Non décerné depuis huit ans, le prix du meilleur joueur étranger du championnat était de retour lors de la cérémonie du Ballon d'Or organisée par le collectif d'El Heddaf et du Buteur à l'Opéra d'Alger Boualem-Bessaih. Le prix est naturellement revenu au Malgache Ibrahim Amada qui a été élu par ses pairs et par l'ensemble des médias comme étant le meilleur. Une juste récompense pour celui qui est là depuis 2011. En effet, après deux brefs passages à la JS Kabylie, qui a été sa porte d'entrée en Algérie, et l'AS Khroub, le natif d'Antananarivo débarque à l'USM El Harrach en 2012, avec quelques regrets mais surtout avec beaucoup d'envie. A 22 ans, il travaille sous la houlette de Boualem Charef, celui qu'on appellera par la suite son mentor. En effet, aux côtés de Charef, Amada va beaucoup progresser et surtout évoluer dans un poste qui lui convient le mieux, dans le cœur du jeu. Ses prestations ont fait de lui l'une des principales attractions du mercato ces dernières années. Sa venue au Mouloudia est considérée comme étant l'un des jolis coups réalisés par Kamel Kaci Said. «Ce prix est l'un des plus importants de ma carrière» Toutes nos félicitations pour ce prix de meilleur joueur étranger… Je vous remercie. Sincèrement, je ne saurais décrire ce que je ressens. Tout ce que je peux dire, c'est que je suis très heureux et fier d'avoir été élu meilleur joueur étranger du championnat algérien. Vous savez, quand je suis venu en Algérie, à la JSK, j'ai vu mon coéquipier de l'époque Coulibaly exhiber fièrement ce prix. Et je me suis juré d'en faire de même. Je me suis donné à fond partout où je suis passé. Dieu a voulu que j'obtienne ce prix cette année. Après avoir joué dans plusieurs clubs en Algérie, c'est au MC Alger que vous avez pu décrocher ce prix. Comment l'expliquer-vous ? Je remercie les supporters du MCA ainsi que les membres du staff et les joueurs qui m'ont aidé à remporter ce prix. Mais je tiens aussi à remercier tout particulièrement Boualem Charef qui m'a permis de progresser en tant que joueur et en tant qu'homme. Cela est aussi valable pour Casoni et Amrouche qui m'ont toujours fait confiance et qui m'ont fait jouer régulièrement. Votre mère a aussi joué un grand rôle dans votre carrière, n'est-ce pas ? Vous savez, je n'aime pas trop parler de ma mère. Depuis qu'elle est décédée, je sens comme une partie de moi qui est partie à jamais. Quand j'étais petit, elle m'encourageait et avait toujours confiance en moi. Durant mes premières années en Algérie, j'ai pensé à plusieurs reprises à revenir au Madagascar mais elle m'a beaucoup aidé à tenir le coup et à poursuivre mon aventure. Je tiens aussi à la remercier. Votre ancien coéquipier Bounedjah a remporté le Ballon d'Or algérien. Un commentaire ? Bounedjah est un joueur d'exception qui est pétri de qualités. Quand on a joué ensemble à l'USM El Harrach, je lui prédisais déjà un grand avenir. Je savais qu'il pouvait aller très loin, d'autant plus que c'était un gars qui s'entraine sérieusement et qui faisait attention à son hygiène de vie. Il avait donc tout pour réussir : le talent et le sérieux. Je ne suis pas étonné de voir ses chiffres et je lui souhaite beaucoup d'autres réussites dans l'avenir, notamment avec la sélection algérienne.