Il a été convoqué pour le stage des gardiens de l'équipe nationale Le sélectionneur national, Rabah Saâdane a décidé d'opter pour une nouvelle stratégie en ce qui concerne le poste de gardien de but. Tout comme pour les joueurs de champ, il va mettre sur pied un groupe de gardiens de but de réserve. Lounès Gaouaoui, Nassim Ousserir et Mohamed Benhamou ne seront pas les seuls à pouvoir prétendre au poste de gardien de but de la sélection nationale. Si Saâdane a décidé d'agir de la sorte, c'est pour pouvoir compter à chaque fois sur des éléments compétitifs, en plus de cela il a pris la décision de ne pas faire jouer des éléments qui ne sont pas titulaires au sein de leurs clubs respectifs. Ainsi, une liste additive a été dressée, qui comporte les noms des gardiens de but dont on dit qu'ils sont les plus en forme en championnat actuellement. Il s'agit de Fouzi Chaouchi (JSK), Mohamed Amine Zemmamouche (USMA), Mohamed Seghir Ferradji (ESS) et El Hadi Ouaddah (MCS). De l'avis de tous les observateurs, ces éléments sont les plus en vue en cette première moitié de saison. Le joueur qui nous intéresse dans le cas présent est le sociétaire de la JSK, Fouzi Chaouchi, qui a avec la sélection une toute petite histoire. Depuis qu'il a intégré les rangs du club kabyle et réussi l'exploit de détrôner le numéro un, qui n'était autre que le gardien de l'équipe nationale, Lounès Gaouaoui, l'enfant de Bordj Ménaïel ne rêve que d'une seule chose : porter le maillot de l'équipe nationale et suivre les traces de son père. Malgré ses bonnes prestations, l'appel de la sélection s'est fait attendre jusqu'à ce que Saâdane lui fasse appel pour un stage en France, plus exactement au Château de Maflier. A cette occasion, il prendra même part à un match où il est entré en seconde mi-temps, et sa prestation a été jugée positive par le sélectionneur. On croyait que Chaouchi était bien parti pour rester longtemps parmi les Verts, finalement cette sélection aura été la première et la dernière. Victime sans doute de l'image qu'on se fait de lui, celle d'un « Bad Boy », le gardien de but de la JSK ne faisait pas partie des choix de Rabah Saâdane. Une décision qui n'a nullement découragé le gardien de but kabyle. D'ailleurs au cours d'une visite que nous avons effectuée chez lui à Bordj Menaïel, Chaouchi nous a confié qu'il ne désespérait pas de retrouver l'équipe nationale car il tient plus que jamais à son rêve de gosse. Son attente et ses bonnes performances ont payé avec cette convocation pour ce stage des gardiens de buts de l'équipe nationale. Maintenant, il faudra à l'ex-joueur de la JSBM batailler dur pour se faire une place au soleil et y rester le plus longtemps possible. A. H. Chaouchi : «Revenir parmi les Verts est un immense plaisir»
Il paraît que vous avez été retenu pour prendre part au stage des gardiens de buts de l'équipe nationale. Etes-vous au courant ? Au moment où je vous parle, aucune convocation ne m'est parvenue (entretien réalisé samedi, ndlr). J'ajouterai aussi que j'étais préoccupé par le dernier match de championnat avec la JSK. Dans le cas où cette information serait fiable, je serai bien sûr très ravi de prendre part à ce stage, et cela va me motiver à redoubler d'efforts pour être encore plus performant. Cette convocation serait-elle une récompense ? Bien sûr que oui. J'attendais ce moment avec impatience. Et j'ajouterai aussi que l'entraîneur national ne regrettera pas sa décision de me choisir, car je saurai me montrer à la hauteur. Toutefois, je sais que je n'ai pas encore atteint le niveau souhaité, et un long travail m'attend dans les années à venir. Je voudrais ajouter une chose très importante. Laquelle ? Porter les couleurs de la sélection est un honneur avant tout, et une énorme responsabilité aussi. Je serai prêt à faire le nécessaire pour répondre aux attentes du coach, mais aussi de réaliser les objectifs tracés. Je ne vous cache pas que je suis doublement motivé par une convocation, car cela va changer beaucoup de choses dans ma carrière. Mais la liste des portiers de la sélection est encore longue, puisqu'elle comporte Zemmamouche, Ferradji et Ouaddah. Ne craignez-vous pas la concurrence ? Je n'ai jamais eu peur de la concurrence. J'estime que c'est ce paramètre qui nous permet d'avancer dans la vie. Tant que je suis persuadé que les critères de sélection se basent sur le travail et le sérieux, je ne me fais pas de souci. Il ne me reste qu'à prouver de quoi je suis capable. Revenons à la prestation de votre équipe. Vous avez fini par vous classer 6e à mi-parcours alors que nombreux estimaient que la JSK aurait du mal à revenir dans la course. N'avez-vous pas été perturbé par tout ce qui a été dit à ce sujet ? Non, pour la simple raison que nous étions persuadés de redresser la barre. Une équipe qui est championne en titre ne peut pas disparaître comme ça... La JSK est un grand club, qui joue chaque saison le titre. Nous disposons d'un excellent groupe, et nous n'avons à aucun moment douté de nos capacités. Seriez-vous capables de défendre votre titre cette saison ? Bien sûr que oui, pour la simple raison que la saison est encore longue. Mais pour l'instant, j'estime que nous ne sommes pas encore sur le point de parler du titre. Il faudrait faire un bilan au milieu de la phase retour pour être fixé. En attendant, nous allons gérer match par match, et éviter les erreurs commises par le passé, notamment à domicile, où nous devons être intransigeants. Entretien réalisé par M. L.
