Après avoir assisté à la cérémonie organisée par l'opérateur téléphonique mobilis, le président de la JSK s'est envolé à Dubaï pour régler quelques affaires personnelles. Attendu dans les prochains jours à Alger pour entamer les négociations avec les joueurs, nous avons profité pour le joindre dans la matinée d'hier. Disponible, Mellal a accepté de répondre à toutes nos questions. Mais avant de commencer, il a souhaité dire : «Je sais que les gens croient que je suis loin et que je ne suis en train de rien faire. Je suis à l'étranger mais je suis au courant de tout ce qui se passe. Dès que je rentre, j'anime un point de presse durant lequel je dévoilerai les quatre vérités et croyez-moi, ça va faire mal. Je vais procéder à un grand nettoyage, notamment au niveau du conseil d'administration, car celui qui ne se sent pas capable d'apporter un plus à l'équipe qu'il parte.» «Je suis le seul qui décide et personne d'autre» Poursuivant son intervention, Chérif Mellal estime qu'à la JSK, personne n'a le droit de décider à sa place et qu'il est le seul qui prend les décisions finales : «Ecoutez, je suis le seul et unique décideur à la JSK. Personne ne pourra me dicter sa loi. Je ne suis pas le genre avec qui on fait les affaires. Bien au contraire, celui qui n'est pas prêt à aider la JSK n'aura jamais sa place dans l'équipe.» «Je mettrai 50 milliards et plus» Plusieurs sont ceux qui se posent la même question : «Où sont les 50 milliards que Mellal avait promis ?» Lorsque nous lui avons posé la question, il rétorquera : «Oui, j'avais parlé de 50 milliards et j'en suis conscient. Et pour vous dire, la JSK aura beaucoup plus d'argent pour revenir comme elle l'a toujours été. Donc, oui, je suis prêt à mettre cette somme et peut-être plus. Je suis un homme de parole.» «Mon projet va prendre forme dès cette semaine» En cinq mois de présidence, Chérif Mellal estime qu'il a fait de son possible pour apporter une stabilité dans l'équipe. Selon lui, personne n'a le droit de le juger du moment qu'il avait trouvé l'équipe dans une situation catastrophique et qu'il a fait de son possible pour la maintenir parmi l'élite : «Lorsque je suis venu, il y avait une équipe complètement déstabilisée et je défie quiconque d'accepter de relever un tel défi. Je me souviens, les jeunes étaient sans salaire depuis plus d'une année mais comme je suis venu avec l'intention de bien faire, j'ai tout réglé en quelques jours. Une foie l'équipe sauvée, je pourrai me concentrer sur la saison prochaine. Mon projet va prendre forme dès la semaine prochaine. Et vous allez voir que je ne bluffe pas.» «Nouveau coach, nouvelles recrues et stage de préparation, tout sera clair d'ici une semaine» Lorsque nous l'avons interrogé sur le recrutement, notamment sur le nouvel entraîneur et le stage de préparation, Mellal répondra : «Je ne veux pas me précipiter et personne ne pourra me mettre de la pression. Je travaille dans la tranquillité et je suis persuadé que les résultats seront bien là prochainement. Et pour vous dire, le nouvel entraîneur ainsi que les autres détails seront connus d'ici une semaine.» «La JSK de la saison prochaine fera très mal» Très confiant malgré les difficultés qui l'attendent, l'homme d'affaires kabyle continue de promettre une grande équipe pour la saison prochaine : «Oui, je sais ce que je fais. Nous allons tout organiser en mettant en place tous les moyens pour recruter les meilleurs joueurs. Je sais une chose, la JSK de la saison prochaine fera très mal. Et dans tous les cas, je suis le seul qui assume tout, je suis responsable.» «En trois mois, j'ai dépensé beaucoup d'argent» Alors que plusieurs n'hésitent pas à dire que Mellal n'a rien apporté à l'équipe, notamment sur le plan financier, ce dernier a tenu à répliquer en disant : «Je me demande comment les gens pensent que je n'ai rien apporté alors qu'au fond d'eux, ils savent que j'ai dépensé beaucoup d'argent au moment où l'équipe était dans une situation très délicate. Je suis venu avec un seul objectif, sauver la JSK qui connaît des difficultés depuis plusieurs années. Cette situation m'a fait mal au cœur et je ne pouvais pas rester les bras croisés.» «Il n'est pas question qu'on m'impose des joueurs» Alors que plusieurs joueurs sont annoncés à la