Dans un entretien accordé au Jeune Afrique, le nouveau sélectionneur national, Rabah Madjer a évoqué de nombreux sujets. Extraits. «J'aurais pu refuser, bien sûr. Mais...» «Kheireddine Zetchi, le président de la Fédération algérienne de football (FAF) m'a contacté. Puis, je l'ai rencontré à Sidi Moussa (le centre technique du football algérien, ndlr). Nous avons longuement discuté, et il m'a dit : « Nous avons besoin de vous, et on vous fait confiance. » J'ai très vite accepté. La sélection nationale est dans une position difficile, inconfortable depuis plusieurs mois. J'aurais pu refuser, bien sûr. Mais je suis Algérien, j'aime mon pays, j'ai envie que la sélection obtienne des résultats. J'ai dit oui à M. Zetchi et au Bureau fédéral.» «je suis victime d'une véritable campagne de déstabilisation» Je crois qu'en Algérie, il se dit beaucoup de choses actuellement sur moi. La sélection nationale traverse une période difficile, et je pense que n'importe quelle nomination aurait été commentée. Mais depuis que j'ai été désigné, je suis victime d'une véritable campagne de déstabilisation. Et même de diffamation. «Ces critiques sont organisées par des personnes qui ne veulent pas que la sélection réussisse» «Elles (les critiques) sont organisées par des personnes qui ne veulent pas que la sélection réussisse. Et m'attaquer est la chose la plus facile. C'est de la méchanceté gratuite. Il y a des gens qui se servent d'une certaine presse – je dis bien une certaine presse – et des réseaux sociaux pour m'attaquer sur tout. Ce sont des manipulateurs. Vous comprendrez que je ne vous donnerai pas les noms des personnes qui sont derrière tout ça. Je ne veux pas répondre à leurs provocations autrement que par le silence. «L'éviction de Rajevac était une erreur» Je pense que l'éviction de Rajevac en novembre 2016 après le match nul contre le Cameroun (1-1) en qualifications pour la Coupe du Monde 2018 était une erreur. C'est là que l'Algérie a été éliminée.» «J'ai un diplôme obtenu auprès de la FAF, un autre auprès du ministère de la Jeunesse et des Sports, et un dernier obtenu en France» «Que j'ai un diplôme obtenu auprès de la FAF, un autre auprès du ministère de la Jeunesse et des Sports, et un dernier obtenu en France, à Clairefontaine, et signé par Aimé Jacquet. J'ai aussi envie de de leur dire que mes meilleurs diplômes, ce sont les années passées à jouer au plus haut niveau. J'ai entraîné également à plusieurs reprises : l'Algérie et un club au Qatar (Al-Rayyan). Lors de la conférence de presse qui a suivi ma nomination, j'avais dit que j'avais également « entraîné dans les studios », puisque depuis plus de dix ans, j'étais consultant pour plusieurs chaînes de télé. Je maintiens et j'assume ces paroles. Car je ne me suis jamais tenu éloigné du football, notamment grâce à cette activité de consultant.» «Je ne vous révélerai pas mon salaire» «Je ne vous révélerai pas mon salaire, qui est inférieur à celui de mon prédécesseur. J'aurai pu demander davantage, mais on ne marchande pas avec son pays. J'ai une mission à mener. L'argent n'était pas la question essentielle, mais la réussite de la sélection, qui est la vitrine du football algérien.»