L'enjeu et la crispation ne peuvent pas tout expliquer pour le technicien, qui attend maintenant que sa formation se libère pour les cinq dernières rencontres. Même si son équipe a réalisé un sans-faute, lors des trois derniers matchs Mokhtar Assas ne s'en est pas moins montré critique quant à la prestation de ses joueurs. L'enjeu et la crispation ne peuvent pas tout expliquer pour le technicien, qui attend maintenant que sa formation se libère pour les cinq dernières rencontres. Le moins que l'on puisse dire, c'est que le président du CAB n'a pas été tendre avec vous. Un commentaire ? On m'a parlé de la déclaration qui a été faite par ce président. Il a, semble-t-il, accusé certaines équipes d'avoir été complaisantes avec l'USMB. C'est vraiment n'importe quoi. N'attendez pas de moi à ce que j'alimente la polémique. Je dirais juste une chose : l'USMB a fait match nul contre le CAB au stade du 1er-Novembre à Batna. Etait-ce là un match arrangé ? C'est surtout votre victoire à Annaba qui a fait réagir ce président. Qu'en pensez-vous ? Tout simplement que mon équipe est la dernière à qui on fait des cadeaux. D'ailleurs, contre l'USM Annaba nous avons gagné, et nous le méritions amplement, mais nous avons perdu Chebira et Herbache qui sont tous deux suspendus pour le prochain match. Je pense que l'adage Bien faire et laisser braire, prend ici toute sa valeur. Avec cette victoire face à Annaba, peut-on dire que le maintien est presque acquis ? Mathématiquement, ce n'est pas encore fait... On peut descendre avec plus de quarante points et un mauvais goal-average. Il est vrai que ça ne s'est jamais vu et ce serait une première. Je m'attends à devoir lutter jusqu'à la dernière journée. Le championnat est encore long. Etes-vous inquiet ? Il faut jouer tous les matchs à fond. Le déroulement du championnat confirme ce que j'avais dit : quarante points ne seront pas suffisants. Tant que c'est mathématiquement possible, on ne doit pas éluder la question. On va souffrir jusqu'au bout. Il nous faut reconnaître que parfois les critiques sont légitimes, mais c'est dur de jouer dans un stade qui n'est pas avec vous. Apporter un plus dans cette situation difficile est important et c'est cet appel que je veux lancer aux supporters du club. Vous devriez pourtant avoir le sourire après trois victoires consécutives… Encore une fois, quand une critique est justifiée elle est normale. Alors oui, je n'arrive pas à sourire quand on fait une première mi-temps comme la nôtre, face à Annaba. Maintenant, il nous reste cinq matchs et ce sont des rencontres intéressantes face à des équipes qui ne lâchent pas. Il faut avoir de l'orgueil et de l'amour-propre. Vous espérez que, pour ces matchs, la pression sera moins forte, c'est cela ? Je l'espère. Mais vous savez, avoir peur n'empêche pas le danger. J'aimerais quand même que l'équipe se libère, au moins lors des deux prochains matchs. C'est là votre principale préoccupation pour le moment, n'est-ce pas ? Il faut penser à la manière dont nous allons aborder ce match contre El Eulma. Nous avons les cartes en main. Si nous faisons ce qu'il faut, on ne craint personne. Allez-vous aborder cette rencontre avec, disons, une certaine crainte ? Je dis souvent que nous ne devons craindre personne et respecter tout le monde. Nous ne devons nous focaliser sur aucune équipe et, croyez-moi, j'ai trop à faire avec la mienne. Vos joueurs ont besoin d'être libérés. Comment allez-vous vous y prendre ? Il faut se mettre en confiance. Là, il n'y a que le travail de tous les jours qui le permet. Depuis mon arrivée, j'ai constaté cette difficulté à se conditionner avant un match important. Il faut être prêt. Ça fait partie du boulot. Qu'est-ce qui vous fait penser que votre équipe sera mieux lors des prochains matchs ? D'abord, nous jouerons les deux prochains matchs à domicile, sur notre terrain. Et puis les victoires des équipes moins bien classées nous ont fait prendre conscience que la lutte se jouera jusqu'au bout. Si on ne prend aucun point, on se met en danger. Il faut faire des efforts pour engranger les points qui nous manquent. Qu'attendez-vous de vos supporters ? Qu'ils jouent leur rôle de douzième homme. Pour cela, ils ont le devoir de venir en grand nombre au stade et de soutenir leur équipe jusqu'au coup de sifflet final. L'USMB est leur club et je crois savoir que pour les Blidéens c'est une deuxième famille.