Menadi refuse toujours sa démission : «Si Amrani part, j'en ferai autant» Vous semblez très contrarié après la nouvelle défaite à domicile face à l'USMB… Absolument, et c'est pour cette raison que je vous ai appelé pour que vous informiez l'opinion publique que je viens de démissionner officiellement de mon poste d'entraîneur à la tête de l'USMAn. Je ne peux plus continuer mon travail jusqu'à la fin de saison. Quelles sont les raisons qui vous ont poussé à prendre une telle décision ? Avant tout, je dois éclaircir un point très important. Mon souhait de quitter mes fonctions ne date pas d'aujourd'hui, puisque j'ai voulu démissionner avant même la réception du MCEE, mais la direction m'a convaincu de poursuivre ma mission, sauf que la prestation catastrophique des joueurs face à Blida m'a de nouveau poussé à prendre cette décision. Peut-on connaître la réaction de Menadi ? J'ai tenu à le voir dès la fin de la partie, en l'informant que je ne pouvais plus coacher une équipe dont les joueurs sont d'ores et déjà en vacances, au point qu'ils ne sont même pas en mesure d'appliquer mes consignes. Menadi s'est montré compréhensif, en m'avouant même qu'il était lui aussi prêt à démissionner, si je pars. Selon vos dires, vous êtes plus que jamais chaud à l'idée de partir… Je suis un vrai bosseur et tout le monde sait que je ne suis pas un tricheur ni un hypocrite, et vu le rendement des joueurs face à Blida, je ne veux pas être à la tête d'une équipe qui se fait constamment humiliée. J'étais très surpris par notre dernier quart d'heure, où j'ai vu enfin une réaction de mes joueurs qui auraient pu gagner, s'ils avaient été concentrés et motivés de la sorte dès le coup d'envoi de la partie. Pensez-vous que ce sont les joueurs qui sont à l'origine de votre démission ? Malheureusement, c'est la seule raison. Vous savez, je n'ai pas voulu blâmer mon groupe après notre revers à Alger face à l'USMA. Le fait d'enchaîner trois contre-performances à domicile est inacceptable, surtout que ce n'est pas mon équipe qui perd face à une formation comme Blida, puisque nous sommes plus forts qu'eux dans tous les domaines. C'est la volonté qui a fait la différence mardi dernier. On sent dans vos propos beaucoup d'amertume… J'ai toujours tenu à préserver les joueurs en déclarant aux médias que je suis le seul responsable après le moindre revers, comme ce fut le cas après notre élimination en Coupe d'Algérie face à la JSK, mais au final ils m'ont trahi. Je sais que le groupe ne veut rien faire pour améliorer la situation d'ici la fin de saison. Ne pensez-vous pas que votre démission ne va nullement arranger les affaires du club ? Au contraire. Je l'ai bien dit au président, mon départ va peut-être libérer les joueurs. J'ai ma personnalité et je ne peux pas prendre le risque de continuer ma mission, alors que le club se dirige droit au mur. ------------------------------------------------- Menadi refuse toujours sa démission Malgré la forte intention du coach annabi de quitter le club après le nouveau revers des Rouge et Blanc à domicile face à l'USMB, le président Menadi a tenu à rencontrer Amrani hier au siège du club. Son intention première est de convaincre son coach de changer d'avis. Espérons qu'il reviendra à de meilleurs sentiments pour l'intérêt du club annabi en cette fin de saison. «Si Amrani part, j'en ferai autant» Confirmant une énième fois qu'il est l'homme qu'il faut pour mener les Rouge et Blanc vers les sommets, le président Menadi craint toujours de voir le club bônois incapable d'assurer le maintien parmi l'élite si la déroute de l'équipe continue au fil des journées. Ainsi, il a menacé de jeter l'éponge lui aussi si le coach Amrani maintient sa position de quitter le navire annabi. Une manière de mettre les joueurs devant le fait accompli. A eux de chercher un président et un entraîneur qui pourront satisfaire leurs caprices.