Le moins que l'on puisse dire est que les relations entre le coach du MOB et le médecin du Club Africain, Trabelsi, en l'occurrence, sont loin d'être au beau fixe. Les deux parties sont en conflit, depuis que le professeur Trabesli a eu un comportement intolérable envers deux joueurs du MOB, à savoir, Hamzaoui et Mebarakou. En effet, cela a commencé lorsque le médecin en question a décidé de pénétrer dans le vestiaire du MOB lors du match aller pour parler à Hamzaoui et lui de demander d'arrêter de jouer durant au moins six semaines. Aux yeux du coach Amrani, cela est un manque de respect de la part de ce membre du staff médical du Club Africain qui selon lui a tenté de perturber le joueur. Les responsables du CA jouent la carte de la guerre psychologique À quatre jours de la rencontre qui mettra aux prises le MOB au Club Africain à Béjaïa, la pression monte d'un cran dans le camp des Tunisiens. D'ailleurs, après ce qu'ils ont fait au match aller chez eux, actuellement ils sont en train d'user tous les moyens pour perturber les joueurs béjaouis. En plus du fait qu'ils n'aient pas communiqué la date de leur arrivée en Algérie, les Tunisois, ont voulu faire le boulot déjà au match aller. À l'ère où l'on parle de professionnalisme, ce genre de pratique ne fera que régresser encore le football. Ainsi, ils vont-ils mettre la pression sur les joueurs du MOB ? Réponse ce dimanche dans la soirée. Ils ont tenté d'approcher Hamzaoui et Mebarakou avant le match Ce qui a agacé encore plus le coach Amrani et les autres membres de la direction béjaouie, c'est le fait, qu'un dirigeant se soit approché de Hamzaoui avant le match aller au stade de Radés pour lui dire que le Club Africain s'intéresse à lui et que la saison prochaine il jouera pour leur équipe. C'est le cas aussi avec le défenseur Mebarakou qui a été approché aussi mais cette fois-ci après le match par certaines personnes pour signer au Club Africain l'été prochain. Cela n'a pas été donc du gout des Béjaouis qui estiment que les Tunisois, sont en train de jouer la carte de la guerre psychologique afin de perturber les joueurs du MOB en vue du match retour. Forte concentration des Béjaouis Même après tout ce qui s'est passé, les Béjaouis sont restés concentrés sur leur match de ce dimanche. Les coéquipiers de Zahir Zerdab ne voulaient pas être perturbés, préférant se concentrer uniquement sur leur match qu'ils promettent de gagner sur le terrain. Le staff technique a fait tout pour éloigner les joueurs de toute forme de pression, leur parlant uniquement du match et de l'obligation de le gagner pour se qualifier. Les joueurs ont compris le message et travaillent durement pour réussir le pari. Il faut croire que même si la tâche s'annonce délicate, les Béjaouis sont décidés à se qualifier. Les dirigeants aussi réconfortent, quand ils peuvent, leur troupe. Que ce soit la direction ou le staff technique, ils se mobilisent pour que leur équipe soit au top de sa forme.
Amrani : «Ils sont en train de nous perturber» Accosté à l'issue de la dernière séance de travail de son équipe dans la soirée, le coach Abdelkader Amrani a tenu quand même à répondre à nos questions. Dans un premier temps, il a affiché sa stupéfaction quant au comportement de certains dirigeants du Club Africain qui ont tenté selon lui de perturber certains de ses joueurs. De cela, on pourra dire que la guerre psychologique est enclenchée, et les joueurs du MOB peuvent être perturbés après ce qu'ont fait les dirigeants du Club Africain et leur médecin : «Ils sont en train de nous perturber. Ce n'est pas normal car ils ne devaient pas parler à nos joueurs en leur demander de signer chez eux la saison prochaine. C'est de la guerre psychologique et ils veulent d'ores et déjà nous faire sortir du match». «Ce qu'a fait leur médecin est intolérable» Parlant aussi du comportement du médecin du Club Africain, Amrani nous dira : «Ce qu'a fait aussi le médecin du club tunisien, est inadmissible. Il a osé entrer dans nos vestiaires pour parler aux joueurs qu'il a opérés et cela m'a mis hors de moi. Je ne savais pas qu'il était là-bas sinon, je ne l'aurais pas laissé. Il n'a pas à parler avec mes joueurs. S'il veut un rendez-vous avec eux, il n'a qu'à les appeler chez lui à sa clinique et faire ce qu'il veut. C'est un manque de respect pour nous, il ne devait pas s'approcher des joueurs et leur demander d'arrêter de jouer». «Ils ont l'habitude de faire ça et leur but est de déstabiliser nos joueurs» «Franchement, les Tunisois, ont