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Il était une fois, la Coupe du monde !
Publié dans Le Buteur le 26 - 03 - 2010

«En football, seul le ballon n'est pas payé, c'est pourtant lui qui prend le plus de coups»
l La magie du football opère là où il y a un ballon rond ou quelque chose qui y ressemble. Universel ce sport, car c'en est un, il sert de vecteur aux hommes, à leurs rêves, à leurs aspirations en même temps que d'exutoire pour leurs déceptions et leurs frustrations. Seul le football est capable de déclencher de tels phénomènes. Depuis la première édition de la Coupe du monde, en 1930, nombreux ont été les matchs émaillés d'incidents heureux ou hasardeux, insolites ou dramatiques. Qu'ils aient été politiques, sportifs ou d'arbitrage, voici quelques épisodes qui ont défrayé la chronique du Mondial et ont influé de façon insolite sur le cours de l'histoire.
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Histoire de cartons
1982 : le carton jaune le plus rapide de l'histoire de la Coupe du monde
Giampiero Marini est un ancien footballeur italien né en 1951. En 1982, lors de la Coupe du monde en Espagne, il eut «l'honneur» de recevoir le carton jaune le plus rapide de l'histoire de la coupe du monde de football. Ce fut à la 5e seconde, lors du match Italie-Espagne.
1986 : Quand Joël Quiniou tire plus vite que son ombre
A l'époque où l'équipe de France avait toutes les peines du monde à remporter un titre, il fallait bien, en cette édition 1986, qu'un tricolore fasse parler de lui.
Mais qui donc ? Non, ce n'est pas Michel Platini, ni Dominique Rocheteau, ni même Marius Trésor ou Joël Bats. Ce Français rentré dans les annales du foot n'est autre que Joël Quiniou, arbitre officiant durant le tournoi mexicain. La raison de cette gloire subite ? Avoir sorti le carton rouge le plus rapide de l'histoire de la Coupe du monde. L'heureux destinataire de la sanction est José Batista, un joueur uruguayen, exclu du terrain seulement 45 secondes après son entrée pour un tacle par derrière sur l'Ecossais Gordon Strachan.
Le premier carton jaune de l'histoire
On doit le carton, comme le football, à un Anglais : Ken Aston. Cet arbitre assiste au match Angleterre-Argentine durant la Coupe du monde 1966. A cette époque, rien ne matérialise les sanctions : l'avertissement et l'expulsion se font de manière verbale.
Durant la rencontre, un joueur argentin est expulsé par l'arbitre, mais il refuse de sortir. Depuis les tribunes, Ken Aston est écœuré par la réaction de l'Argentin.
Sur le chemin du retour, il s'arrête en voiture à un feu de circulation. Et là, eurêka ! En voyant le feu jaune, qui signale «attention», puis le feu rouge lui signifiant «stop», il se dit que le code est adaptable au football. Un carton jaune servira à avertir un joueur, un rouge à l'exclure. Son idée séduit la FIFA qui l'adopte lors de la Coupe du monde 1970. Le dimanche 31 mai 1970, l'arbitre allemand Kurt Tschenscher octroie à Evgueni Lovchev, le n°6 de l'équipe soviétique, le premier carton jaune de l'histoire de la Coupe du monde de football, lors du match de poule Mexique-Union Soviétique (0-0).
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Les records en Coupe du monde
Record de trophées gagnés :
5 -Brésil (1958, 1962, 1970, 1994, 2002)
Record des finales jouées :
7-Brésil
Record de buts inscrits :
15-Ronaldo (Brésil) sur 4 compétitions (1994, 1998, 2002, 2006)
Record de buts inscrits sur une compétition :
13-Just Fontaine (France) en 1958
Record de buts inscrits en un match :
5-Oleg Salenko (Russie) lors de Russie-Cameroun (6-1 en 1994)
1er but en Coupe du monde : Lucien Laurent (France) en 1930
Plus vieux joueur à avoir marqué un but : Roger Milla 42 ans (Cameroun) en 1994
Record de participations :
18-Brésil (toutes les compétitions)
Le plus grand nombre de minutes jouées :
2220 -Paolo Maldini, Italie, de 1990 à 2002
Plus vieux joueur vainqueur de la compétition :
Dino Zoff, 40 ans (Italie) en 1982
Plus jeune joueur vainqueur de la compétition : Pelé 17 ans (Brésil) en 1958
Record de trophées pour un joueur :
3-Pelé (Brésil) vainqueur en 1958, 1962, 1970
But le plus rapide :
Hakan Sükür (Turquie) 11 secondes après le coup d'envoi du match Turquie-Corée du Sud en 2002.
