"J'assume pleinement mon comportement. " Zahia Dehar, cette "escort girl" vedette de l'affaire Ribéry, au coeur d'une polémique qui enflamme depuis quelques semaines le monde du football et pas seulement, revient spectaculairement sur le devant de la scène alors que Raymond Domenech s'apprête à annoncer, aujourd'hui sur le plateau du 20 heures de TF1, sa liste des 23 joueurs pour la Coupe du monde, en Afrique du sud. A tout juste 18 ans, celle par qui le scandale est arrivé, le samedi 17 avril, date à laquelle cette affaire de proxénétisme a été dévoilée par le JT de M6, et dont le prénom a été jeté en pâture aux médias, dès le 20 avril, a adressé, le 6 mai dernier, une lettre étonnante au sélectionneur des Bleus. Un courrier qui voit la jeune femme assumer pleinement ses actes et prendre la défense des joueurs de l'équipe de France, dont elle aurait été la cliente, au premier rang desquels la presse l'a largement évoqué, l'ailier gauche du Bayern de Munich, Frank Ribéry. C'est ainsi qu'elle écrit: «Monsieur, J'apprends par la presse que la publication des déclarations que j'ai faites aux policiers qui m'ont convoquée et interrogée pourraient entraîner la mise à l'écart de certains joueurs de l'équipe de France de football. J'en suis stupéfaite autant qu'attristée. Comment aurais-je pu imaginer ? Alors que j'ai toujours caché mon âge pour ne pas dissuader mes partenaires que leur bonne foi pourrait un jour être remise en cause ? J'assume pleinement mon comportement. Je l'ai dit à la police et je l'ai répété publiquement. A aucun moment, je n'ai prétendu ou laissé entendre que j'avais pu être la victime de ces personnes, même si j'ai dû admettre la réalité des relations que j'ai entretenues avec certaines d'entre elles, en raison des transcriptions d'écoutes téléphoniques que possédaient les enquêteurs. Je n'en veux qu'à ceux dont les indiscrétions ont permis que cette affaire s'étale dans la presse, alors qu'elle devait rester secrète, et qui ont exploité sans autorisation mon image, m'obligeant à sortir de l'anonymat pour faire face aux ragots qui ont été mis en ligne ou diffusés par les journaux. Je vous demande de respecter ce que les juges, les avocats appellent la "présomption d'innocence" et de ne tenir aucun compte, à l'heure de votre choix, de ce qui a pu se passer entre certains de nos joueurs et moi. Veuillez agréer, Monsieur, l'expression de ma haute considération.»