«Je n'ai rien à dire sur le cas de Mezaïr.» Tout d'abord, on revient sur ce nul concédé face à Batna. Qu'est-ce qui n'a pas marché ce jour-là ? Je pense que nous avons manqué de lucidité. Il fallait être plus incisif et mettre une véritable pression sur cette équipe de Batna qui était très bien organisée en défense. Si on avait fait preuve de réalisme, on aurait pu faire la différence. Ce nul ne risque-t-il pas de vous faire douter pour la suite de la compétition ? Ce nul n'est pas du tout inquiétant, car le plus important est qu'on arrive à bien gérer les matchs, même face aux grandes équipes. Il n'y a pas de match où on est vraiment dominés. Sinon, je pense que nous avons péché par manque de concentration, ce qui a influé directement sur le dernier geste des joueurs. Vous attendiez-vous au départ de Maâtallah après ce match ? S'il y a quelqu'un qui était vraiment surpris par le départ de Maâtallah, c'est bel et bien moi, car juste après ce match, je suis allé serrer la main au coach pour lui demander le programme et la date de la reprise. Il m'a autorisé à prendre une journée de plus que mes coéquipiers du moment que j'allais rendre visite à ma famille à Paris. Ce n'est que la veille de mon retour au pays qu'on m'a informé que c'est Belatoui qui l'avait remplacé. Justement, est-ce que vous connaissez Belatoui ? On se voit à la mosquée du centre-ville presque tous les vendredis. Sinon, je sais seulement que c'est un ancien joueur qui a fait ses preuves avec le MCO la saison passée en réalisant l'accession en Division 1. Mais j'ai remarqué que tous les joueurs semblent très ravis de le revoir à la tête de la barre technique. Cela veut tout dire. Comment voyez-vous la suite du parcours de votre équipe ? Je pense qu'il ne faut pas s'affoler. Il est clair que personne n'est content de ce nul concédé contre Batna, mais j'ai senti que certains joueurs ont été pris de panique à cause de ce résultat, comme si c'était le match de la dernière chance. Au contraire, il faut garder la tête froide et penser aux prochaines rencontres. Il ne faut pas s'avouer vaincus du moment qu'il reste encore sept matchs à jouer. Certains pensent qu'il nous reste des empoignades difficiles. Je suis entièrement d'accord, mais je tiens à rappeler que le MCO aime bien ce genre de challenge. Ce seront des matches qui nous obligeront à donner le meilleur de nous-mêmes. Sur le plan personnel, dans quel état d'esprit allez-vous aborder le reste du championnat ? Cela fait un bon moment que tout marche bien pour moi. Je suis régulier dans mes prestations. Chose qui me fait du bien sur le plan moral. Cela dit, je dois rester concentré jusqu'à la dernière journée. Ce sera un bon challenge pour moi. Et l'EN, vous y pensez toujours ? C'est sûr que je me tiens au courant des nouvelles de l'Equipe nationale avec beaucoup d'intérêt. En lisant les différents journaux, j'ai l'impression qu'on va partir en Afrique du Sud avec un nouvel effectif. J'espère qu'on n'a pas oublié ceux qui ont fait des sacrifices depuis le début des éliminatoires. Personnellement, je fais confiance aux joueurs actuels qui ont les qualités requises pour jouer le Mondial. Cela dit, je pense aussi qu'il y a des éléments qui ont les potentialités pour être sélectionnés. Et qu'en est-il de votre cas ? Je ne perds pas espoir, car même si les médias évoquent plusieurs noms, le plus important pour moi est que je continuerai à espérer tant que Saâdane n'a pas dit que Benhamou n'ira pas au Mondial. Je reste confiant, car j'ai connu le bout du tunnel après un début de saison difficile. Cela prouve que j'ai du caractère, car un autre gardien de but à ma place aurait certainement craqué. Même quand c'est difficile pour moi, j'arrive à m'en sortir. La preuve, j'ai réussi à rebondir de la meilleure des façons et me voilà comme titulaire dans l'un des meilleurs clubs en Algérie. Est-ce que vous pensez qu'il y a encore des places à prendre dans les bois de cette Equipe nationale ? Bien sûr ! Je pense que je possède les qualités que cherche n'importe quel sélectionneur. J'ai l'expérience et de plus je connais bien le groupe, ce qui me facilitera l'adaptation. En plus, je suis en train de faire l'unanimité, non seulement dans ma ville d'origine, mais dans toute cette région. Voilà un autre avantage auquel je n'y m'attendais pas. Je peux être le seul représentant de l'Ouest du pays au Mondial. Mezaïr vient d'être lourdement suspendu. Quel commentaire faites-vous sur cette sanction ? Aucun. Je pense que cela ne me regarde absolument pas. Je préfère d'ailleurs ne pas aborder ce sujet du moment que j'ai d'autres préoccupations.