La rencontre qui a regroupé, il y a quelques jours, les responsables des deux clubs de la ville de Bouira, le MBB et le MCB, avec le premier magistrat de la commune, a été l'occasion entre les deux clubs rivaux d'enterrer les vieilles querelles et autre rivalité. C'est en tout cas l'avis qui nous a été donné de part et d'autre. Pour en savoir plus sur la teneur de cette rencontre, notamment en en qui concerne la question financière, nous avons sollicité le maire de la ville de Bouira, M. Larbi Mohamed, qui nous a accueilli cordialement. Pour lui, «les clubs de Bouira auront le soutien voulu de la part de L'Assemblée, mais il y a des bornes à ne pas franchir». Comprendre par là, la question de l'effacement de la dette du MBB. Pour plus de détails, écoutons-le. Monsieur le président, une réunion a eu lieu tout récemment entre vous et les représentants du MBB et du MCB. Quelle en a été la teneur ? Lors de cette rencontre, il a été surtout question de la situation financière des deux clubs. Si le MCB semble à l'abri du problème de dettes, ce qui est tout à l'honneur de ses responsables, il n'en est pas de même pour le MBB qui vit une situation très alarmante depuis plusieurs saisons et qui va crescendo. La demande qui m'a été faite a été l'épongeage de cette dette qui dépasse le milliard de centimes. Quelle a été votre réponse ? Vous savez, la réponse à cette question est que la décision de l'effacement de la dette n'appartient pas au président de l'APC. Plus d'un milliard, C'est beaucoup d'argent est ce n'est pas du tout une mince affaire que de balayer d'un coup de main ces dettes. Ce que je peux promettre c'est que je fera tout ce qui est en mon pouvoir pour trouver la solution la meilleure pour le règlement de ce cas. J'ai discuté, auparavant, avec le chef de daïra sur la question et nous avons convenu d'une réunion en vue de solliciter les divers entrepreneurs et autres responsables d'établissements économiques existants au niveau de notre commune pour qu'ils viennent en aide à ce club très endetté. En tout cas, de notre côté, nous serons prêts, dans le cas où notre appel serait entendu et que l'aide escomptée viendrait, nous serions disposés à combler la différence, pour peu qu'elle ne soit pas au-dessus de nos moyens. Pensez-vous que cet appel sera entendu et les responsables des établissements économiques contribueront au règlement de ce problème ? Nous l'espérons de tout cur. Ce que nous envisageons se fait un peu partout sur le territoire national. C'est un peu du sponsoring. En tout cas, ils seront invités et il est fort probable que ce soit M. le wali qui le fera. N'oublions pas que ces entrepreneurs tirent leur profit des marchés qu'ils trouvent au niveau de notre commune. Une aide de la sorte ne leur ferait pas de mal. Bien au contraire, ils auront toute notre gratitude et celle du milieu sportif de la commune. Leur contribution ne ferait qu'aider des clubs en détresse. Ces dettes du MBB datent depuis des années et elles se sont accumulées. Et les bureaux du CSA qui se sont succédé ont hérité de cette situation. Pourquoi a-t-on attendu tout ce temps ? Effectivement, ce problème s'est amplifié et est devenu une espèce d'héritage. Personne, auparavant, n'a eu le courage de se pencher sur ce cas et d'étudier les possibilités de son règlement. Il fallait faire ça lorsque la somme était à quelques dizaines de millions de centimes. Le problème aurait été moindre. Mais actuellement, les choses se sont amplifiées et il est difficile de trouver une solution sur un coup de baguette magique. On ne peut pas éponger ce qui est quasiment indélébile. Seules des aides extérieures pourraient régler ce problème. C'est pourquoi nous sommes en train d'uvrer dans ce sens. Nos partenaires économiques sont la meilleure pour ne pas dire l'unique alternative. Dans le cas où le problème serait réglé, quel sera le rôle de l'APC ? Ecoutez, sans aller jusqu'à jouer au gendarme, l'APC veillera au bon fonctionnement de la gestion financière des clubs communaux. D'ailleurs, un avertissement leur a été donné dans ce sens. Si demain les dettes accumulées sont réglées, qu'on ne vienne pas nous reposer le même problème. Dorénavant, il n'est plus question de dettes. Ceux qui les provoqueront n'auront qu'à assumer, seuls, leurs responsabilités. C'est une situation intolérable et l'APC ne jouera plus aux pompiers chaque fois qu'il y a pyromanie. Parlons si vous le voulez bien du MCB. Voilà un club qui n'a pas de dettes, qui occupe, jusque-là, une place honorable en championnat et qui aspire à jouer carrément l'accession. C'est en tout ce que disent les responsables de ce club. Cependant, ces mêmes responsables estiment que l'APC ne lui accorde pas une grande importance par rapport au rang qu'il occupe. Quel est votre avis ? Ecoutez, le budget alloué au domaine sportif et culturel est de l'ordre de 7%, dont 4% pour le fonds de wilaya et 3% destinés aux diverses associations communales. Ces 3% équivalent à quelque 6 millions de dinars que nous devons répartir entre toutes ces associations. Si nous nous occupons uniquement de ces deux clubs, quel sera le sort des autres, y compris les jeunes des quartiers que nous prenons en charge ? Nous sommes en train de faire des efforts pour que nul ne soit lésé. Des commissions financières sont à pied d'uvre et recensent toutes les doléances des deux clubs. En tout cas, j'ai toujours exprimé ma disponibilité pour toutes les structures sportives et culturelles. Le MCB en fait partie et, croyez-moi, il ne sera pas lésé. Entretien réalisé par B. Mechoub