C'est officiel, l'entraîneur Sofiane Hidoussi ne poursuivra pas sa mission à la barre technique de la JSK. L'information qui a circulé juste après le match et dans la matinée d'hier s'est confirmée dans l'après-midi avec l'absence du technicien à la reprise des entraînements. En effet, le président Mohand Cherif Hannachi, qui n'a pas fait le déplacement à Lavigerie, était dans tous ses états en apprenant que son équipe s'était inclinée face à son homologue de l'USMH. Au lendemain de la défaite, Hannachi a demandé à Azlef de convoquer l'entraîneur dans son bureau pour lui signifier que la direction ne songeait pas à le garder et qu'il fallait passer à la table pour négocier la résiliation de son contrat. Peu avant l'entame de la reprise des entraînements, la direction a entériné la décision de limoger Hidoussi et confier la responsabilité de préparer l'autre chaude empoignade de mardi prochain face à l'ESS au duo Kherroubi - Gaouaoui, en attendant la nomination d'un nouvel entraîneur qui aura la lourde charge de sauver le club de la relégation et conduire les Canaris le plus loin possible dans les deux coupes, d'Algérie et de la CAF. Ses choix face à l'USMH contestés La défaite concédée jeudi après-midi à Lavigerie face à l'USMH est la sixième cette saison. En s'inclinant devant les Harrachis, les Kabyles restent toujours en bas du tableau à la 14e place avec seulement 16 points et deux matchs en retard. La direction reproche à Hidoussi ses choix face à l'USMH. Selon une source digne de foi, le président Hannachi n'a pas apprécié la tactique mise en place par le coach Hidoussi qui a aligné trois défenseurs axiaux dans son équipe type alors qu'il a laissé sur le banc les attaquants recrutés cet hiver. Hannachi a confié à ses collaborateurs que la JSK avait les moyens de revenir avec pas seulement un nul mais avec la totalité des points si le coach avait osé jouer l'offensive à outrance à Lavigerie. D'ailleurs, on croit savoir que lors de la rencontre d'hier avec Hidoussi, Hannachi a beaucoup contesté ses choix. Il n'a pas dirigé la reprise d'hier après-midi Contacté par la direction dans la matinée d'hier, l'entraîneur Hidoussi s'est déplacé au siège du club pour rencontrer les dirigeants. Au bureau, il a été reçu par le vice-président Malik Azlef qui lui a exprimé sa déception suite à la défaite concédée à Lavigerie. Hidoussi a expliqué ses choix mais sans convaincre les dirigeants qui ont insisté pour qu'il ne poursuive pas sa mission avec les Canaris. D'ailleurs, le technicien Hidoussi n'a pas fait le déplacement au stade pour assurer la reprise des entraînements. Il réclame son argent avant de signer la résiliation ! Même si le Tunisien n'est plus le driver de la JSK, comme confirmé par le président du club Mohand-Cherif Hannachi, il n'en demeure pas moins que jusqu'à hier soir vers 19 heures, ce technicien n'avait pas signé la résiliation de son contrat. En effet, le contrat qui le lie à la JSK court jusqu'en 2018. Sofiane Hidoussi, qui a accepté son limogeage, n'a pas manqué de réclamer du vice-président Azlef, qui l'a informé de la décision de la direction, ses droits, notamment sur le plan financier. Hidoussi veut toucher ses indemnités d'abord avant de rentrer en Tunisie. Voilà donc un sérieux bras de fer entre Hannachi et son employé, ce qui risque de faire couler beaucoup d'encre durant la semaine décisive pour la JSK, laquelle disputera un match de championnat devant l'ESS, mardi prochain, la veille de son déplacement au Libéria. Ce n'est donc pas une séparation à l'amiable et que la direction et l'entraîneur devraient encore se revoir aujourd'hui pour tout finaliser. La direction se met à la recherche de son successeur Désormais, la direction kabyle est à la recherche d'un nouvel entraîneur. Suite