, le 7 juin 2006, au cours d'un match amical contre la Chine (victoire 3-1), Cissé se fracture pour la seconde fois le tibia-péroné, mais cette fois de la jambe droite. Bilan : une Coupe du monde ratée et un transfert au Panathinaikos en 2009. De là à y voir un lien… Jean-Pierre Papin, les trophées européens ne lui sourient jamais Oui, J-PP fait partie de cette liste. Car son transfert de Marseille au Milan AC constitue le plus mauvais choix de carrière jamais enregistré. Vous savez, c'est comme quand on est sur l'autoroute et qu'on ne sait pas quelle sortie prendre, on choisit toujours la mauvaise, trop tôt ou trop tard. J-PP est sorti trop tôt. Explications : Jean-Pierre Papin enquille les buts avec l'OM (élu 5 fois consécutivement meilleur buteur de Division 1), et c'est naturellement que le club phocéen se retrouve en finale de la plus prestigieuse des compétitions européennes en 1991. Finale perdue aux tirs au but face l'Etoile rouge de Belgrade. J-PP veut grandir, veut gagner des titres européens. Il quitte l'OM un an plus tard pour le Milan AC. Ironie du sort, il se retrouve en finale de la Ligue des champions contre… Marseille. J-PP perd une seconde fois en finale de C1. La Ligue des Champions ne voulait pas de notre J-PP. Certain l'ont entendu dire à la fin du match : «J'en peux plus !» Michael Ballack, la poisse continue C'est le chat noir par excellence ! En effet, le milieu de terrain allemand de Chelsea est le spécialiste des finales perdues. Et on ne parle pas de petites coupes nationales au rabais ! Quand Michael perd une finale, il fait les choses en grand. 2008 : Ballack s'incline aux tirs au but en finale de la Ligue des champions contre Manchester United. Un mois plus tard, il échoue en finale de l'Euro face à l'Espagne. Mais il n'en était pas à son coup d'essai puisque six auparavant, «Michou» a jugé bon de faire dans l'exceptionnelle malchance. En effet, en 2002, il perd la finale de la Coupe d'Allemagne, celle de Ligue des champions et, enfin, celle de la Coupe du monde sans oublier la seconde place de Bundesliga à un petit point du champion Dortmund, alors qu'il possédait cinq points d'avance à trois journées de la fin. A côté, Thierry Henry fait office de petit joueur avec «seulement» ses deux finales perdues de 2006 (Ligue des champions et Coupe du monde). Ronaldo, un parcours parsemé d'embuches et de blessures Pour beaucoup, il est peut-être le meilleur attaquant de l'histoire du football. Double champion du monde, il possède des statistiques tout simplement hallucinantes : 352 buts inscrits en 531 matches officiels. Mais Ronaldo aurait pu marquer l'histoire du foot de manière plus impressionnante sans certains obstacles. Premier d'entre eux, le 21 novembre 1999, l'avant-centre brésilien est victime d'une rupture partielle du tendon rotulien de la jambe droite : cinq mois d'absence pour Ronaldo. Puis le sort s'en mêle. En avril 2000, pour son retour à la compétition après sa blessure, il entre en cours de jeu, et sept minutes plus tard il se rompt totalement le tendon partiellement atteint la dernière fois. Il ne reprendra la compétition que le 20 septembre 2001. Mais cette histoire de genou n'est pas terminée. Le 13 février 2008 il se blesse à nouveau. Bilan: rupture du tendon rotulien, gauche cette fois. Il faut savoir se renouveler pour ces fans sans trop changer. Il revient une énième fois sur les terrains et continue encore de marquer des buts malgré tout cela. Chapeau monsieur Ronaldo ! Nicolas Anelka, sa dernière chance Dur de savoir si le natif de Trappes croit au mauvais œil, ou à toutes autres croyances populaires, mais force est de constater qu'il est contrarié quand il s'agit de Coupe du monde. Si Ballack est l'homme des finales perdues, Anelka est celui des Mondiaux ratés. En 1998 : il a 19 ans, il réalise le doublé avec Arsenal mais est jugé encore un peu tendre pour l'évènement. Il est écarté comme six autres joueurs de la pré-liste des 28, Aimé Jacquet lui préférant Henry et Trézeguet. En 2002, le petit Nicolas essuie deux déceptions, il n'est pas conservé par Liverpool pourtant auteur d'un bon intérim et ne figure pas sur la liste de Roger Lemerre pour le Mondial asiatique (Henry, Trézéguet et Cissé étant tout trois meilleurs buteurs de leurs championnats respectifs). 2006 est certainement sa plus grande déception, auteur d'un bon retour en équipe de France, il n'est cependant pas conservé par Raymond Domenech. Malgré la blessure tardive de Cissé, le sélectionneur convoque Govou. Cette année, à moins d'une blessure malheureuse, ou d'un choix très étrange, Anelka devrait enfin, à 31 ans, disputer sa première Coupe du monde. Il croise les doigts, paraît-il… Gregory Coupet, le champion des champions du bobo ridicule Acte I, octobre 2006 : un après-midi de mauvais temps, Greg décide de faire un peu de rangement à la maison, et quelle surprise de retrouver dans un vieux carton du garage son trophée de meilleur gardien du Tournoi de Toulon 1994. Ni une ni deux, il se dit que l'exposer avec les titres de champions de France acquis avec l'OL fera de l'effet, mais autre surprise, plus de place sur l'étagère. Retour dans le carton ? Que nenni, Coupet décide de se fabriquer une étagère, mais n'est pas Valérie Damidot qui veut. Bilan : 7 points de suture à la main et un derby manqué contre l'ASSE. Acte II, août 2007 : à l'entraînement, le gardien lyonnais se prend les pieds dans le… filet et se blesse sérieusement au genou («une rupture du ligament latéral interne du genou gauche, une petite atteinte du croisé postérieur et une instabilité du ménisque», la bêtise n'empêche pas la précision). Bilan : 5 mois d'arrêt (sans mauvais jeux de mots). Acte III, novembre 2009 : il se l'est promis, on ne l'y reprendra plus. Greg est de retour en Ligue 1, qui plus est dans la capitale, il se sait regardé. Mais on ne se refait pas. Sur un ballon anodin, il se précipite pour sauver un corner, il entame un tacle glissé à rendre jaloux Mario Yepes, mais sans succès, le ballon file tout de même de l'autre côté de la ligne emportant avec lui la cheville gauche de Coupet. Bilan : fracture de la cheville gauche et trois mois de repos minimum.