«Oui, j'ai été contacté par la Fédération algérienne.» «Ça a été une fierté de porter le maillot de la France.» Tout d'abord, comment allez-vous ? Et bien, ça va très bien. Avec Clermont, on se retrouve dans une situation qui est favorable et qu'on n'espérait pas. Pour ceux qui ne vous connaissent pas encore très bien, pourriez-vous vous présenter brièvement ? J'ai grandi à Montreuil. J'ai joué dans des petits clubs du coin pendant huit ans au total. Ensuite, je suis rentré à l'INF Clairefontaine. Et à la fin des trois ans à Clairefontaine, j'ai signé mon premier contrat à Rennes. Je suis resté trois ans là-bas et là je suis prêté à Clermont. Et ma principale qualité sur le terrain, c'est ma vivacité. Vous êtes prêté cette saison à Clermont. Comment s'est passée votre intégration ? Ça s'est très bien passé. Franchement, j'ai été super bien accueilli, que ce soit par le staff ou les joueurs. Ça m'a permis d'avoir un temps d'adaptation assez rapide et de me sentir bien dans le groupe. Il n'y a vraiment eu aucun problème. Clermont est aujourd'hui cinquième de Ligue 2. Pensiez-vous être capable d'être classés aussi haut ? Cette cinquième place, c'était dur d'y penser. C'était compliqué d'y songer, mais je savais qu'on avait du potentiel. La chance n'était vraiment pas avec nous en début d'année. Maintenant, la roue a tourné au bon moment. On va donc essayer de bien finir. Avec en point de mire la montée en Ligue 1... On y croit. On y pense parce que si on gagne le prochain match et qu'Arles-Avignon fait un faux pas, on est dans les temps. Donc pourquoi pas ? C'est sûr qu'on y pense. Le club n'a jamais été aussi près de cette montée, on va donc tout faire pour y arriver. Même si on sait que ça va être dur. Vous découvrez la Ligue 2 cette année. Que pensez-vous de ce championnat ? Pour ma part, je dois dire que c'est un championnat qui m'a vraiment appris beaucoup de choses. Je ne m'attendais pas à ce que les matchs soient aussi durs physiquement. Globalement, c'est un très bon championnat. Après, la principale différence avec la Ligue 1, c'est le côté technique, l'intensité des matchs. En équipe de France, vous avez fait toutes les catégories de jeunes. Porter ce maillot est une consécration ? C'est une fierté. Pour moi, ça s'est toujours bien passé. J'ai fait toutes les catégories et je n'ai jamais eu de problème. C'est sûr que c'est vraiment une fierté de pouvoir porter ce maillot. Vous êtes franco-algérien. Avez-vous songé à porter le maillot de l'Algérie ? En vue de la Coupe du monde, non. Après, dans un avenir un peu plus lointain, c'est une possibilité. On ne sait jamais. J'ai dit non à la Coupe du monde, mais je n'ai pas dit non à l'Algérie. Pour le moment, je suis plus dans l'objectif d'une sélection chez les Espoirs. Il ne faut pas brûler les étapes. On verra donc par la suite. Aviez-vous été contacté par la Fédération algérienne ? J'ai été contacté par la Fédération algérienne. Ils m'ont parlé de la Coupe du monde. Mais comme je vous l'ai dit, je ne pense pas que je sois encore prêt. Je ne veux pas griller les étapes. Vous appartenez encore à Rennes. Le fait que Frédéric Antonetti fasse confiance à des jeunes comme Yann M'Vila peut vous pousser à revenir en Bretagne ? Il faut dire que M'Vila, c'est un cas particulier. C'est vraiment un très bon joueur, et un très bon ami à moi. Pour le moment, je n'ai pris aucune décision. On verra donc comment les choses évolueront d'ici quelques semaines. Vous êtes suivi de près par Arsenal et le Real Madrid. Qu'en est-il au juste ? J'en ai entendu parler évidemment. Maintenant, ce n'est vraiment pas ma priorité. Je ne veux pas griller les étapes. Il vaut mieux y aller petit à petit. On verra bien, mais pour l'instant, il n'y a rien de concret. Mais à l'avenir, on ne sait jamais ce qui peut se passer. Et si jamais vous deviez quitter Rennes, où irait votre préférence ? Franchement, pour l'instant, je n'en sais rien du tout. Si on ne tombe pas d'accord, je partirai. Et dans ce cas, je privilégie la Ligue 1. Mais c'est sans doute trop tôt pour en parler.