«La JSK a les moyens de passer au professionnalisme.» Comme ce fut le cas la saison passée, la JSK se retrouve, à la fin de la saison, avec pas moins de 10 éléments en fin de contrat. Pis, la plupart d'entre eux sont des cadres de l'équipe. Parmi eux, 6 joueurs étaient à la JSK la saison passée, contre 4 arrivés l'été dernier. Cela concerne en premier lieu le portier Samir Hadjaoui. En provenance de Sétif après le départ de Chaouchi, le natif de Tlemcen a opté pour une seule saison pour le club Kabyle. Il n'est pas le seul dans les buts, puisque Nabil Mazari est, lui aussi, en fin de contrat, contrairement à Berrefane qui est lié jusqu'en 2011. Concernant les joueurs de champ, les deux latéraux, Rabie Meftah et Nassim Oussalah, ainsi que le central, Farid Belabbès, sont tous les trois en fin de contrat. Si les deux premiers sont des titulaires indiscutables, ce n'est pas le cas du troisième qui veut changer d'air. Farid Hamlil, qui n'a pratiquement pas joué durant toute la saison, sera, lui aussi, en fin de contrat. Au milieu, ce sont les deux récupérateurs Tayeb Maroci et Laâmara Douicher qui seront appelés à renouveler. Prêté par le PAC pour une saison, Saâd Tedjar devra discuter avec ses deux présidents pour trouver une solution. Dans le compartiment offensif, si la plupart des attaquants sont liés pour une saison supplémentaire, ce n'est pas le cas pour Mohamed Amine Aoudia. L'ex-Annabi a signé pour une seule saison l'été dernier et devra passer à la table des négociations s'il souhaite prolonger. C'est dire qu'un gros chantier attend le président de la JSK, Mohand Cherif Hannachi, dans ce sens afin de convaincre ses cadres de prolonger. Garder l'ossature, l'objectif du boss Contrairement à la saison passée, les tendances ont changé cette saison. Après un grand remaniement l'été dernier, suite aux départs de pas moins de 13 éléments, dont Chaouchi, Abdeslam et Achiou, les responsables de la JSK voudraient garder l'ossature de sa formation afin de lui donner plus de stabilité. Ce n'est pas pour rien qu'une politique de rajeunissement a été adoptée par le président Hannachi. Du coup, cela ne servirait absolument à rien de perdre encore des cadres d'autant plus que la JSK vise la prestigieuse Ligue des champions dans les deux prochaines années. C'est la raison pour laquelle les responsables du club du Djurjura, à leur tête Mohand Cherif Hannachi, comptent mettre les moyens pour garder leurs éléments en place, tout en recrutant quelques joueurs l'été prochain, histoire de renforcer l'équipe, surtout si la JSK arrive à se qualifier pour les phases finales de la Ligue des champions. Le moins de départs possible serait le mieux pour cette jeune équipe. L'ESS et la JSMB entrent en course Face à cette situation, les autres formations du championnat ne sont pas restées indifférentes, en particulier les responsables de l'ESS et ceux de la JSMB. En effet, les deux clubs de l'Est sont entrés en contact avec pas moins de 3 joueurs. Les plus en vue sont Rabie Meftah et Tayeb Maroci. Comme tout le monde le sait, Serrar a déjà proposé une somme exorbitante, 2 milliards, pour le latéral droit, tandis que les Béjaouis ont discuté à maintes reprises avec le milieu récupérateur, Tayeb Maroci. Toutefois, et même si les transferts et les négociations sont légaux, c'est maladroit de la part des responsables des deux clubs en question d'entrer en contact avec les joueurs canaris par respect à la JSK, surtout en cette phase décisive de la saison. «La JSK a les moyens de passer au professionnalisme» Lequel des clubs algériens ne s'est pas inspiré, il y a quelques années, de la JSK pour devenir ce qu'il est aujourd'hui ? Nombreux sont les présidents de club - jaloux de voir leur club atteindre le sommet que la JSK a pu faire en l'espace de quelques années, notamment durant la belle épopée du Jumbo Jet - qui ont pris la méthode JSK comme référence. Le témoignage de Serrar, intervenant il y a quelques semaines sur la chaîne de télévision algérienne, Canal Algérie, est, on ne peut plus, frappant : «J'ai beaucoup appris de la JSK, je suis un élève de Hannachi si vous voulez, j'ai pu prendre comme référence la manière de gérer dans ce club pour venir faire la même chose à l'ESS», disait modestement l'ancien international ententiste. Depuis la création de la JSK en 1946, les enfants de la Kabylie ont placé très haut la barre des objectifs de la JSK, ce qui fait qu'en 40 ans d'existence, ce ne sont pas moins de 24 titres qui sont actuellement entreposés au siège du club. Plusieurs générations ont contribué pour que la JSK s'impose non seulement à l'échelle nationale avec 14 titres de champion et 5 coupes d'Algérie, mais aussi à l'échelle africaine, en obtenant 6 titres, dont 3 Coupes de la CAF. Un palmarès qui fait aujourd'hui sa fierté et celle