Synthèse de Slimane Baghdali
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De Meazza à Maradona en passant par Cheikh Fahid El Ahmad
Leurs noms resteront à jamais gravés dans l'histoire de la Coupe du monde. Pourtant, ce ne sera sûrement pas, pour la majorité d'entre eux, à cause de leurs exploits balle au pied.
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1938 : Meazza, la main qui tient le short
Demi-finale de la Coupe du monde 1938 disputée à Marseille. L'Italie est opposée au Brésil et mène déjà par un but à zéro. Tout le monde retient son souffle quand la Squadra Azzura, tenante du titre, obtient un penalty. Rompu à ce genre d'exercice, Giuseppe Meazza (qui donnera plus tard son nom au stade de Milan) se prépare à exécuter la sentence, quand l'élastique de son short lâche. Nullement paniqué pour autant, le joueur azzuri s'élance en tenant son short de la main gauche et place le cuir hors de portée du gardien brésilien. Un but déterminant puisque le match s'est finalement terminé sur le score de 2 buts à 1 pour l'Italie qui ira jusqu'à la victoire finale à Colombes (4-2 face à la Hongrie).
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1982 : France-Koweït ; Cheikh El Ahmad descend des tribunes et annule un but
Pour ce premier tour de la Coupe du monde espagnole, les Bleus sont opposés au petit poucet de la compétition : le Koweït. Dans cette rencontre, ce qui se passe sur le terrain relève de l'ordre de l'anecdote. La France gère son match jusqu'à la 80e minute (3-1), moment que choisit Alain Giresse, lancé par Michel Platini, pour inscrire un quatrième but. C'est là que survient l'événement qui fit de ce match quelque peu banal un instant mémorable. Giresse n'a même pas le temps de manifester sa joie de buteur que les joueurs koweitiens se précipitent vers l'arbitre pour protester. Le but ne serait pas valide sous prétexte qu'un coup de sifflet aurait retenti des tribunes et les aurait contraints à s'arrêter de jouer, à l'instant fatidique. Friction entre les deux camps, le président de la fédération du Koweït, le cheik Fahid Al Ahmad, qui a déjà intimé à ses joueurs l'ordre de quitter le terrain, descend sur la pelouse, discute avec l'arbitre et lui demande d'annuler le but. Ce que l'homme en noir fait après consultation de son arbitre de touche. Michel Hidalgo, sur le banc des tricolores, fulmine. Le match reprend dans la confusion par un entre-deux, avec un score inchangé. Maxime Bossis inscrira à la 89e minute un quatrième but pour la France.
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1990 : Milla conduit le Cameroun en quart
Roger Milla, star du Mondial 90, qui l'aurait cru ? C'est pourtant le vétéran camerounais sorti de sa retraite footballistique à 38 ans qui va apporter la fantaisie et la créativité qui manquaient cruellement à cette terne édition italienne. Sorti de l'anonymat de la JS Saint-Pierroise, modeste club de l'Ile de la Réunion, Roger Milla, aussi fringuant qu'un gamin de vingt ans, va conduire le Cameroun jusqu'aux quarts de finale, une marche encore jamais atteinte par un pays africain. Après deux doublés de «super Roger», au premier tour contre la Roumanie (2-1), puis en huitièmes face aux Colombiens (écartés 2-1 après prolongations), les Lions indomptables (qui n'ont jamais aussi bien porté leur nom) chutent face aux Anglais, non sans les avoir mis en difficulté (2-3 après prolongations).
Roger Milla ne s'arrêtera pas là, puisqu'il sera encore du rendez-vous américain quatre ans plus tard et inscrira même un but à l'âge de 42 ans !
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1994 : Maradona, la descente aux enfers
Ce Mondial 1994 aux Etats-Unis devait être celui du grand retour de Diego Maradona. En effet, l'auteur de la «main de Dieu» mais aussi d'un des plus beaux buts de la Coupe du monde 1986 revient à la compétition avec la sélection argentine, après avoir purgé quinze mois de suspension. Après une bonne entame et un but contre la Grèce (battue 4-0) lors du premier match, le 25 juin, jour de la rencontre face au Nigeria (2-1), est celui de la descente aux enfers pour le «Pibe de oro». Après la cocaïne, c'est un contrôle positif à l'éphédryne, un produit dopant, qui provoque son exclusion de la compétition. Dur retour au vestiaire pour l'un des plus grands génies que le football ait connus.
Sans son maître à jouer, le onze argentin ne sera que l'ombre de lui-même, échouant au stade des huitièmes de finale face à la Roumanie (2-3) d'un autre artiste : Gheorghe Hagi.
Synthèse de Slimane Baghdali


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