JSK, Mellal qui devrait finaliser avec eux dès son retour au pays, a déclaré que personne ne pourra lui imposer tel ou tel élément du moment qu'il est le seul à décider : «Je ne suis pas le genre à qui on impose des joueurs. Celui qui ne mérite pas de porter le maillot de la JSK ne sera jamais engagé. Il n'est plus question de refaire les erreurs du passé.» «Oui, je bâtirai une très grande équipe et je recruterai les meilleurs joueurs» Apparemment, les défis ne font pas peur au président Mellal, qui encore une fois, estime qu'il va recruter les meilleurs joueurs et qu'il bâtirai une équipe qui sera capable de jouer les premiers rôles : «C'est fini le maintien avec moi, la JSK jouera pour gagner des titres. Et pour y arriver, je vais recruter les meilleurs joueurs et bâtir une grande équipe. Je sais que c'est difficile mais je suis un homme de défis et rien ne me fait peur.» «Malheureusement, la JSK a beaucoup d'ennemis» Dans une déclaration inattendue, Mellal reconnaît que la JSK a beaucoup d'ennemis : «Malheureusement, la JSK a beaucoup d'ennemis, mais cela ne me fait pas peur. Je ne vais pas faire machine arrière après m'être embarqué dans ce projet. Je vais procéder à un très grand nettoyage à tous les niveaux et seuls ceux qui méritent de rester seront maintenus. Avec moi, personne ne pourra penser à faire des affaires ni à gagner de l'argent sur le dos de la JSK. Impossible.» «Si nous étions en Ligue 2 mobilis, on m'aurait tout incombé» «Je suis venu à la JSK avec beaucoup d'ambitions, car dans ma tête, je vais servir l'équipe que j'aime. Je pensais que tout le monde allait m'aider, mais en vérité, c'est faux. Je sais que si on aurait été en Ligue 2 mobilis, on m'aurait tout incombé en me désignant comme l'unique responsable. Mais comme l'équipe a été sauvée, personne n'a eu le courage de dire que cela a été réalisé grâce à nos efforts et notre soutien.» «Si Salem sera le premier libéré» Evoquant la liste des libérés, Mellal n'a pas hésité à dire : «La liste des libérés sera bientôt connue et comme je l'ai dit, je ne garderai que ceux qui méritent de défendre le maillot de l'équipe. Je tiens aussi à dire que Si Salem ne sera pas maintenu, car il n'est pas question qu'on nous impose des joueurs. Qu'il mette dans sa tête qu'il ne sera pas gardé.» «Son frère nous a demandé son salaire à 120 millions» Ce qui n'a pas été du goût du président, c'est la réaction du frère de Si Salem qui a demandé à la direction d'augmenter le salaire de l'attaquant : «Ce que je ne comprends pas, c'est comment le frère de Si Salem s'est permis de nous demander d'augmenter le salaire de l'attaquant à 120 millions par mois. Ce n'est vraiment pas faisable. Et c'est pour cela que je vous ai dit qu'il sera libéré.» «Je réglerai les arrières des joueurs prochainement» Alors que c'est la fin de saison, le club kabyle doit plusieurs mensualités aux joueurs, mais cela n'inquiète pas vraiment le président, qui précisera : «Oui, je sais que le club doit quelques salaires aux joueurs et nous n'allons pas nous fuir. Nous allons les régulariser prochainement.» «Qu'ils saisissent la CRL s'ils veulent» Et lorsque nous lui avons fait savoir que certains menacent de saisir la CRL, il ajoute : «Celui qui veut saisir la CRL n'a qu'à le faire, je ne vais pas le retenir. Ils ne me font pas peur, car je sais ce que je fais. Je suis un homme de parole, je ne les priverai pas de ce qui leur revient de droit.» «Hammar sera traduit devant le conseil de discipline» Il y a quelques jours, l'attaquant Ziri Hammar a été rappelé à l'ordre par les dirigeants, après l'avoir pris en flagrant délit en jouant un match de football dans un quartier. Alors qu'aucune sanction n'a été prononcée contre lui, Chérif Mellal a déclaré hier : «L'un des joueurs qui seront traduits devant le conseil de discipline c'est Hammar qui, rappelons-le, avait participé à un match de football dans un quartier avant la rencontre de l'USMA. Je ne vais pas lui pardonner son geste.» «Je l'attaquerai même en justice pour avoir déposé le chèque de garantie» Toujours en ce concerne Ziri Hammar, le président Mellal conclut : «Je vais même l'attaquer en justice pour avoir déposé un chèque de garantie d'un montant de 800 millions, alors qu'il a été payé jusqu'au dernier centime.»