Ces derniers temps l'équipe n'est pas vraiment au point, il y a beaucoup de déchets dans notre jeu. Le capitaine du MCO pense que le faux pas de son équipe à domicile, face au CAB, est dû au fait que les joueurs se sont précipités et voulaient gagner à tout prix. Ce résultat nécessite désormais de gros sacrifices en cette fin de saison. Vous avez été accrochés à domicile par le Chabab de Batna. Un commentaire ? Je crois que les joueurs ont confondu entre précipitation et rapidité. On voulait tellement gagner ce match qu'on s'est emmêlé les pinceaux. D'autre part, on s'est montrés une fois de plus inefficaces devant en ratant des occasions nettes de scorer, c'est vraiment dommage. Comment voyez-vous la suite du parcours, sachant que votre situation se complique pour le maintien ? Certes, on aurait aimé gagner ce match pour se mettre à l'abri et assurer le maintien, car il ne nous reste que trois ou quatre points à glaner avant de se maintenir. Cela aurait permis aux joueurs de réclamer leur argent dans une position de force. Ce semi- échec nous pousse désormais à faire encore plus de sacrifices en cette fin de saison. Neuf matchs sans victoire, c'est le doute qui hante désormais les joueurs… Je ne vois pas les choses sous cet angle, car les joueurs ont le potentiel pour sortir de cette mauvaise passe. J'avoue que ces derniers temps l'équipe n'est pas vraiment au point, il y a beaucoup de déchets dans notre jeu, il faudra désormais se remettre au travail afin de sortir de cette situation. D'autre part, il faut que tous les éléments mettent du leur. Par exemple, défendre n'est pas exclusivement réservé aux défenseurs, même l'attaquant doit participer dans le travail de récupération, il ne faut pas seulement se contenter de jouer avec le ballon, mais aussi sans le ballon. Si on veut montrer un visage séduisant dans les prochaines empoignades, il faudra jouer en bloc et être solidaires sur le terrain. Vous devrez donc battre le leader, le MCA… Dans un premier temps, il faudra tenter de ramener des points de l'extérieur, à commencer par le prochain déplacement à El Harrach, car le moindre point pourrait nous être utile maintenant. A domicile, on ne doit pas se soucier de l'identité de l'adversaire, il n'y a que a victoire qui nous intéresserait. Sur le plan financier, avec ce semi-échec, la deuxième tranche risque d'être compromise, non ? Je ne suis pas d'accord avec ce principe, car la deuxième tranche n'est pas tributaire du maintien. Certes, ce qui arrive à l'équipe me chagrine et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir afin d'aider l'équipe à se maintenir avant la dernière journée, mais pour le payement on doit respecter les délais. Il était prévu que je sois régularisé, après le match de Sétif, puis le président m'a assuré que je le serai à la fin du mois, par la suite, et il m'a donné rendez-vous après le match de Batna. Je crois que c'est mon droit le plus absolu d'aller lui parler afin de réclamer mon dû. ------------------------------- Des joueurs visent le coach A la sortie du vestiaire, certains éléments n'ont pas été tendre avec leur coach en lui reprochant tout simplement ce nul concédé face à Batna. En effet, ils reprochent à Maâtallah ses choix tactiques alors que d'autres sont allés plus loin en affirmant que c'est le président qui en décide. Des révélations qui ne font que remuer le couteau dans la plaie et qui risque d'empoisonner davantage la situation qui n'est pas du tout reluisante. Déjà, les rapports entre l'entraîneur et certains éléments n'étaient pas excellents, donc l'on imagine comment ils seront à la reprise des entraînements, surtout que certains ont ouvertement accusé le coach de vouloir les briser. Pour rappel, Maâtallah n'est pas resté longtemps dans le vestiaire mais a en quitté le stade Zabana sans vouloir accorder ses impressions d'après-match à quiconque. Ce qui dénote la colère du coach vis-à-vis de ses joueurs.
Elimam : «Le problème n'est pas Maâtallah» Très déçu du nul concédé par son équipe, le président du Mouloudia a eu du mal à expliquer les raisons de cette contre-performance de son équipe. «Je pense que nous avons péché par manque de lucidité. Les joueurs ont agi avec beaucoup de pression, ce qui explique cette précipitation. Dans ce genre de match, il fallait marquer le plus tôt possible. Encore une fois, on s'est montrés inefficaces. C'est dur de rater des points de la sorte, mais il faut bien s'accrocher car on savait dès le début que la phase retour serait difficile», a dit Elimam qui était le dernier à avoir quitté le vestiaire du Mouloudia, avant d'enchaîner : «Ce n'est pas la faute à Maâtallah, ni de ceux qui étaient en dehors du terrain. La balle était dans le camp des joueurs qui devaient faire la différence au cours de cette rencontre. Ils ne l'ont pas fait, ce qui explique la déception du coach.» Pour ce qui est de l'avenir de Maâtallah, Elimam semble intransigeant : «Il n'est pas question de toucher à l'entraîneur qui a préparé de la meilleure des façons l'équipe avant le match. C'est aux joueurs de répondre sur le terrain.» Elimam a été scandalisé par le comportement de certains supporters ; il dit à ce sujet : «Malheureusement, les vrais supporters du MCO ne viennent plus au stade à cause d'une minorité qui ne trouve pas mieux que d'insulter les joueurs au lieu de les soutenir. Ce n'est pas comme ça qu'on va aider l'équipe à se surmonter.» * Benchikha connaît-il le MCO ? Apparemment, Benchikha est en train de sélectionner les joueurs au MCO à tort et à travers, au point de se demander si vraiment il suit l'actualité de ce club. Tout d'abord, les responsables oranais ont appris à Sebbah qu'il était concerné par le stage de l'EN A' avant qu'il soit informé de l'autre mauvaise nouvelle faisant état qu'il ne figurait pas dans la liste des 23 joueurs ayant été convoqués pour le stage de Beni Messous. Benchikha a, par contre, jugé utile de rappeler Bengorine Sofiane qui a été écarté à la veille du match de l'aller. Mais est-ce qu'il a pensé à aider son joueur, qui devra venir avec une suspension de sept matchs ? De toutes les façons, à Oran l'on trouve curieuses les décisions du coach. * Quatre jours de repos En principe, cette trêve tombe à pic pour les Rouge et Blanc qui sont en train de collectionner les mauvais résultats. Mais lorsque l'on sait que le MCO gère mal ces moments creux de la saison, l'on peut s'inquiéter pour les Oranais car l'on voit mal comment ces trois semaines de repos vont être bénéfiques à l'équipe avec des séances d'entraînement monotones, voire ennuyeuses. En tous les cas, le staff technique a donné quatre jours de repos pour les joueurs afin de changer les idées en attendant de mettre un plan de travail susceptible de mobiliser à nouveau le groupe.