Du MCA à l'ASK, les deux extrêmes dans tous les sens du term. C'était pratiquement l'enfer pour les Tlemcéniens mardi dernier quand, partis au Khroub pour disputer une rencontre pour le compte de la 29e journée du championnat, ils se sont retrouvés confrontés à une hostilité pour le moins insensée des locaux qui visiblement n'acceptaient pas que les poulains de Bouali jouent le jeu normalement dans le strict respect de l'éthique. En tout cas, ces derniers ne s'attendaient nullement à vivre un tel cauchemar qui n'honore guère un club qui évolue parmi l'élite. Du MCA à l'ASK, les deux extrêmes dans tous les sens du terme Pour son deuxième déplacement de suite, et après l'accueil chaleureux des Mouloudéens, que ce soit public ou direction, alors que le MCA joue pourtant le titre de champion, le club tlemcénien a reçu au Khroub, un accueil très «chaud». Il y eut tout d'abord les supporteurs qui ont commencé par intimider les joueurs, avant de finir le match en bombardant de pierres les Widadis qui ont préféré rester regroupés au centre du terrain, puisque même les joueurs et les dirigeants khroubis voulaient s'en prendre physiquement à eux pour la simple raison qu'ils ont arraché un point au coup de sifflet final. Même Bichari était déstabilisé Connu pourtant pour être peu influençable, l'arbitre Bichari était lui aussi mis sous pression mardi dernier par la galerie khroubie et les protestations à répétition des joueurs de l'ASK qui ont réussi à obtenir un penalty complètement imaginaire en toute fin de première période. Ce qui a permis aux locaux de revenir dans la partie avant la pause, tout en multipliant quelques décisions défavorables contre les Widadis en seconde période en privant ainsi les Bleu et Blanc d'inscrire le but de la victoire. Le WAT n'a jamais exercé ce genre de pression hostile Très vexés par l'attitude des Khroubis, les Bleu et Blanc regrettaient leur attitude, surtout que lors du match aller, l'ASK était repartie elle aussi avec le point du match nul sous les applaudissements du public tlemcénien qui n'est pas certes un ange non plus, mais le WAT qui a souffert durant de nombreuses années pour sauver sa place parmi l'élite n'a jamais eu besoin d'intimider ses adversaires de la sorte pour remporter les trois points au final. Et si le WAT changeait de politique ! Jouant le coup à fond face au MCA et l'ASK qui étaient tous deux dans l'obligation de gagner à tout prix, la bande à Bouali n'a réussi à glaner qu'un seul petit point sur six possibles, en rechutant ainsi à la septième place avec cinq points de retard sur le troisième. Les Widadis qui devront faire le plein à domicile mais aussi remporter quelques points de l'extérieur pour espérer disputer une compétition continentale l'an prochain peuvent changer de politique comme l'ont fait ces dernières années plusieurs clubs huppés pour faciliter à certaines formations qui veulent soit sauver leur place parmi l'élite, soit finir la saison parmi les tous premiers, vu qu'elle jouera le rôle d'arbitre en cette fin de saison en croisant des formations comme le MCO ou le MCEE qui jouent le maintien, ou l'Entente et la JSMB qui sont en course pour une place sur le podium. A Tlemcen, on ne mange pas de ce pain-là Si c'est malheureux de le dire, mais plusieurs présidents pourtant respectés dans le monde du football n'ont pas hésité à ordonner à leurs entraîneurs d'aligner des équipes «bis» pour faciliter la tâche à l'équipe adverse contre une somme d'argent faramineuse, qui pourra aider forcément la direction widadie à remplir les caisses vides du club et garder ainsi l'ossature de l'équipe. Mais à Tlemcen, on préfère perdre avec la hogra que perdre sa loyauté et bafouer l'éthique sportive.