à la résiliation du contrat de Hidoussi, les responsables kabyles se mettent à la recherche d'un nouveau coach qui devrait assurer la phase retour. On croit savoir d'une source fiable que dès l'annonce du départ de Hidoussi, plusieurs entraîneurs ont été annoncés, toutefois le président Hannachi n'avait pris aucune décision concernant ce dossier. Hannachi préfère attendre l'après-ESS pour trancher. Après seize matchs, la JSK drivée jusque-là par deux entraîneurs, en l'occurrence Mouassa et Hidoussi, a concédé 6 défaites, 7 matchs nuls contre trois victoires totalisant en tout et pour tout 16 points. Kherroubi et Gaouaoui assurent l'intérim Une semaine après le départ de l'entraîneur adjoint Lakhdar Adjali, la JSK se retrouve sans entraîneur en chef. Suite à la résiliation de contrat de Sofiane Hidoussi, la direction a décidé de confier l'intérim au coach adjoint Monaïm Kherroubi. Il sera épaulé dans cette mission par l'entraîneur des gardiens de but Lounès Gaouaoui. Les deux techniciens sont chargés de la préparation du match de l'ESS et probablement de celle du premier match de Coupe de la CAF. En effet, la JSK se déplacera au Liberia, mercredi prochain, et l'on ne sait pas encore si d'ici cette date la direction aura engagé un nouvea coach. «Hannachi m'a envoyé Azlef pour me limoger» Moins de 24 heures après la défaite essuyée face à l'USMH, la direction de la JSK n'a pas perdu trop de temps pour prendre les choses en main en décidant de limoger l'entraîneur en chef, Sofiane Hidoussi. Alors qu'il devait être présent à la séance de reprise, le Tunisien a été appelé par la direction pour rejoindre le siège du club et résilier définitivement son contrat. On vient d'apprendre que vous n'avez pas dirigé la séance de reprise. Peut-on en connaître la raison ? Oui, je ne me suis pas déplacé au stade pour diriger la séance de reprise puisque la direction du club m'a appelé au téléphone pour me signifier que je ne suis plus l'entraîneur de la JSK. Comment êtes-vous arrivé à la résiliation du contrat ? J'étais chez moi lorsque le président Hannachi m'a envoyé le vice-président Azlef pour m'annoncer mon limogeage. Donc, je n'avais qu'à accepter cette décision. Donc, vous avez officiellement résilié votre contrat ? Au moment où je vous parle, je suis au siège du club avec le vice-président Malik Azlef. On est en train de tout régler pour que je résilie mon contrat à l'amiable. La direction du club décide d'opérer un changement au niveau du staff technique, donc je suis officiellement partant. Vous attendiez-vous à cette décision? Je ne peux rien dire puisque dans ma tête, j'allais diriger la séance de reprise. La décision a été prise ce matin (hier, ndlr) et comme je suis un professionnel, j'ai directement accepté de rendre le tablier et quitter le club. Apparemment, la défaite d'hier a tout chamboulé ? Hier, on ne méritait pas de perdre. On a bien joué notamment en seconde période. On pouvait mettre des buts avant qu'on ne rate un penalty dans les dernières secondes de la partie. Ça n'a pas marché, ça arrive dans le football. J'ai tout essayé, je pars sans regret. La direction vous a facilité la tâche ? Je n'ai jamais eu de problème avec la direction. Au moment où je vous parle, je suis avec le vice-président Malik Azlef, qui est un brave homme. Chaque personne qui quitte la JSK part avec le sourire. Y a-t-il une chance pour que vous reveniez sur votre décision ? Non, c'est officiel, je ne suis plus l'entraîneur de la JSK. J'ai officiellement résilié mon contrat. Je pars avec un pincement au cœur. Qu'avez-vous à dire aux supporters de la JSK ? Je demande pardon aux supporters de la JSK. Je suis persuadé qu'avec cet effectif, l'équipe finira par relever la tête. Je souhaite à mon successeur bonne chance.
