Catastrophe et confusion totale chez les Belouizdadis. L'affaire de la mauvaise gestion du club et notamment celle des salaires impayés tournent au désastre absolu. Après la démission de Toufik Korichi, à quelques jours seulement de sa désignation au poste de manager général, c'était au tour des joueurs d'exprimer leur ras-le-bol de la situation qui prévaut au sein du club. En effet, le conflit est maintenant ouvert entre la direction, à sa tête Hadj Mohamed Bouhafs, et les joueurs, qui ont refusé de travailler hier après-midi, pour protester contre la mauvaise gestion de leur équipe, particulièrement la question des salaires toujours impayés. Un geste fort qui témoigne du malaise que vivent les protégés d'Ivica Todorov ces dernières semaines, et de la situation catastrophique que traverse le club de Laâquiba qui avait pourtant terminé la saison dernière avec une victoire en Coupe d'Algérie. Ils ont eu le président au téléphone Tout s'est passé dans le vestiaire. Les joueurs arrivaienet au stade vers 16h20, le sourire au bout des lèvres. Aucun signe avant-coureur n'indiquait la décision cruciale qui allait être prise quelques minutes après. Avant de refuser de s'exercer, les joueurs ont tenu à s'adresser au président. Chose faite, puisqu'ils ont pu l'avoir au téléphone. Certains cadres, à l'image de Lakroum, Chebira ou encore Naâmani, ont pu échanger quelques mots avec lui. Les papables ont duré plus d'une demi-heure. Mais comme d'habitude, le premier homme du Chabab de Belouizdad n'a pu rassurer, ni même convaincre les joueurs de ne pas faire grève. Selon une source bien informée, les joueurs ont exigé de leur président la régularisation de leur situation financière cette semaine. Chose qui aurait été déclinée par Hadj Mohamed qui leur avait annoncé qu'il ne serait de retour au pays qu'après l'Aïd. Les membres du staff appellent au calme Même s'ils n'ont pas voulu s'exprimer, les membres du staff technique paraissaient quelque peu consternés suite au refus des joueurs de s'entraîner. Normal quand on sait que la volonté d'Ivica Todorov et de ses adjoints était de rester sur la dynamique de la victoire décrochée vendredi dernier lors de la première journée de championnat. De plus, un travail spécifique a été tracé pour cette première semaine afin de rattraper un peu le retard accusé sur le plan physique. Malheureusement pour eux, la décision des joueurs allait à l'encontre de leur souhait. Néanmoins, ils restent solidaires avec leurs joueurs, eux qui savent pertinemment que les problèmes qui touchent le club actuellement peuvent casser la dynamique positive qui règne au sein du groupe si une solution n'est pas trouvée dans l'urgence. Avant de laisser les joueurs quitter le vestiaire, Todorov les a invités à faire preuvre de plus de patience. La grève risque de durer longtemps Les joueurs ont quitté le vestiaire sans trouver un accord avec leur direction. Ils ont décidé de faire grève jusqu'à ce que Hadj Bouhafs régularise leur situation financière. Chose qui ne risque pas de se faire avant la semaine prochaine, si on se fie au fait que le président belouizdadi ne sera de retour à Alger que samedi prochain. Ainsi, la grève pourrait durer longtemps, très longtemps même et perturbera ainsi la préparation de la prochaine rencontre de championnat et ce derby face à l'USM El Harrach, à moins que Toufik Chouchar, qui a endossé le rôle de pompier durant ces dernières semaines, ne trouve une solution pour convaincre les joueurs de reprendre leur travail. Une réunion, entre les joueurs et la direction, est prévue aujourd'hui, avant la séance de travail qui aura lieu à Dar El Beïda, à partir de 17h00. Todorov : "Je ne suis pas un pyromane, mais une solution doit être trouvée" Même s'il a refusé de s'étaler sur les problèmes qui touchent le Chabab ou même de commenter la décision de ses joueurs de faire grève, le technicien franco-serbe a tout de même appelé au calme tout en espérant qu'une solution soit vite trouvée. "Je ne vais pas accuser la direction ou commenter la décision des joueurs. Je ne suis pas un pyromane. On traverse une situation quelque peu délicate. C'est pourquoi, je préfère ne pas trop parler tout en espérant qu'une solution soit vite trouvée et qu'on puisse retrouver le rythme des entraînements", a-t-il déclaré.
