Ils ne joueront pas le Mondial avec la France L'annonce de la liste des 30 présélectionnés français pour jouer le Mondial est tombée tel un couperet sur la communauté algérienne vivant en France. Si la convocation de Samir Nasri relevait presque du miracle malgré la forme éblouissante affichée par le joueur d'origine algérienne, l'absence de Benzema sur une liste de 30 joueurs a été l'une des principales surprises du choix de Raymond Domenech. Le sélectionneur français reproche à l'autre joueur d'origine algérienne de ne pas avoir eu du temps de jeu depuis plusieurs mois. Il sait pourtant qu'au Real, il n'est pas facile de se faire un trou, tout comme à Barcelone où Thierry Henry, qui a pourtant trouvé grâce aux yeux de Domenech, passe plus de temps sur le banc que sur les terrains espagnols. En Algérie, ils auraient été des héros Au moment de l'annonce des 30 joueurs présélectionnés pour le Mondial, Samir Nasri et Karim Benzema ont sans doute dans un coin de leur tête une pensée pour l'Algérie. Une Algérie qui leur a tendu les bras il y a juste deux années, mais qu'ils ont préféré bouder diplomatiquement préférant le challenge sportif à la terre des ancêtres. «C'est un cheminement normal pour moi que d'opter pour l'équipe de France qui m'offre plus de chance de jouer la Coupe du monde», nous avait-il dit en 2006 à l'hôtel Novotel-Gerland de Lyon en marge de la rencontre qu'il a eue avec Jean-Michel Cavalli alors sélectionneur de l'équipe d'Algérie. Nasri n'avait même pas donné suite aux sollicitations des Algériens. Les deux joueurs qui ont beaucoup apprécié la liesse qui s'est emparée du peuple algérien après la qualification des Verts en Coupe du monde se rendent compte à leur corps défendant qu'ils ont perdu l'occasion de devenir des héros nationaux en tournant le dos à l'Algérie. Brahimi et Feghouli sont avertis La décision de Domenech de se passer des services de Nasri et Benzema donnera sans doute à réfléchir aux deux seuls joueurs qui ont dit non à l'Algérie : Yacine Brahimi et Sofiance Feghouli. Ils auront peut-être la chance d'être convoqués un jour par le futur sélectionneur de l'équipe de France, mais ils ne seront jamais sûrs de durer chez les Tricolores. Nasri et Benzema étaient bien plus forts qu'eux à leur âge, mais cela n'a pas empêché Domenech de leur barrer la route du Mondial sans état d'âme. Le seul à pouvoir rire sous cape, c'est bien Ryad Boudebouz qui a fait le bon choix, au bon moment. M. S.