l'habitude de faire ça. J'ai eu déjà affaire à ce genre de comportements avec un club de ce pays lorsque j'étais entraîneur de l'ASO. On a joué contre l'Etoile du Sahel chez eux lors du match aller et en fin de match, ils ont tenté d'approcher un de mes joueurs, un attaquant, et au match retour, il n'a pas joué et on n'a pas pu le gagner car je n'avais pas d'attaquants pour le remplacer et le comble c'est que ce joueur n'a pas signé chez eux. C'est juste pour dire que ce genre de comportements peut nous couter très cher, donc on doit faire très attention.» «Hamzaoui est blessé depuis la saison écoulée et ce n'est pas à lui de prendre une décision» Pour le coach, l'attaquant Hamzaoui n'a pas pu s'illustrer cette saison et ce n'est pas à lui de prendre une décision d'arrêter de jouer ou pas : «Toujours blessé depuis la saison écoulée, il a joué quand même des matches. Ce n'est pas à lui de prendre une décision d'arrêter ou pas. Je ne vais pas aller jusqu'à dire qu'il a raté sa saison, mais, il faut dire aussi que le club n'a pas bénéficié de ses services comme c'était le cas la saison écoulée. Tous les joueurs sont des employés au MOB, donc ils doivent honorer leurs engagements.» «Celui qui n'est pas mobilisé mentalement, n'a qu'à arrêter maintenant» Avec Amrani, tous les joueurs doivent êtres mobilisés afin de travailler tous dans le même sens, celui de défendre la cause du MOB : «Un match très important nous attend, alors celui qui n'est pas disponible moralement, n'a qu'à arrêter maintenant, ce n'est pas la peine d'attendre après le match retour face au Club Africain pour le faire. Je le redis, l'équipe est basée sur le respect mutuel, que ce soit entre les joueurs ou les dirigeants. Ceux qui ne veulent pas suivre cette ligne de conduite n'ont qu'à changer d'équipe. En tout cas, nul n'est indispensable et je ne veux pas de vermine dans mon équipe». «On fait tout pour éloigner les joueurs de la pression» Le driver du Mouloudia nous a fait savoir qu'il est en train de tout faire pour écarter les joueurs de la pression afin qu'ils ne subissent pas les conséquences après, car pour lui, ce match est tout ce qu'il y a d'ordinaire : «On fait tout pour éloigner les joueurs de la pression, car il n'est pas question d'en subir une inutile à la veille de ce match. Nous avons axé notre travail sur le plan psychologique afin de les sensibiliser à leur mission. Vous savez, la pression fait partie du foot. Que ce soit lorsque vous êtes dans le haut ou dans le bas du tableau, elle est toujours présente. C'est aux joueurs d'être forts mentalement et de savoir bien la gérer.» «Dans ce genre de matchs, la motivation se fait d'elle-même» Certains joueurs du MOB n'avaient pas ce privilège de disputer un match de Ligue des champions auparavant et c'est pour cette raison que le coach pense qu'ils doivent faire de leur mieux pour ne pas rater ce rendez-vous avec l'histoire. «Je pense que désormais, je n'ai pas besoin de motiver les joueurs, car l'enthousiasme ne les a pas quittés ces derniers temps. Dans ce genre de matchs, la motivation se fait d'elle-même. Donc, la balle est dans le camp des joueurs qui veulent vraiment réussir quelque chose cette saison. En plus, la coupe est un challenge qu'ils devront relever pour leur carrière aussi. Ainsi, je dirais simplement qu'ils ne doivent rater cette occasion». «Maintenant on a une idée plus précise sur leur façon d'évoluer» Après le match aller, l'entraîneur possède désormais des idées sur la façon de jouer du Club Africain : «On a une idée plus précise maintenant, par rapport au match aller, sur leur façon d'évoluer. On ne doit pas oublier que nous allons jouer face à une équipe qui possède aussi des joueurs aux gabarits très intéressants. Lors du match aller, j'ai pu constater que les joueurs de cette équipe sont forts dans les duels et généreux dans l'effort. Ainsi on doit rester quand même très solidaires.» «En voyant tous ces supporters à Radés, j'avais l'impression de jouer à Béjaïa» Avant de conclure, le coach a tenu à remercier les supporters qui se sont déplacés à Tunis et promet de leur offrir une qualification ce dimanche. «Personnellement je ne suis pas surpris du déplacement des supporters à Tunis. Leur présence était utile et je ne vous cache qu'à un moment donné j'avais l'impression de jouer à Béjaïa. Nous comptons sur eux pour aller de l'avant. C'est normal quand on est au MOB devant un public exigeant habitué aux performances, les joueurs doivent toujours se donner à fond».