Bouda : «Le professionnalisme, c'est une question d'hommes. » Avec 302 minutes seulement de participation des jeunes, le CABBA est loin du compte exigé par la Ligue en fin de saison. En effet, à six longueurs de la clôture de la compétition, Abbas aura un double objectif à atteindre : éloigner l'équipe de la zone du doute, après les deniers résultats négatifs enregistrés, et arriver à boucler les fameuses 900 minutes de jeu inhérentes à la participation des juniors, c'est-à-dire faire jouer ces derniers pendant les 595 minutes restantes. Lors du dernier match face au CRB, Abbas a voulu surtout assurer le maintien en misant sur les 3 points de la victoire, ce qui a été acquis et c'est pour cet objectif qu'il n'a pas fait jouer les jeunes. Il lui reste maintenant 5 rencontres pour arriver à boucler ce temps de jeu qui ne permettra pas à lui seul, faut-il le rappeler, à l'équipe pour recruter la saison prochaine puisque le CABBA devra se débarrasser de ses dettes envers d'anciens joueurs et là ce sera une tout autre question. En tout état de cause, Abbas a sous la main actuellement 6 juniors qu'il compte préparer dans un premier temps avant de les incorporer dès le match contre l'USMA, à condition bien sûr de gagner face à Annaba ce jeudi. Rencontre durant laquelle il les fera jouer en tenant compte du résultat acquis en première mi-temps, car les trois points de ce rendez-vous sont importants pour se mettre à l'abri quelle que soit la suite que réservera la calendrier. Bouda : «Le professionnalisme, c'est une question d'hommes» Intervenant sur les ondes de la radio locale au cours d'une émission traitant un sujet d'actualité, à savoir le professionnalisme que compte instaurer la Fédération dès la saison prochaine. Le président d'association du CABBA s'est montré quelque peu hésitant à franchir le pas. «Le CABBA ne ratera pas l'occasion de se professionnaliser, malgré le fait que le délai accordé aux clubs intéressés soit de courte durée. Seulement, cette opération qualifiée d'événement a besoin d'ingrédients nécessaires pour sa réussite. Ce n'est pas seulement une question de mayens financiers, mais aussi d'hommes capables de relever ce genre de défi. Pour notre première expérience, il y aura sûrement plusieurs imperfections qu'il faudra corriger à mesure qu'on avancera, mais nous sommes condamnés à réussir», a déclaré Salah Bouda qui ne s'est pas encore prononcé sur la question de son maintien à la tête de l'équipe. «Je ne sais pas si je vais rester ou non, mais toujours est-il que je dois laisser derrière moi le CABBA préparé pour l'aventure professionnelle», a-t-il ajouté. Aktouf : «Il faut clarifier la situation» Le président de section trouve, pour sa part, que la décision de professionnaliser le football en Algérie est inespérée, mais il faut clarifier la situation. «Il me semble qu'on a voulu mettre la charrue avant les bœufs, car il y a des points noirs qu'il faudrait clarifier à commencer par ce fameux cahier des charges qui n'a pas vu encore le jour. Ce n'est qu'en analysant les tenants et les aboutissants que l'on pourra se prononcer sur un tel projet, qui est ambitieux et par conséquent qui demande des moyens pour sa réussite. D'autre part, il faut que les mentalités s'y adaptent, ce qui est loin d'être le cas chez nous. Concernant notre club, je pourrai dire qu'il sera l'un des rares clubs qui seront aptes à répondre favorablement à ce projet, vu les infrastructures dont il dispose par rapport au reste des équipes du pays», a expliqué Yahia Aktouf. La date de l'AGE pas encore fixée L'entrée dans le monde du professionnalisme doit passer inéluctablement par la tenue de l'assemblée générale extraordinaire, et c'est une première étape difficile à franchir vu les difficultés rencontrées dans le chapitre financier cette saison. Bouda n'a pu donner de date pour la tenue de cette assemblée.