de tout le pays. Dernièrement, les hautes instances du football national s'attèlent à passer coûte que coûte au professionnalisme. Une étape qui devient de plus en plus urgente à franchir pour construire un avenir radieux pour notre balle ronde appelée dans un peu plus d'un mois à se frotter aux plus grandes nations du football professionnel. Si, d'un côté, les pouvoirs publics ont déjà rassuré tout un chacun que les clubs bénéficieront de tous les moyens, notamment sur le plan financier, il n'en demeure pas moins que, sur le plan des infrastructures, il y a vraiment à se poser la question si nous sommes vraiment en mesure de réaliser cet objectif qui tient à cœur non seulement aux pouvoirs publics mais aux acteurs de la balle ronde. «La JSK a les moyens de passer au professionnel», disait Hannachi, intervenant avant-hier en direct sur la Chaîne II à partir de la capitale du Djurdjura. «Nous devons d'abord recevoir les dus que nous doit le ministre de la Jeunesse et des Sports en guise de remboursement des frais de nos précédentes participations en Coupes continentales, puis on parlera des aides qui vont arriver. Que tout le monde sache que la JSK est en mesure, et ce depuis plusieurs années d'existence en D1, de passer à l'étape suivante, le professionnalisme.» Le complexe d'abord, puis le professionnalisme Selon des spécialistes, il est vraiment illogique de parler de professionnalisme si on n'a pas encore réglé un problème récurrent, celui inhérent au manque d'infrastructures sportives. Il est encore malheureux pour la JSK, un club sextuple champion d'Afrique, de ne pas disposer de son propre stade gazonné aux normes internationales et d'autres terrains de réplique. Parler de la formation sans pour autant réaliser les infrastructures de base est pour nombreux spécialistes aberrant. Hannachi a tenu avant-hier à porter à notre connaissance que le complexe de 50 000 places de Tizi Ouzou va, et au grand soulagement de la région, voir le jour. Les travaux vont bientôt démarrer et c'est là une bonne nouvelle pour la JSK qui aura d'ici à 30 mois, délai prévisionnel de la réalisation du complexe, à évoluer dans un grand stade à même de lui permettre de relancer son école. * Une trentaine de supporters angolais… Les étudiants angolais en Algérie étaient présents hier au stade du 1er-Novembre. Ils furent une trentaine à suivre la rencontre dans tribunes. Ne voulant certainement pas rater cette occasion, les supporters angolais ont tenu à immortaliser l'événement en venant supporter leurs compatriotes et l'équipe vedette de leur pays. * … Dont une dizaine de supportrices Il semblerait que le club angolais n'a pas que des supporters, mais aussi des supportrices. En effet, une dizaine de jeunes femmes étaient présentes dans les tribunes pour soutenir leur équipe favorite. Une scène très habituelle dans les stades en Angola dirait certains mais très rare dans nos tribunes ! * Ech Chergui sur le banc C'est la première depuis sa venue à la JSK qu'Idriss Ech Chergui a été mis sur le banc dans un match important. Pour rappel, l'ex-Nîmois n'a pas été convoqué pour le match de championnat face au MCEE, vu qu'il avait été préservé pour la coupe contre l'USMAn. Il a toujours fait partie des calcules du technicien Alain Geiger. Le staff a préféré aligner Mohamed Seguer à sa place. * La JSK a débuté avec un 4-3-3 Contrairement à ses habitudes, la JSK a débuté la partie d'hier avec un schéma purement offensif. En alignant 4 défenseurs et 3 milieux de terrain, Geiger et son adjoint Karouf ont opté pour le 4-3-3 ; avec en pointe le trio Hamiti-Aoudia-Seguer. L'intention était bien évidement très claire, marquer un but dès les premières minutes. * Le wali de Tizi Ouzou présent Comme à son habitude, le premier responsable de la wilaya de Tizi Ouzou, Mr Hocine Mazouz, a tenu à être présent au stade du 1er-Novembre pour assister à cette rencontre du 3e tour de la Ligue des champions. Même s'il ne se déplace pas au stade lors des matchs de championnat, Mr Mazouz ne rate pratiquement jamais les grands rendez-vous de la JSK, lui qui entretient d'excellents rapports avec Hannachi. * Ambassadeur de l'Angola dans les tribunes Le premier représentant de l'Angola en Algérie fut lui aussi présent au stade, où il a accompagné ses compatriote. Nous avons appris d'une source proche de la délégation étrangère, qu'un dîner leur a été offert dans la soirée par son excellence. * Ils ont salué les joueurs sur la pelouse Avant le coup d'envoi de la partie, le Wali de Tizi Ouzou ainsi que l'ambassadeur angolais sont descendu sur la pelouse pour saluer les joueurs des deux camps. Par la suite, les deux hommes sont montés ensembles pour prendre place au niveau de la tribune d'honneur où était assit le premier responsable de l'association, Mohand Cherif Hannachi.