Didier Deschamps est affiché à la Une de plusieurs quotidiens français hier. L'occasion de revenir sur les nombreuses critiques reçues avant le titre. Et de répondre efficacement à un certain Christophe Dugarry. Exclusif, mais finalement partagé. Plusieurs quotidiens régionaux ont eu droit à un entretien avec Didier Deschamps, le premier depuis la fin de la Coupe du Monde et le titre de champion remporté face à la Croatie (4-2). Ouest-France, La Provence, Nice-Matin et Le Parisien ont chacun eu accès aux paroles du sélectionneur, qui a pu délivrer sa vision du parcours français. Mais avant d'y revenir plus tard, il s'est penché sur la manière dont il a vécu les nombreuses critiques d'avant-Mondial. Car il n'a pas été épargné. D'abord sur la composition de sa liste de 23 où le cas Karim Benzema a de nouveau été largement commenté, puis sur la qualité de jeu proposé par l'équipe de France. Dans les colonnes du Parisien, Deschamps est revenu sur ces critiques. «Je sais qu'elles étaient présentes. Je pense qu'il y en a eu beaucoup plus lors de la première partie du tournoi. Je n'ai pas voulu les connaître. Maintenant, ça fait rire. Au fil du temps, j'ai reçu beaucoup de messages, avec de nombreux rétropédalages. Je ne suis pas là pour régler des comptes. Je leur réponds gentiment. Je connais les personnes sincères. Il y a juste une ligne blanche à ne pas franchir. Si on la franchit, il n'y a plus de retour possible pour moi», explique-t-il. Et visiblement, il y en a un qui l'a franchi à ses yeux. Il s'agit de Christophe Dugarry, ancien partenaire de Deschamps en équipe de France et désormais consultant sur RMC. C'est sur cette radio que l'ancien attaquant a souvent égratigné le sélectionneur national. Et cela ne passe pas. «Dugarry ose dire que je prends la France en otage. Cela dépasse l'entendement. Il dit ce qu'il veut, il a son émission radio. On a vécu des choses ensemble donc je sais qu'en termes d'état d'esprit, sincèrement, j'ai vu beaucoup, beaucoup mieux. Mais bon, ce n'est pas grave. J'ai bientôt 50 ans et je ne fais plus semblant. Je vois avec grand plaisir la majorité des joueurs. Avec Lolo (Blanc), on a déjeuné ensemble, avec nos épouses, on discute. Je vois Lilian, Marcel, Liza, Frank (Leboeuf), Diodio (Diomède)... Si on devait se voir avec Duga, ça ne serait même pas bonjour, bonsoir. Chacun sa route, chacun son chemin. C'est clair». Voilà donc Dugarry rhabillé pour le prochain hiver. Mis à part Dugarry, Deschamps n'a pas voulu de compte. «Durant toute la compétition, je ne savais pas (ce qu'il se disait sur lui, ndlr) et je ne voulais pas savoir. En immersion totale, c'était très bien comme ça. Mais c'est très marrant de lire tout ça après (rires)!», assure DD dans les colonnes de Ouest-France. Ceux qui ont fait part de leurs doutes avant la compétition en seront pour leurs frais!