Le président de la Fédération algérienne de football, Kheïreddine Zetchi, se trouve depuis hier dans la ville d'Oran où il a notamment donné le coup d'envoi du tournoi de l'UNAF des U15 au stade Zabana. Rapidement entouré par les journalistes, Zetchi a accepté de s'exprimer et d'apporter son point de vue sur l'actualité de la sélection nationale A ainsi que le football national en général. Face au risque de voir le stade Mustapha-Tchaker pratiquement vide ce vendredi à l'occasion du match devant la Gambie, comptant pour la derniere journée des éliminatoires de la CAN-2019, puisque sur les réseaux sociaux, pas mal d'internautes appellent au boycott du match, le patron de la FAF a déclaré :«Je suis contre le boycott du match. La sélection nationale appartient à tout le monde et on doit tous la soutenir, notamment lors de cette période très importante. Il faut aider l'équipe et l'encourager à aller de l'avant. Ce n'est pas une solution de la boycotter. On a besoin de préparer nos prochains rendez-vous avec beaucoup de sérénité et avec l'appui de peuple algérien. J'espère vraiment que le stade Tchaker sera plein vendredi.» «Je ne suis pas un technicien pour commenter la liste de Belmadi» Pour ces deux matchs que disputera la sélection nationale respectivement face à la Gambie et la Tunisie en amical, le sélectionneur national, Djamel Belmadi a décidé de réserver plusieurs surprises dans la liste des joueurs convoqués. Interrogé à ce propos, le président Zetchi a déclaré : «A vrai dire, je n'ai pas de commentaire à faire à propos de cette liste ni sur les choix opérés par le sélectionneur national, Djamel Belmadi. Je suis président de la fédération et mon rôle se limite à l'administration. Je ne suis pas un technicien.» «Benayada ? Le coach sait ce qu'il fait» Certains observateurs ont estimé que le défenseur du CS Constantine, Houcine Benayada, méritait d'être appelé dans cette liste des 26 retenus pour les deux prochains matchs par Djamel Belmadi, notamment au vu de l'excellente saison qu'il réalise. Questionné à ce propos, Zetchi a répondu : «Je n'ai pas à me mêler des affaires techniques, donc, s'il mérite d'être en sélection, il sera sans doute convoqué. Belmadi était un ancien international et sait ce qu'un joueur peut apporter à la sélection. C'est lui le maître à bord.» «Je ferai le bilan de mes deux ans de présidence lors d'une AG0 en avril» Hier, 20 mars 2019, Kheïreddine Zetchi a bouclé deux ans à la tête de la FAF. Appelé à faire un petit bilan sur ces deux ans de règne, il a dit : «Je ne peux pas faire un bilan en deux minutes. Il me faut beaucoup de temps pour décortiquer ces deux ans. Cela dit, en résumé, lors de la première année, on a connu beaucoup de problèmes. Ce n'était pas facile. La deuxième année en revanche, on a pu faire beaucoup de choses positives, notamment en ce qui concerne les académies. On a besoin de temps pour atteindre nos objectifs. En tout cas, je ferai le bilan de mes deux ans avec plus de détails et de chiffres lors d'une assemblée générale ordinaire qui se tiendra en avril.» «Les présidents de club doivent mesurer leurs propos» Une nouvelle fois, le président de la FAF a appelé les présidents de club de Ligues 1 et 2 de faire attention à ce qu'ils déclarent et mesurer leurs propos pour éviter d'envenimer davantage la situation : «J'appelle les présidents de club à faire preuve de retenue lors de leurs déclarations. Ce n'est pas à chaque fois qu'une équipe perd, on vient tirer systématiquement sur les arbitres. Ces derniers sont des êtres humains et peuvent se tromper eux aussi. Après, on est là pour les juger et ceux qui font des erreurs graves seront punis bien évidemment. Mais avant d'accuser quelqu'un, il faut regarder son équipe d'abord.» «Le wali d'Oran nous a offert une assiette de terrain pour construire une académie» Et de conclure : «Je tiens à remercier le wali d'Oran avec lequel j'ai eu un tête-à-tête ce matin pour toute l'aide qu'il apporte au football. Il nous a aidé à organiser le tournoi de l'UNAF des U15 et vient de nous octroyer une parcelle de terrain afin qu'on puisse y construire une autre académie de la FAF. C'est une bonne chose pour une ville comme Oran, qui regorge de jeunes talents.»
