Quelques jours après le sacre de l'équipe de France en Russie, Didier Deschamps n'avait pas hésité à cartonner son ancien partenaire chez les Bleus, Christophe Dugarry, qui l'accusait "de prendre la France en otage" . Un mois plus tard, le consultant de RMC, de retour de vacances, a pris soin de répondre de manière très salée au Basque : "Dès qu'on n'est pas d'accord avec Didier Deschamps, on lui manque de respect. C'est le nouveau patron du football français. Il fait la pluie et le beau temps dans le foot. Il a le droit de penser ce qu'il veut, moi je donne mon avis" , a d'abord lancé Dugarry sur les ondes de RMC. Avant d'évoquer l'épisode Karim Benzema : "J'ai toujours trouvé que c'était illogique que Deschamps n'appelle pas Karim Benzema pour assumer son choix. Ça n'a toujours été que ça le débat. Je pense que quand on est un homme de 50 ans, on appelle un joueur qui a gagné quatre fois la Ligue des Champions pour lui expliquer pourquoi on ne le prend pas. Ça se fait", poursuivi l'ancien attaquant du Milan AC. Dugarry à l'opposé de Deschamps Avant de revenir sur la question de l'état d'esprit : "C'est pour ça que quand je l'entends parler de mon état d'esprit, je suis tout à fait d'accord avec lui. Je n'ai pas du tout le même état d'esprit que lui et j'en suis ravi. Je prends ça comme un compliment. Je suis un mec droit, honnête et fiable", a soutenu le champion du monde 1998, qui désigne Deschamps comme un homme peu fréquentable. "Dire que j'ai un état d'esprit douteux... C'est cette phrase qui m'a choqué. Après, il peut dire que je n'étais pas légitime, que j'étais un mauvais joueur, une pipe, oui. Mais remettre en doute mon état d'esprit... Mon état d'esprit n'a jamais été mauvais. Mon état d'esprit, il ne le connaît pas. Il a passé plus de temps dans le bureau des coachs, des présidents et des journalistes que dans le vestiaire avec ses coéquipiers, donc on n'a pas du tout le même état d'esprit", a assené le Bordelais. "Il est prêt à faire des choses pour arriver au très haut niveau. Ce qu'il a fait parfaitement. C'est un gagneur, il a tout gagné. Bravo à Didier Deschamps. Mais je ne suis pas prêt à faire ça. Et ça m'a souvent desservi. Après, s'il ne veut pas me dire bonjour, ce n'est pas bien grave, ça ne changera pas ma vie, ça ne changera pas la sienne", a fini Dugarry tel que le rapporte Maxifoot.