L'enfant des Castors était déçu et pense que désormais il faudra tout faire pour battre le MCA. C'était un Zoubir Ouasti abattu qu'on a pu avoir au bout du fil, après le match qui a opposé son équipe à celle de l'USM Harrach. Même s'il n'était pas présent, en raison d'une suspension, l'enfant des Castors était déçu et pense que désormais il faudra tout faire pour battre le MCA à Zabana lors de la prochaine journée. Comment avez-vous réagi à la lourde défaite de vos coéquipiers à El Harrach ? Sincèrement, je n'ai pas cru mes oreilles. 5 buts à 2, c'est vraiment très lourd. Je me disais que ça allait être difficile de revenir avec un bon résultat de Lavigerie, mais perdre de cette façon et avec ce score, je ne l'imaginais pas du tout. La défense a flanché. Pensez-vous que votre absence est pour quelque chose ? Chacun connaît sa valeur et sa place au sein de l'équipe. Je ne peux rien prévoir, mais je vous dis que si j'étais présent, je serais devenu fou. Tout le monde connaît mon tempérament, je suis un gagneur et je n'aime pas perdre, surtout de cette façon. On sent que cette défaite vous a marqué... Comment ne pas l'être, le MCO est un grand club. Il ne doit pas perdre de cette façon. Certes, l'USMH pratique un beau football, mais ça demeure une jeune équipe, on aurait pu éviter cette humiliation. Après ce revers, le MCO est plus que jamais menacé par la relégation… C'est sûr qu'on est dans une situation pas du tout facile, et là je tiens à dire que nous les joueurs on est responsables de cette situation. On a raté des points faciles, surtout à domicile. Certes, on peut accepter de perdre des points face à la JSK et l'ESS, mais on aurait dû battre et le CABBA et le CAB. Vous êtes déçu par le comportement de vos coéquipiers ? Bien évidemment ! Quand je gueulais dans le vestiaire et réprimandais mes coéquipiers, tout le monde disait que Zoubir est un fou, ou alors il aime faire du zèle, et bien maintenant voilà la situation. Si je poussais mes coéquipiers à se transcender, c'était pour éviter ce genre de scénario, c'est une question de mental. Comment ça… Après avoir atteint un certain nombre de points, on s'est dit que le maintien était acquis, alors il y avait un laisser-aller total. On ne cherchait qu'à grignoter des points à domicile, alors que tout footballeur qui se respecte doit jouer pour un objectif. Vous vous rappelez qu'avant de rencontrer le CABBA, je vous avais déclaré qu'il fallait gagner les deux prochains matchs afin de jouer les premiers rôles, et que même si on ne réussissait pas à participer à une compétition internationale, on aurait à jouer le reste du parcours à l'aise. On se serait évité de jouer sous pression contre le MCA. Sincèrement, on a manqué d'ambition. Le maintien est-il toujours dans vos cordes ? Je crois que 4 ou 5 points seulement nous manquent pour le maintien parmi l'élite, cet objectif est jouable. Il nous reste trois matche à jouer à domicile, il faudra faire le plein à Oran. Comment voyez-vous le prochain match face au MCA à Zabana ? On n'a pas besoin de faire un dessin, on doit gagner cette partie. Il nous faut la victoire coûte que coûte. Il y a deux saisons, quand le MCA jouait sa survie avec nous, il nous a battus à Bologhine, il est temps de lui rendre la pareille. Je crois que les joueurs sont conscients qu'on doit gagner, il n'y a que les trois points qui peuvent nous satisfaire. Ce match du MCA est la clé du maintien, après on jouera plus à l'aise le reste du parcours. Ne pensez-vous pas que les problèmes financiers n'ont pas eu raison du groupe ? Là, je tiens à dire qu'à Oran, on ne fait rien pour ce club qui représente toute la ville. Voyez à Sétif, il y a moins de dix ans, on jouait le maintien, mais à un moment donné on a compris qu'il fallait mettre le paquet, pour le bien-être de l'équipe. Vous voyez le résultat. A Oran, on doit faire de même, quels que soient les autorités ou les industriels. On doit soutenir le seul représentant de la ville en D 1. D'ailleurs il n'y a que deux clubs dans tout l'Ouest. Par exemple, on a fait d'énormes sacrifices pour faire accéder l'équipe l'année dernière, mais au final on n'a rien reçu, c'est pour vous donnez un aperçu du traitement des choses au club. Il faudra désormais tout faire pour récupérer les joueurs d'Oran qui monnayent leur talent ailleurs. Vu cette pression qui monte, ne craignez-vous pas que les joueurs perdent confiance en leurs qualités ? Un professionnel doit savoir jouer avec la pression et parfois c'est cette pression qui vous pousse à vous transcender. D'autre part, cette saison on n'a pas eu une attaque à la dimension de l'équipe. Durant plusieurs matchs, on a perdu des points en raison de nombreuses occasions ratées. Dans les années 90, on encaissait deux buts, mais les Boukessassa, Gaïd et Meçabih mettaient 5, voilà toute la différence. Ces derniers temps, le public ne se déplace plus. Y a-t-il un appel à lancer ? C'est sûr que je demande à tous nos supporters de venir nous aider lors du match face au MCA, car c'est un match de vie ou de mort. Il faut gagner ce match, les inconditionnels doivent rester derrière leur équipe au moins pour assurer le maintien. Cette fois, les supporters doivent venir en masse.